Pdv William :
Albert, Louis et moi avons discuté à propos de cette fille en chemin. Mais l'échange n'a pas été de tout repos. Mon aîné était pour mon idée, mais Louis était réticent. Il ne la sentait pas. De toute façon, cela ne m'étonne pas de sa part. Il se méfie de tout le monde, et encore plus des personnes qui lui semblent dangereuses.
J'ai passé la journée à élaborer un stratagème contre le comte Kimberley et la manière de procéder pour que Mary l'élimine. Et tout cela, dans ma bibliothèque, la pièce où je passe le plus de temps, voir souvent des nuits entières.
Grâce à Albert, j'ai pu saisir quel genre de personne était réellement Kimberley. Ce comte est obsédé par les jeunes filles. Des adultes encore pures. Il me répugne comme les gens de son espèce. Malheureusement, je dois faire vite car dans seulement deux jours, nous repartions à Durham.
Je corrigeais des copies de mes élèves, dans la bibliothèque. Je ne vois pas le temps défiler qu'il est déjà presque l'heure du lever. Je m'arrête pour le moment. Je sors et je vais m'assoupir dans ma chambre. Mary m'intriguait. À première vue elle n'est pas une femme très intelligente. Elle a des connaissances, en tout cas, elle sait lire. Et très peu des gens du peuple le savent. Quand on se reverra, je la questionnerai à ce sujet. J'ai besoin de savoir car j'ai la nette conviction qu'elle a une double face sans réellement en avoir conscience.
À environ onze heures du matin, Louis était en train de s'occuper de la roseraie en l'absence de Fred. Il arrosait les fleurs, et je l'ai rejoint, habillé d'un costume élégant.
Dos tourné, il pivote en sens inverse.
- Bonjour oniisan, bien dormi ? ton thé est prêt, je me doutais que tu viendrais le boire ici.
Parfois Louis parle avec une monotonie déconcertante. Je le remercie, puis je m'installe, entouré de bonnes odeurs de fleurs de si bon matin.
- Où est Albert niisan ?
- Il est parti à 5 heures du matin. Pourquoi tu tenais à le voir, oniisan ?
- Non, simplement d'une idée qui me traversait l'esprit, dis-je simplement en buvant une gorgée de mon thé.
- J'imagine que tu as pensé à ton plan toute la soirée ? tu vas réellement manger avec cette fille ? je sais que je peux te faire confiance, mais quelque chose me dit que cette affaire n'est pas une simple affaire, suppose Louis en frôlant des roses.
- Il me manque encore des informations pour que mon crime soit parfait, lui dis-je clairement.
Louis n'a pas tord. Quelque chose a longuement retenu mon attention lorsque Kimberley a enlevé sa dernière proie. Il en a prévu 7 au total, pour une raison que j'ignore et dieu sait que ça m'insupporte d'être dans l'ignorance. Ce chiffre est clairement un signe et pour le découvrir, je serai capable d'utiliser Mary. J'ai besoin d'elle pour le tuer.
- William ? William ? m'interpelle Louis, qu'as-tu prévu pour le comte Kimberley ? tu vas lui parler ?
- Rien de tout ça, souriais-je, Mary s'en changera. En réalité, c'est elle qui fera tout le travail. C'est sa vengeance après tout.
Il écarquille les yeux, comme si j'avais résolu le théorème de Thalès.
- Allons Louis, tout ira bien, nous avons la personne parfaite pour procéder à un crime parfait, dis-je confiant, je vais me préparer, à tout à l'heure.
D'habitude je ne demande pas aux victimes des tâches ingrates pour qu'elles puissent se venger. Mais pour ce comte, Mary devra le séduire avant de le tuer. Est-ce qu'elle acceptera cette partie du marché ?
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La Rose et le Prince [Terminée]
FanfictionÀ la fin du dix-neuvième siècle, le système social en Angleterre est divisé en plusieurs classes dont une seule domine les autres. Les nobles qui ne comptent que 3 % de la population écrasent toutes les autres classes et abusent de leur pouvoir pou...