Addiction

50.

Olivio m'embrasse de nouveau. Je sens la paroi soyeuse du préservatif frotter contre moi et je frissonne. Quelques secondes plus tard, je le sens entrer doucement en moi.

Une sensation si bizarre.

Je prend une grande inspiration et pose mes yeux sur lui. Sa bouche est entrouverte et ses sourcils froncer, comme moi. Son ventre s'appuie sur le mien, sa chaleur humidifie mon corps.

- " Tout va bien ? Je ne te fais pas mal ? "

D'un mouvement de tête je le rassure et il me pénètre plus profondément. Je sens comme une pincement en moi et je grimace. Puis petit à petit cette douleur s'évapore. Il se recule lentement puis s'avance à la même vitesse. Toujours aussi étrange mais différent. Je pose mes mains sur son dos. Son visage est si près du mien, il laisse échapper un grognement.

- " tu...veux que " il reprend son souffle "que j'arrête ? "

- " non, continu "

Son front se pose sur le mien et continue ses mouvement doucement. A certain moment, il retient sa respiration puis son souffle vient taper mes lèvres. Sa main passe sur ma taille puis caresse ma fesse et soulève légèrement ma jambes.
Une nouvelle sensation apparait : Le plaisir.
Je laisse échapper pour premier gémissement de la sorte. J'entends le plaisir et l'inquiétude mêlés dans sa voix.

Je l'observe, stupéfaite, quand il ferme les yeux. Il se concentre et serre les mâchoires, ses muscles se contractent. La douleur disparaît presque totalement tandis que je le regarde se décomposer. On se fixe droit dans les yeux pendant un long moment intense.

- " Je t'aime Eli' "

Sa voix rauque me fait bouillir de l'intérieure.

- " je t'aime aussi Oli "

Il m'embrasse encore une fois avant d'enfouir son visage dans le creux de mon cou. Son souffle saccadé est chaud et violent contre ma peau. Il relève la tête et ouvre les yeux. Je vois bien que cela lui demande un effort terrible de se contrôler, d'aller lentement pour ne pas me brusquer, et je l'aime d'autant plus que ça. Le temps se ralentit et s'arrête, accélère et s'arrête encore au rythme de son mouvement de va-et-vient. Ses lèvres ont le goût salé de sa sueur quand il m'embrasse et j'en veux encore. Sans le vouloir je lui griffe le dos mais il n'a pas l'air de me faire comprendre que ça lui gêne.

Il serre les dents.

Des promesses d'éternité et d'amour inconditionnel sont prononcées tandis que son corps se tend et qu'il se laisse partir en moi. Je perçois les battements redoublés de son cœur contre ma poitrine. Le rythme de sa respiration redevient normal et il se soulève, en se retirant. Le vide soudain me fait grimacer tandis qu'il retire le préservatif et le noue pour le poser par terre sur l'emballage en alu.

- " Ça va ? Comment tu te sens ? "

Il s'installe près de moi après avoir déposé ses lèvres sur les miennes.

- " Je vais bien "

Il repousse une mèche sur mon front.

- " Est-ce que c'était... comme tu l'imaginais ? "

- " Non, je pensais que la douleur resterais plus longtemps "

- " Tu a eu mal ? Tu aurais du me le dire "

Nous sommes tout les deux allongés fasses à l'autre dans son lit. Je scrute son visage tandis que ses doigt passe sur mon épaule.

- " Comment c'était pour toi ? Ce sera mieux quand j'aurais plus d'expérience "

Son sourire s'envole et il me relève le menton pour m'obliger à le regarder en face.

- " Ne dis pas ça. Je sais quand disant ça tu te compare à d'autre fille que j'ai pu connaitre, mais se n'ai pas la même chose. Je ne les aimais pas. C'est une expérience complètement quand tu aime. Je t'en pris Elisabeth ne te rabaisse pas "

Je ne m'attendais pas à se qu'il me dise cela. Mais ses paroles me font du bien. Mon silence lui dit que j'ai compris. Je ferme les yeux et sourie légèrement. Je m'assoupis, à ses côtés.