6 : Un meurtre à Londres

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Pdv Rose :

J'ai cessé de chercher. Ça ne sert plus à rien. Je vais mourir de toute façon. Il est minuit passé et je suis assise dans un bar, près de la fenêtre qui donnait vue sur l'extérieur. Je déprimais. Avais-je réellement besoin d'éliminer quelqu'un pour faire mes preuves ?

Je sirote dans mon verre d'alcool. C'est bien la première fois que j'en bois. Tous les gens autour de moi s'amusent et discutent. Ils ne se soucient de rien et encore moins qu'une jeune femme va mourir parce qu'elle a failli à sa mission. Les serveurs commencent à nettoyer les tables vides. Le bar va bientôt fermer. Une femme de classe moyenne, brune sort du bar. C'est très rare de voir d'en voir se promener seule. Là où la population masculine domine à cette heure-ci. Elle semblait ennuyée, voir triste. Peut-être qu'elle avait un rendez-vous mais que l'homme lui a faussé compagnie. Pourquoi je me fais du soucis pour la vie des autres ? ça me regarde absolument pas.

De toute façon, moi aussi il faut que j'y aille. Les frères Moriarty m'attendent patiemment. Je paie l'addition et quitte les lieux. À l'extérieur, l'air frais me congelait. Je n'avais sur moi qu'une veste à manches longues et encore une autre robe d'Albert. Si j'avais voulu traquer des nobles, avec cet accoutrement, j'aurai galéré.

Je me cale contre la partie en bois résinée du bar. J'observe les rues, particulièrement calmes et éclairées. La femme de tout à l'heure traverse la rue d'en face.

Soudain, un fiacre s'arrête tout près d'elle. L'homme qui est à l'intérieur ouvre la portière et commence à parler avec cette demoiselle. Je m'en approche discrètement, gardant une certaine distance.

- Alors ma jolie, que fais-tu ici toute seule ? c'est dangereux pour une femme de traîner dans la rue...

L'homme la saisit par le bras, pressant sa frêle poignée.

- Que dirais-tu de passer chez moi ? la force-t-il, son visage tout près du sien.

- Lâchez-moi ! le supplie-t-elle en hurlant de toutes ses forces, se débattant, à l'aide !!

Je suis en train de rêver... les gens du bar commencent à sortir, et aucun d'entre eux ne viennent au secours de cette jeune femme ! Mais pourquoi n'agissent-ils pas ? Au lieu de l'aider, ils ignorent sa présence. Cela me met dans une folle rage.

Le duc de Camembert est en train de forcer cette femme à monter avec lui. Il lui a plaqué la main sur sa bouche. Vu son rire machiavélique, il compte l'embarquer. Il y a fort à parier que cette femme n'est pas sa première victime. Tant pis pour la mission, mais là je ne peux fermer les yeux sur ce qui arrive. Cette femme a forcément une famille. Elle crie à l'aide, mais personne ne veut l'entendre. Moi-même seule contre lui, je ne sais comment agir. Pourtant j'ai un couteau sous la main. Je suis tellement indécise. Aucune idée me vient à l'esprit. Si j'agis trop vite, je risque de blesser cette femme et il y a trop de témoins. Je ne peux pas le tuer sous les yeux des autres. Je demeure immobile.
Cependant, Ils ferment tous les yeux parce que le duc fait partie des plus hauts classés ? C'est dégueulasse ! Quelle société  répugnante ! Les commerçants sont capables de chasser des voleurs, mais porter secours aux plus faibles, ils ne savent pas le faire. Tant pis !

Le cocher démarre le fiacre. Je n'ai d'autre choix que de les suivre...

~

Pdv externe :

William avait tout prévu. Il l'a longuement examinée pour mener à bien la mission qu'effectuait Rose. Il avait convié à Moran et Fred de l'aider sans qu'elle s'en aperçoive. Le professeur avait réuni ses deux alliés durant une nuit où Rose dormait paisiblement. Il ne souhaitait pas qu'elle le sache pour connaître et tester toutes ses capacités telles que la technique de combat, l'observation, l'analyse et bien d'autres encore que seul William savait.

La Rose et le Prince [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant