Pdv Rose :
Lorsque j'ai tué le comte Kimberley, de nombreux regrets m'ont envahi l'esprit. Je le connaissais depuis ma plus tendre enfance. Il n'était pas le même avant. Il est parti en vrille à cause d'un événement imprévu, qui l'a sûrement marqué à jamais.
Pour l'heure, j'étais épuisée d'avoir manigancé son assassinat. Devant William, j'étais toute pâle et tremblante. Je suis tombée, démunie de toute force, lâchant le couteau, juste après la certification de William. Il m'a promis d'être complice de ce meurtre "parfait".
Le professeur et son frère m'ont ramené dans la demeure le soir même. J'étais terriblement mal à l'aise à cause de Louis. Il refusait que je dorme dans l'enceinte du manoir. Il a même proposé à William de se débarrasser de moi, pour ne courir aucun risque. Je les ai surpris après m'être changée en pyjama avant de dîner dans la soirée. Je concevais au plus profond de moi que j'étais une plaie, mais selon William, je pourrais leur apporter quelque chose, mais il n'a rien précisé à ce sujet.
Durant la nuit, mes pensées se tournaient vers mes parents et tous mes souvenirs. Je savais que j'étais adoptée, ils n'étaient pas mes vrais parents, mais ils m'ont accepté et recueillis comme leur fille. Je leur devais la vie, c'était à moi de leur donner. Je ne les oublierai jamais.
Avant de quitter Londres, j'ai adressé une dernière requête à William et Louis. Je me suis réveillée tard, dans un peignoir rouge. J'ai rejoint les deux frères dans leur salle commune. Je n'osais pas leur dire au départ, mais ils avaient remarqué ma détresse sur mon visage. En plus, j'avais la nette impression que William détectait la moindre pensée que je détenais. Lui comme son frère sont flippants à leur manière. Néanmoins, je leur dois de l'argent, alors ça me dérangeait pas de travailler pour eux.
William était assis en face de moi, dans une tenue élégante et Louis en tenue de majordome. Il passait la plupart de son temps debout.
- Rose, tu peux t'asseoir, me dit William en interpellant mes pensées, tenant une tasse de thé en main.
Je déglutis intérieurement, saisie d'une panique intérieure. Je secoue mes mains dans tous les sens, sous l'exaspération et l'impatience de Louis.
- Oniisan... tu perds ton temps...
- Louis, ne sois pas aussi indulgent, et puis, ce n'est pas pour rien que j'ai dit à Rose de venir, nous avons à traiter tous les deux.
- Je vois, se racle la gorge Louis, au moindre problème, tu sais que je peux m'en charger, en informe-t-il tout en jetant un œil dans la direction de son frère.
Louis provoque en moi un sentiment constant de terreur. C'est à peine si hier soir j'ai pu dormir sans qu'il tente un assassinat à mon égard. Heureusement que William est intervenu, sinon je serai en charpie à l'heure actuelle.
- Louis ? tu n'as pas oublié un léger détail ?
- Quoi ? heu non... pourquoi ?
Son frère souffle et esquisse un léger sourire :
- Tu n'allais tout de même pas laisser Rose le ventre vide ?
Soudainement, Louis se statufie.
- Je m'excuse grand-frère... je vais de ce pas vous préparer un thé. Vous avez une préférence en particulier ? s'adresse-t-il à moi directement, poli.
- Heu... gesticulais-je dans tous les sens, je voudrais pas vous déranger... puis je n'ai pas faim, balbutiais-je complètement troublée en me grattant l'arrière de la tête.
- Rose adore le thé à la camomille, nous en avons, tu peux aller lui en servir.
Moi comme Louis sommes stupéfaits de la déduction de William. Il savait que j'aimais le thé à la camomille ? Cet homme lit vraiment dans mes pensées, c'est incroyable. Je pourrais passer mon temps à l'admirer pour son intelligence, mais ce n'est pas le sujet dont j'aimerais traiter.
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La Rose et le Prince [Terminée]
FanfictionÀ la fin du dix-neuvième siècle, le système social en Angleterre est divisé en plusieurs classes dont une seule domine les autres. Les nobles qui ne comptent que 3 % de la population écrasent toutes les autres classes et abusent de leur pouvoir pou...