Des questions en suspent

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Le Spectre décida avant d'aller se couchait de passer chez Kaz pour voir si tout aller bien et pour lui déposer ces affaires. Elle rentra par la fenêtre toujours ouverte de sa chambre. Une fois dedans elle nettoya la canne dans le lavabo puis la posa contre le mur. Elle fit de même avec le manteau qu'elle essora pour ensuite le mettre sur une chaise.

Elle se rapprocha de Kaz qui semblait profondément endormi. Elle déboutonna une nouvelle fois sa chemise, mais cette fois si ses mains tremblaient moins, pour laisser cicatriser ces blessures à l'air libre.

Elle s'assit dans un fauteuil près du lavabo. Elle volait juste rester cinq minutes et puis partir mais au lieu de cela elle s'assoupit.

Inej fût réveillée par un bruit sourd. Quand elle ouvrit les yeux Kaz était debout près de son bureau, chemise reboutonnée jusqu'en haut. Dehors, il faisait encore nuit noire.
- Tu ferais mieux de rester allongé. Tes plaies pourraient se rouvrir, marmonna Inej à moitié endormie.
- Depuis quand tu sais recoudre ? demanda froidement Kaz Brekker.
Inej releva la tête sachant que Kaz ne la laissera pas se rendormir de si tôt.
- Depuis longtemps.
- Avant la Ménagerie ? voulut-il savoir.
- Non, répondit Inej en faisant bien attention d'éviter son regard.
Kaz fronça les sourcils face à cette information. Cela voulait dire qu'Inej avait appris à recoudre des blessures pendant qu'elle était à la maison close.

En début il se demandait pourquoi et en quoi cela lui avait été utile.
- Tu as appris cela dans quel but ?
- Tu ferais mieux de t'allonger Kaz.
Mais le boiteux le bougea pas d'un pouce. Visiblement il en avait pas grand chose à faire de ce que disait le Spectre et encore moins des conséquences que cela pourrait avoir.
- Tu as appris cela dans quel but Inej, insista Kaz.
- Pour moi. Je l'ai appris pour moi Kaz pour m'en servir sur moi.
Kaz s'assit sur sa chaise. Inej le fixait droit dans les yeux maintenant.
- Elle te battait ?
Inej, désormais totalement réveillée, se leva de son fauteuil.
- Kaz allonge toi, ordonna le Spectre.

Le boiteux leva les yeux vers elle. Il n'avait aucune envie de s'allonger. Et qu'Inej refuse de répondre à sa question l'inquiétait d'avantage.
- Réponds à ma question Inej. Est-ce que le Paon te battait ?
Il voulait absolument entendre sa réponse. Il voulait l'entendre dire non. Il refusait qu'Inej est dû endurer cela en plus des viols et de la famine. Pour lui elle avait déjà tellement souffert. Alors savoir quand plus elle avait du se recoudre tout en étant éveiller.
- Qu'est-il arrivait à ton frère ? finit par demander le Spectre.
Kaz arrêta aussitôt de la regarder dans les yeux. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui pose cette question. Du moins pas maintenant.

Le boiteux finit par comprendre qu'Inej ne répondrait à aucune question temps que lui ne répondrait à rien. Il se leva avec difficulté de sa chaise puis porta l'une de ces mains sur son flan.

Inej comprit aussitôt que la blessure venait de se réouvrir.
- Kaz allonge toi. S'il te plaît, dit Inej d'une voix sèche.

Kaz fit un pas en avant. S'il n'y avait pas eu le bureau pour se rattraper il serait s'en doute tomber. Déjà quand temps normal Dirthyhand avait du mal à marcher sans sa canne. Mais marcher sans canne, blesser et avec une blessure ouverte sur le flan ce n'était même pas pensable. Inej aurait voulu l'aider mais elle savait très bien que le boiteux aurait refusé. Alors elle le laissa se hisser avec difficulté jusqu'à son lit. Mais pour autant il ne s'allongea pas. Mais se contenta de s'asseoir.

Inej s'avança légèrement vers lui. Elle se fit violence pour ne pas lui crier de s'allonger. Elle lui tourna ensuite le dos pour regarder sa chambre qu'elle connaissait déjà parfaitement. Elle ne supportait pas le voir se vider de son sang bêtement.
- Qui t'as fait ça ? questionna le Spectre.
Inej voyant qu'il ne répondrait pas non plus à cette question elle lui fit de face.

Kaz avait la tête baissée. Mais quand celui-ci leva la tête Inej n'était plus dans sa chambre. Elle s'était volatilisée.

Kaz finit par s'allonger sur son lit et s'endormit. À son réveil il espérait la revoir à son chevet mais se ne fût pas le cas.

Ce que la Nuit doit au JourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant