9. Gentiment

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Neon resta un moment de plus dans le hall, songeuse, une expression indéchiffrable lui absorbant le visage.

- Léolio... tu n'es vraiment qu'un petit imbécile.


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- Et tes parents ? Tu n'as personne pour te raccompagner ?

- Mes tuteurs habitent trop loin.

L'infirmière réprima un soupir, se demandant probablement sur quel genre d'élève elle était tombée. Alors qu'elle attachait ses longs cheveux turquoises en un chignon mal fait, Kurapika dévia, sans le vouloir, son regard sur sa poitrine ; mais étant un gentleman parfaitement bien élevé, ses yeux reprirent bientôt une direction plus convenable.

- Bon... redit l'infirmière, l'air ennuyé. Tu vas rester un peu ici, le temps que je contacte tes « tuteurs », comme tu les a nommés, et que je vois ce que je dois faire avec la direction scolaire.

Puis de marmonner, en se levant :

- Bon sang, qui a idée d'aller se battre à la fin des cours ?

Elle s'en alla vers la porte, des documents à la main dont Kurapika n'était pas certain de leur réelle utilité. Finalement, il entendit la porte de l'infirmerie se fermer, puis les claquements de talon de l'infirmière s'éloigner.



La pièce devint, tout à coup, très silencieuse.



Que rajouter ? Il s'était fait frapper, les professeurs les avaient séparés lui et son agresseur, et il était à présent dans l'infirmerie de l'école, un gros pansement à la joue droite et un œil au beurre noir à l'œil gauche.

Le blond serra les poings. Il était en colère. Contre celui qui l'avait frappé, plus encore contre ceux qui n'avaient rien fait pour stopper la bagarre, excessivement contre ceux qui avaient démarré cette escalade de violence, mais surtout contre lui-même.
Il avait été humilié gratuitement, traîné dans la boue, et pas une seule fois n'avait-il pu se défendre. Dans l'incompréhension totale, il s'était laissé faire, et maintenant il en payait les frais physiques et mentaux.


Et tout cela à cause d'une seule personne.




Léolio.




La porte s'ouvrit brusquement. Kurapika leva la tête, surpris. L'infirmière était-elle déjà revenue ?
Devant lui, se tenait un homme à la taille imposante, les épaules larges, le teint légèrement hâlé. Ses grands yeux bruns étaient écarquillés et fixaient ceux bleus de Kurapika. Il haletait.

Une seconde passa. Deux secondes. Trois. Quatre. Et puis :



- Kurapika !


Ce dernier eut mouvement de recul ; ses poings se serrèrent, ses sourcils se froncèrent. Un sentiment étrange mêlé d'amertume et de colère prit le dessus sur l'état de honte qu'il ressentait auparavant.

DIFFÉRENT - Léopika FANFICTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant