La Rose et le Prince [Terminée]

18 : Un télégramme mystérieux

Pdv Omniscient :

Il était à peine six heures quand les garçons furent rentrés. Leurs pas avaient réveillée Rose et Albert. Tous les deux descendirent de leur chambre afin de les accueillir.

Louis préparait déjà le petit-déjeuner dans la cuisine. Les deux frères Moriarty s'échangeaient des mots dans la salle à manger. Ils n'étaient pas encore installés. Moran manquait à l'appel. Cependant, Rose se cachait timidement derrière la porte qui menait au salon, encore en pyjama. Elle cherchait à converser avec Fred. Ce dernier la surpris, étant dans les couloirs.

- Tiens, tu es déjà debout Rose, tu n'es as fatiguée ?

- Non, pas vraiment, et puis ça tombe bien, je voulais te parler, lui sourit-elle en contemplant les deux frères qui discutaient.

- Je t'ai vu, lui dit-il.

- Mais voyons Fred, qu'est-ce qui t'arrive, je vois pas de quoi tu parles ! esquive-t-elle le sujet en se mettant en face de lui, se grattant l'arrière des cheveux.

Un sourire échappa du visage de Fred. Il s'approcha de Rose.. Cette dernière lui tendit l'oreille et le jeune garçon lui murmure discrètement :

- Tu préfères lequel d'entre les deux ? ton regard était plutôt tourné vers lui.

L'embarras de Rose ne fut que voyant.

- N'en touche pas un mot à qui que ce soit, le supplia-t-elle, rouge de honte, si Louis le découvre, il risque de commettre un meurtre !

- Entendu, acquiesça ce dernier, au fait Rose, tu semblais me chercher ?

- Oui ! Comment s'est passée votre mission ? As-tu réussi à sauver les enfants ? le questionna-t-elle languissante.

Il hoche d'abord la tête d'un faible sourire, puis lui répond :

- Ceux qui étaient dans la Berline ce soir ont pu être secourus. Malheureusement... tous les autres ne sont plus de ce monde, lui révèle-t-il déçu, ils auront connu une fin désastreuse avant leur mort.

Cela déchirait le cœur de Rose d'entendre ces paroles.

- Tu as fait de ton mieux, lui posa-t-elle la main sur son épaule, je suis contente que tu aies pu en sauver. J'espère qu'on les reverra et qu'ils auront grandi.

M. Porlock la remercia d'un large sourire. Cela lui laissait transparaître de faibles rougeurs. Une fois cette conversation terminée, ils entrèrent dans le salon. Albert et William se tenaient l'un à côté de l'autre sur le fauteuil. L'étudiante se plaça à côté du professeur, tandis que Fred sur le divan qui se positionnait en face. Les deux aînés ainsi que Rose se saluèrent sans en dévoiler plus. Voyant que le silence régnait, Rose se décida à prendre la parole :

- Qu'attendons-nous ?

- Il manque Moran, il est sous la douche, l'informa William, Albert nii-san, as-tu discuté avec Rose de ce que je t'avais demandé ?

- Tout pleinement. J'ai veillé à ce qu'elle comprenne l'ensemble des éléments, et de répondre à chacune de ses questions avec bienveillance. Tout cela, bien sûr dans la plus grande douceur, indiqua l'aîné Moriarty.

- Effectivement, Albert est venu me faire un câlin en pleine nuit car ni l'un ni l'autre ne trouvions le sommeil, ajouta Rose dans le feu de l'action.

- Je n'ai nullement besoin de me justifier sur cet acte. Il en va de même que le parfum de ses cheveux m'attiraient en tout point.

- Je crains avoir mal entendu, réagit aussitôt le blond, quelque peu déconcerté.