Kurapika n'aimait pas Léolio. Ils étaient bien trop opposés et divergents l'un de l'autre pour s'apprécier.
Kurapika n'était, et ne serait jamais comme Léolio : il était calme, lui était bruyant, il était discret, lui extravagant. Blond comme l'un...
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Jaloux ? Moi ? Non mais ça ne va pas ?
Kurapika ne cessait de ressasser ce qui lui avait été dit plus tôt dans l'après-midi.
« Kurapika... Tu ne serais pas jaloux de moi ? »
Il n'en revenait toujours pas. Léolio avait eu l'audace de lui balancer une affirmation si présomptueuse que Kurapika en avait failli s'étouffer. En entendant cela, le blond lui avait juste lancé le regard le plus meurtrier qu'il pouvait montrer, et s'était rapidement éloigné en riant.
Il aurait pu lui répliquer de manière cinglante comme il savait si bien le faire, mais la sonnerie de fin de pause venait tout juste de retentir, et il n'avait pas de temps à perdre avec un bouffon comme le brun.
À présent, les cours étaient terminés, et Kurapika devait se dépêcher de rentrer pour prendre son train. Il vivait assez loin du lycée, à environ une heure de là, dans une petite ville qui n'avait pas de lycée... Il prit ses dernières affaires et courut en direction de la sortie, bousculant au passage quelques élèves qui se plaignirent, mais envers qui il ne s'excusa pas, conformément à son caractère insolent.
Il arriva à temps dans le train.
Puisque les élèves terminaient à peu près tous à la même heure ce jeudi, il y avait une heure de pointe aujourd'hui, et Kurapika regretta presque de ne pas avoir pris le train suivant.
Ce dernier était bondé, les gens se serraient comme elles pouvaient, certaines étaient obligatoirement debout, et une odeur rance de sueur traversait l'air (Le blond faisait probablement partie de ceux qui dégageait cette odeur hormonale).
Le jeune homme était coincé entre deux collégiens d'environ 4 ans de moins que lui, dans les 12 à 13 ans. Ils discutaient passionnément à propos d'une fille qu'ils avaient rencontré la veille, et puisqu'il avait oublié ses écouteurs le matin, Kurapika se surprit à les écouter.
- Mais puisque je te dis qu'elle est pas bien, cette fille ! argua le premier garçon aux cheveux blancs. Elle fait que de nous suivre partout ! Tu trouves ça normal ?
- Tu abuses. Je pense simplement qu'elle veut devenir notre amie, voilà tout, répliqua son interlocuteur à la curieuse chevelure verte.
- Non mais attends, elle a cherché à me tuer parce que je traine avec toi ! Elle avait un couteau dans la main, et ça te fait rien ?!
- Killua, elle était malade ce jour là !
- Depuis quand la fièvre donne des pulsions meurtrières aux gens, Gon ?!
Kurapika préféra retirer ses oreilles de la conversation.
