Pdv Rose :
Au matin, nous prenons un bon petit déjeuner servi par Miss Hudson. John avait insisté pour qu'elle soit parmi nous. Malgré tout, il y en a toujours un qui manque : Sherlock Holmes. Au lieu de manger avec nous, il préfère s'informer sur la victime. Hier soir, après notre courte discussion sur Irène, il m'a demandé tout ce dont je savais sur Simon. J'ai tout dicté dans les moindres détails. J'avais l'impression de réciter une poésie. En tout cas, ça à l'air de l'intriguer. Même un peu trop d'ailleurs... je ne sais pas ce qu'il pense, ce Holmes. William a accepté que je sois aux côtés du détective, dans le seul but d'avoir l'avantage sur lui. Depuis l'affaire du Noathic, j'ignore si Sherlock a réussi à faire le rapprochement entre moi et le Prince du Crime. Mais j'ai nulle doute qu'il en sache plus qu'il n'en laisse transparaître. Finalement ma présence rapportera de nombreux éléments dans les deux camps. Mais lequel d'entre eux en sortira vainqueur ?
Pendant que je réfléchissais à tout cela, John et Miss Hudson papotaient tranquillement. Je trempe ma tartine beurrée dans du lait chocolaté. À vrai dire, je suis déjà triste d'être séparée de mes amis, et encore plus de ma sœur.
Le docteur m'interpelle brusquement dans mes pensées. Je lâche subitement ma tartine, ce qui tâche mes vêtements. Ma journée commence bien ! Le concerné se lève et s'excuse, à la limite de la galanterie. Tout à coup, je me souviens des paroles de Louis : " Ne laisse pas Holmes ou son acolyte te draguer ".
De ce fait, je m'éclipse rapidement dans la chambre de John. J'opte pour une robe bleue marine. Le haut s'ornait d'une chemise blanche victorienne, et d'un corset qui valorisait mes formes. La plupart du temps, c'est Albert qui choisit mes vêtements. Je me demande quelle idée tordue lui traversait l'esprit quand il l'a achetée. Enfin bon, je reviens dans le salon. John s'émerveille face à moi. Ses joues rougissent.- Vous êtes vraiment ravissante Rose, la robe vous va si bien !
Lui et Miss Hudson s'approchent de moi. La logeuse examine le tissu et s'exclame :
- Il est d'une incroyable qualité ! Où avez-vous pu vous procurer un velours aussi coloré ?
John et Miss Hudson m'inondent de questions à ce propos. Je réponds vaguement à leurs questions. Je me décale derrière la jeune femme, afin d'éviter le docteur, les mains posées sur ses épaules.
- Watson drague-t-il toutes les femmes ou le fait-il uniquement avec moi ?
- Tu ne le sais peut-être pas Rose, mais John est un coureur de jupon, me murmure-t-elle.
- Sérieusement ? je ne voyais pas sous cet angle...
- On ne le dirait pas, mais il ramène souvent différentes femmes. L'autre fois, en une semaine, j'en ai accueilli une vingtaine, fut-elle amusée.
- Quoi ?! m'écriais-je aussitôt, une vingtaine ? John Watson, tu n'es qu'un pervers ! je ne te pensais pas comme ça !
- Heu... se retrouve gêné Watson en se grattant l'arrière du crâne, Miss Hudson exagère juste un petit peu, dit-il en rapprochant son index contre son pouce.
- Mon locataire me traiterait-il de menteuse ? hausse-t-elle le ton.
- À vrai dire, j'apprécie déjà deux personnes, déclarais-je en me décalant de Miss Hudson.
Sherlock ouvre les yeux, faussement étonné.
- Sérieusement ? réagit aussitôt Watson, à la fois ému et triste.
Miss Hudson réplique immédiatement :
- Ça alors ! deux prétendants ? mes oreilles sont-elles devenues sourdes ? Tu en as de la chance, ma petite ! Dire qu'aucun d'entre eux me font la cour sans avoir d'arrière pensée ! J'aimerais qu'un prince charmant me courtoie et m'emmène sur son cheval...
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La Rose et le Prince [Terminée]
FanfictionÀ la fin du dix-neuvième siècle, le système social en Angleterre est divisé en plusieurs classes dont une seule domine les autres. Les nobles qui ne comptent que 3 % de la population écrasent toutes les autres classes et abusent de leur pouvoir pou...