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deux mois après leur premier baiser
─ Toi, moi, mon jacuzzi, les bulles à fond, t'en penses quoi ?
Elle ferme ses yeux verts. Elle était pourtant si contente d'être avec lui. Elle aurait dû garder la terreur, mais son père avait pu prendre un train qui rentrait plus tôt. Elle revoyait son immense sourire lorsqu'elle lui avait annoncé qu'il rentrerait pour le goûter. Et elle réentendait la joie dans sa voix alors qu'il lui avait parlé de lui les trente minutes qui avaient suivi. Il lui manquait un peu trop. Alors elle était heureuse de le savoir en sa compagnie en cet instant.
Et elle était heureuse d'être avec lui à la place. Il lui avait immédiatement proposé de se faire une soirée à deux quand elle lui avait dit qu'elle aurait la sienne. Parce que c'était pas si souvent que leurs emplois du temps concordaient. Et elle était juste heureuse. Du goûter qu'ils s'étaient fait, de la balade, des jeux, juste d'être avec lui.
─ Tu me regarderas pas ? ─ Je ne peux pas te promettre ça, ça fait des journées entières que je passe tout mon temps à te regarder.
Mais c'était différent. Il regardait mais ne voyait pas, ne voyait pas l'horreur cachée sous les couches de vêtements.
─ Je te laisse y aller si tu veux pas que je vois. Dis-moi quand je peux te rejoindre.
Et pendant quelques secondes elle prend peur. Parce qu'avec sa compréhension, son absence de jugement, cette façon qu'il avait d'essayer de comprendre et de la laisser le guider, il paraissait bien trop parfait.
Le regard de braise se pose sur elle quand il rentre dans la pièce. Elle se sent rougir alors qu'il la détaille avant de se glisser dans l'eau. C'était la première fois. La première fois qu'elle se sentait désirée. La première fois que ça semblait presque réel. La première fois qu'un gars semblait ne pas s'en soucier depuis son entrée en sixième. Les larmes se mettent à rouler sur ses joues.
Le contact de sa peau sur son torse provoque des décharges d'électricité. C'était agréable. Ses doigts essuyant ses larmes étaient agréables. Ses cuisses sous les siennes étaient agréables. Son souffle sur sa peau était agréable. L'odeur de son savon là où elle avait glissé sa tête dans le creux de son cou était agréable. Le toucher de ses mains glissant sur son épiderme était agréable.
─ Tu es si belle.
Les doigts glissent le long de sa joue alors qu'il lui fait la remarque, ses yeux verts fixés dans les siens. Elle lui sourit alors qu'elle rougit légèrement. Et il se contente de venir l'embrasser après avoir joué une seconde avec ses mèches flamboyantes avant.
Elle ne pourrait pas suffisamment le remercier de ne pas toucher à ses jambes, de ne pas chercher à toucher ce qu'elle ne voulait pas lui donner. Et elle ne sait pas si c'est une bonne ou une mauvaise idée. Parce qu'elle lui donne suffisamment pour s'attacher encore un peu plus. Et peut-être que quand ses doigts toucheraient sa peau abimée, il le regretterait et l'abandonnerait.
Et ce jour-là, sous ses baisers, il y avait cette jambe qu'elle ne lui avait pas offerte, mais elle avait beaucoup trop laissé à ses mains expertes.
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suite tout bientôt, j'espère que ça vous plait toujours.
