ᶫᵒᵛᵉᵧₒᵤUne nuit était passée, nous étions donc vendredi.
Ce matin-là, Kurapika n'avait pas voulu se lever. Premièrement, parce qu'il avait plu durant la nuit, alors qu'ils étaient au printemps, signe que la journée allait mal se passer. Deuxièmement, parce qu'il avait eu un mauvais pressentiment dès son réveil : un je-ne-sais-quoi qui lui faisait comprendre qu'il allait se passer quelque chose de grave.
Mais puisque Kurapika ne pouvait se permettre de ne pas aller à l'école simplement parce qu'il n'en avait pas envie, il était sorti de son lit, avait fait sa toilette, puis était parti de son appartement, un parapluie à la main.
Quelque chose ne tournait pas rond aujourd'hui. Quelque chose allait mal se passer. Il n'en doutait pas, Kurapika le savait. Et plus son train avançait vers sa destination finale, plus Kurapika en avait l'estomac retourné.
Il arriva finalement devant son école après quelques minutes de marche.
Le blond fixa un moment la façade du bâtiment. Peut-être à cause de la pluie, elle lui paraissait plus terne, plus monotone. Elle n'avait jamais eu l'air aussi triste, cette façade. Kurapika soupira, puis se détendit les épaules. Il ne devait pas avoir peur : il exagérait sûrement, c'était les mots que Léolio lui avaient dit qui le tracassait encore.
Mais dès l'instant où Kurapika entra dans l'établissement, il sut immédiatement que l'ambiance avait changé : elle était malsaine, nuisible, intoxiquée. Une désagréable impression que le monde entier le fixait, le jugeait, lui parcourut l'échine. Que se passait-il ? C'était la première fois depuis bien longtemps qu'il ressentait ce sentiment.
Il crut suffoquer. Il n'aimait pas ça. Il détestait ça.
Il marcha rapidement en direction de son casier, la tête baissée, mais cela ne lui enleva pas la sensation d'être observé. Kurapika espérait encore que tout ceci n'était qu'une illusion dans laquelle il s'était mise lui-même, sûrement à cause d'un manque de sommeil, ou du stress...
Est-ce vraiment le cas ?
Il ouvrit rapidement son casier, le cœur battant.
Si cette journée devrait être pénible, soit : elle serait pénible.____________
- Salut Kura, ça va ?
Kurapika faillit hoqueter de surprise. Il releva la tête pour en être bien sûr, mais il ne s'était effectivement pas trompé : on l'avait salué !
Mais il n'avait pas répondu. Avec le surnom utilisé, le ton employé pour lui adresser la parole... le blond avait l'impression qu'on cherchait à se moquer de lui.
- Kurapika ? Allô, tu nous entends ?
Les deux jeunes filles le regardaient avec un sourire apparent sur les lèvres. Kurapika les reconnut vaguement: elles faisaient partie de sa classe.
- Qu'est-ce que vous voulez ?
Il n'avait pas la force de dealer avec des personnes qui semblait avoir de mauvaises intentions, et surtout pas de si bon matin. Si elles avaient quelque chose à lui dire, il allait leur faire comprendre qu'elles devaient aller droit au but.
- Mais quelle froideur ! s'exclama la brune du groupe. On veut juste faire ta connaissance. Tu es dans notre classe depuis l'année dernière, mais on ne s'est jamais parlé...
- Grave ! renchérît sa copine, une fille aux longs cheveux bleus. Au fait, moi c'est Neon. Et elle, Anita.
Kurapika soupira. Il était clair maintenant qu'elles avaient quelque chose en tête.
- Écoutez..., commença-t-il en cherchant ses mots. Je ne sais pas ce que vous recherchez, mais... Quoiqu'il en soit, je ne veux pas de votre compagnie. Laissez-moi tranquille, s'il vous plaît.
- Quoi ?! On vient te parler poliment, et c'est comme ça que tu nous traite ?
- Laisse tomber, Neon... Je t'avais bien dit qu'il était bizarre.
Et les deux filles s'éloignèrent, chuchotant quelque insulte que Kurapika ne put entendre. Pourquoi pas, finalement.
Le blond se mordit la lèvre. Quelle conversation - si on pouvait appeler ça comme ça - étrange. Elles n'avaient jamais voulu s'entendre avec lui ! Elles voulaient simplement cancaner sur sa personne! Mais pourquoi ? Pourquoi aujourd'hui en particulier ? Un jour à peine était passé depuis sa conversation avec Léolio sur le toit. Est-ce que ces deux événements étaient relatés ?
Kurapika souffla. Il extrapolait. Cela ne voulait rien dire. Après tout, il n'était pas le premier élève que ces filles venaient aborder simplement pour embêter : il devait se calmer et arrêter de stresser pour pas grand chose.
La journée passa lentement, et en réalité, il n'arriva rien de particulier. Pas de bagarres, pas de menaces de mort, rien. Étrangement, un jour banal comme un autre...
Mais alors, pourquoi j'ai toujours cette sensation de malaise en moi ?
La sonnerie retentit enfin, signifiant la fin des cours, mais également le début du week-end.
ᶫᵒᵛᵉᵧₒᵤ
Bonsoir à tous ! Oue ça faisait longtemps hein ?
J'espère que le présent chapitre, bien qu'un peu court, vous a plus. Au prochain chapitre, on rentre dans la bagarre 😭😭Comme d'habitude, faites moi remarquer s'il y a des fautes, de gros bisous, et à tantôt !😙😙💕
VOUS LISEZ
DIFFÉRENT - Léopika FANFICTION
FanfictionKurapika n'aimait pas Léolio. Ils étaient bien trop opposés et divergents l'un de l'autre pour s'apprécier. Kurapika n'était, et ne serait jamais comme Léolio : il était calme, lui était bruyant, il était discret, lui extravagant. Blond comme l'un...