11. Solitairement, pt.2

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« Au moins,  j'ai encore maman. Elle me laissera jamais, elle. » pensait souvent Kurapika, s'accrochant de toutes ses forces à la seule connaissance qui s'occupait encore et toujours de lui : sa douce et gentille mère.

Quelques mois plus tard, celle-ci mourut.






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Emportée par un terrible cancer du pancréas, la mère de Kurapika avait à peine eu le temps de dire à son fils qu'elle l'aimait une énième fois.

La vie était bien injuste, à impacter ceux qui ne le méritaient pas.


Deux ans passèrent. Personne, ni dans la famille proche ni dans la famille éloignée, ne voulut de Kurapika chez soi. Celui-ci finit dans un petit appartement de la ville payée par les poches d'une certaine tante qui avait certainement eu pitié de lui mais dont il ne connaissait que le nom. Elle lui envoyait tous les mois un certain montant - le minimum pour survivre.

Naturellement, il dû apprendre à se débrouiller seul, à faire ses courses seul, à cuisiner seul, à manger seul, à rentrer seul, à dormir seul, à être seul.

Les disparitions consécutives de Pairo et de sa mère chamboulèrent l'esprit de Kurapika bien plus qu'il ne souhaita jamais l'admettre ; sa perception des relations sociales en fut plus que modifiée ; sa timide personnalité s'effaça lentement dans l'ombre d'un tempérament distant, froid et mélancolique ; son coeur, jadis empli d'un amour qui n'attendait que d'être partagé, se pétrifia telle une étendue gelée.

Chaque nuit, et toutes les nuits, où il prit brutalement conscience de l'absence à présent éternelle de sa mère furent de véritables descentes aux enfers, des cauchemards entiers dont il ne ressortait toujours que plus sinistre.

La douleur martelait si intensément la poitrine de Kurapika que lui-même doutait - et ce d'une sincérité misérable - que sa peine puisse un jour s'estomper.


Existait-il encore un quelque chose que Kurapika chérissait ?


Par esprit de survie, il fit absolutement tout pour se convaincre de ne jamais offrir ni son attachement, ni son affection à quiconque ... Ainsi, il ne souffrirait pas si une nouvelle séparation venait à se réitérer. N'était-ce pas un raisonnement implacable ?

Implacable, sûrement. Destructeur, indéniablement. Le jeune Kurapika se replia sur lui-même : il n'avait pas d'amis dans  son entourage, pas de famille proche à laquelle il aurait pu s'adresser.

DIFFÉRENT - Léopika FANFICTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant