Kurapika n'aimait pas Léolio. Ils étaient bien trop opposés et divergents l'un de l'autre pour s'apprécier.
Kurapika n'était, et ne serait jamais comme Léolio : il était calme, lui était bruyant, il était discret, lui extravagant. Blond comme l'un...
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Léolio le regardait, l'air irrité.
Pendant de multiples secondes, aucune parole ne sortit de la bouche des deux adolescents. Personne ne parla, et ils ne firent que se fixer dans les yeux sans aucun mouvement.
Et puis, Kurapika, se sentant légèrement oppressé, cassa bientôt ce silence aux allures désagréables.
- Qu'est-ce que tu veux ? lui demanda-t-il d'un ton plus virulent qu'il ne l'aurait voulu : son antipathie envers Léolio n'avait toujours pas disparue.
D'ailleurs, ce dernier parut surpris de la véhémence avec laquelle Kurapika lui avait répondue, mais reprit rapidement une expression neutre.
- Euh... Alors je crois pas qu'on se connaisse, alors je me présente...
- Je sais déjà qui tu es.
- Ah... Ah bon ?
Kurapika souffla. Il n'avait pas de temps à perdre avec lui.
- Si tu as quelque chose à me dire, dépêche-toi, Léolio, dit-il avec le ton le plus agacé qu'il pouvait. J'aimerai terminer ma pause en paix.
Le brun fronça les sourcils, ouvrit la bouche, et... se ravisa. Il ne cherchait pas la guerre, simplement à discuter.
- Oui, excuse-moi, murmura-t-il le plus humblement possible. Euh... En fait je voulais savoir... Est-ce que... est-ce que tu...
- Quoi ?
- Est-ce que je t'ai fait quelque chose ? Je veux dire, est-ce que j'ai pu faire quelque chose qui t'aurait déplu ?
En voilà une question ! Kurapika n'aurait jamais pensé que Léolio aurait l'audace de venir lui demander quelque chose d'aussi singulier. Pour être précis, il ne s'y était pas dû tout attendu.
Kurapika ne le déprécia que d'autant plus. Pour qui se prenait-il, à vouloir faire copain-copain avec tout-le-monde ? Il devait lui faire comprendre que jamais ils ne pourraient être amis, quitte à agir comme un enfant.
- Pas particulièrement.
- Oh... Sérieusement ? Alors on pourrait peut-être...
- ... Mais ça ne signifie pas que je t'apprécie.
Le visage de Léolio se décomposa en une moue d'incompréhension en entendant ces paroles. D'une franchise déconcertante, il dit :
