Je slalome entre les gens sur la voie 9-3/4. Une vague de bonheur me submerge ; entre les parents qui donnent une multitude d'indications à leurs enfants, les premières années qui stressent, et les élèves qui retrouvent leurs amis, cette ambiance me replonge petit à petit dans le monde de la sorcellerie. Le fait de me dire que dans deux ans je ne reviendrai plus ici me rend nostalgique. Enfin, j'ai encore cette année et l'année prochaine, donc je vais arrêter de déprimer. En plus de ça, j'ai déjà failli faire tomber trois fois la caisse de mon chat, qui d'ailleurs, hurle à la mort depuis vingt minutes. Un homme portant un uniforme rouge et noir s'approche de moi.
– Bonjour mademoiselle, je peux vous débarrasser de ça ? me demande-t-il.
Je lui tends mon chariot avec un grand sourire.
– Oui, merci. Désolée pour le chat, je dis en passant ma main sur ma nuque, ça va passer.
– Pas de souci, répond-il avec un sourire, j'ai déjà vu pire.
Il s'éloigne avec mes affaires, le chat miaulant toujours ; je reporte mon attention sur les wagons. J'ai déjà un peu de retard, si en plus je ne trouve pas mon compartiment, je risque de rester là... Je repère enfin un numéro sur l'un des wagons, je suis presque au bon. J'accélère en essayant d'éviter les sorciers du mieux que je peux, toujours en regardant les voitures. Encore quatre. Je heurte soudain quelqu'un, mon pied trébuche par terre et je tombe en avant. Des bras m'attrapent, m'empêchant de m'étaler au sol. Je relève la tête, les yeux écarquillés.
– Salut princesse.
C'est Mattheo. Je soupire de soulagement et m'apprête à lui répondre, mais il m'en empêche.
– La prochaine fois, tu feras gaffe à où tu marches.
– Je-
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il enlève ses bras, je tombe assise par terre. Il me regarde d'un air amusé, j'affiche un rictus.
– Va te faire foutre.
– Ouais, me dit-il, moi aussi je suis content de te revoir. Bon, t'es en voiture treize, j'imagine.
Je me relève en soupirant.
– Oui.
Il montre la direction dans laquelle j'allais.
– C'est par là, indique-t-il.
– Sans blague.
– Bah je sais pas moi, t'avais l'air paumée. Ouais, enfin après cinq ans tu devrais au moins connaître le numéro des wagons.
– Je les connais, je me défends, je cherchais juste le bon.
– Mouais, dit-il d'un air soucieux.
Je lui donne une tape sur l'épaule.
– Ah tais toi. Allez, bouge, je le hâte.
Je repars, Mattheo me suit en souriant.
– T'as de la poussière sur le cul, lance-t-il.
– Pas grave.
Je me fige, comprenant juste ce qu'il regardait.
– Passe devant, je dis en le toisant.
Il passe devant moi avec un sourire.
– Je regardais pas, dit-il, ça a juste attiré mon attention.
– Oui.
Je soupire en souriant, suivant Mattheo sur le quai. On arrive enfin devant notre wagon, on y entre et nous dirigeons vers le compartiment deux. Il ouvre la porte ; Draco, Hermione et Lucas sont assis sur les banquettes. Ce dernier pousse un soupir de soulagement en nous voyant.
– Ah merci, dit-il, je les empêche de s'entre tuer depuis tout à l'heure.
Je jette un coup d'œil à Mattheo.
– C'est pas avec lui que ça va s'arranger... je dis en souriant.
– Tu peux parler toi, rétorque-t-il, ça fait pas dix minutes qu'on est ensembles je regrette déjà.
Je m'apprête à lui répondre mais Hermione me coupe.
– Maya, mais qu'est-ce que t'as fait, t'es pleine de poussière.
– Ah...
Elle se lève et frotte le derrière de ma jupe pour enlever la saleté.
– Elle est tombée sous mon charme, dit Mattheo.
– C'est le cas de le dire... je marmonne.
– Hein ? demande Lucas.
– Elle s'est cassé la gueule devant moi, précise Mattheo.
– T'es vraiment perchée, me lance Draco.
– La ferme.
On commence tous à se taquiner. Ça commence... Je suis vraiment contente de les retrouver, ils m'avaient manqué. J'ai seulement pu voir Jessie cet été parce qu'on habite dans le même quartier et que nos parents sont assez proches. D'ailleurs, elle est où ?
– Ils sont où les autres ? je demande.
– Compartiment quatre, me dit Lucas.
– Ils sont avec des Poufsouffles, précise Hermione.
– C'est Pansy qui doit être contente... je dis en riant.
– C'est sûr... renchérit Lucas.
– Bah en même temps tu veux faire quoi avec des Poufsouffles ? soupire Draco.
– J'avoue, sourit Mattheo.
Je me mets à rire.
– Hé, proteste Hermione, vous êtes méchants.
– Nan, t'es juste une Gryffondor, rectifie Draco.
– Arrête de juger les gens en fonction de leur maison, ça veut rien dire, continue-t-elle.
– Justement, marmonne Mattheo, ça veut tout dire.
Hermione soupire et se tasse un peu plus dans la banquette, consciente que cela ne servirait à rien de débattre sur ce sujet alors qu'elle est entourée de Serpentards. Et elle sait pertinemment qu'on a raison sur ce point. Je m'assoie entre Draco et Mattheo, on reprend une conversation toujours en s'embêtent les uns les autres. Cette sixième année à Poudlard commence bien.
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Juste une prédiction
FanfictionMa sixième année à Poudlard commence bien, je retrouve mes amis et je me replonge dans le monde de la sorcellerie petit à petit. Mais une prédiction et un simple vœu vont tout changer et me faire prendre conscience de certaines choses à propos du fi...