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Je cours dans mon appart. Les mains tremblantes. Je rassemble quelques affaires dans le plus grand sac que j'ai. Je met un pull, des trucs à grignoter, mon chargeur et quelques autres trucs.

Oli a commencé à tousser de plus en plus fort et a recommencé à cracher du sang, mais plus que tout à l'heure. Alors je n'ai pas hésité une seconde, j'ai repris mon téléphone - qui est maintenant fissuré - et j'ai appelé les urgences. Il n'arrêtait pas de me dire de raccrocher mais se n'est pas se que j'ai fait.
Pendant l'attente, il m'a engueulé pendant que je rangeai son bizarre. J'aurais dû compter le nombre de cigarettes entamé que j'ai mis dans la poubelle. J'ai rassemblé les bouts de verre par terre pendant qu'il n'arrêtait pas de me crier que j'étais folle de rester avec lui, que j'étais conne et j'en passe.
Je ne lui en veux pas, il est tellement bourré, envahie de tabac, et totalement déprimée. Je n'est fait que de me taire. Je le montre pas, mais le voir comme ça me fait énormément mal aux cœurs, j'ai pas l'impression de le reconnaître.

Quand ils sont arrivés Olivio s'est bizarrement laisser faire et est parti avec eux. Maintenant ma prochaine mission est de trouver un taxi pour m'amener à l'hôpital.

Je ferme le sac, mes mains tremble tellement. J'ai une boule au ventre qui se crée. J'appelle un taxi en fermant la porte de mon appart puis par en courant dans les escaliers pour pas perdre de temps. Ça m'énervais tellement d'attendre ces 10 minutes dehors, pendant ce temps Oli est sûrement déjà arrivé. Putain si seulement j'avais le permis.

Quand je rentre à l'intérieur, les bureaux de l'accueil forme un cercle au milieu de la pièce. Je mis approche tranquillement puis demande un renseignement tout en bégayant.
La dame de l'accueil a envoyé un message au médecin qui prend en charge Oli de venir me voir.

Je suis alors toute seule, autour de ces mur blanc, de cette odeur de gel anti bactérien mais aussi de gant en plastique. Les secondes sont longues, toujours pas de monsieur médecin. Je me demande si tout vas bien pour lui, et si c'est grave qu'est-ce qui va se passer ?

Voilà maintenant une heure que j'attends, je me suis allongé sur trois sièges pas du tout confortable, je vois deux dames de l'accueil me jeter des petits regards en souriant. Je leur souris aussi, mais dans ma tête, comme si j'avais plus le force.








...








- " 1,2 gramme d'alcool dans le sang "  m'informe le médecin. " vous avez bien fait de nous appeler "

Après 1h45 d'attente, le médecin est venu me voir, avec ses petites lunettes rectangulaires et sa blouse blanche.

- " il va bien ? "

Je joue avec mes doigts. Il replace ses lunettes sur sont nez en prenant une grande inspiration.

- " oui, oui vous inquiétez pas, tenez, vous pouvez remplir ceci s'il vous plait ? "

Il me tend un papier ou je dois y inscrite mon numéro de téléphone, adresse et plein d'autre trucs.

- " il va s'en sortir ? "

Un sourire se trace doucement sur son visage.

- " oui bien sûr, on ne meurt pas d'hémoptysie "

Le fait qu'il précise un nom à son problème me fait mal au cœur.

- " qu'est-ce s'est ? Vous savez pourquoi il a ça ? "

Il me fait un petit signe avec sa main puis nous marchons doucement vers l'ascenseur.

- " l'hemoptysie est le fait de cracher du sang, c'est bien d'avoir appeler rapidement. Avant de l'anesthésier le patient nous a précisé qu'il avait eu des problèmes au poumon. La cigarette ne l'a pas aider à lutter ça. Ça touche principalement les cordes vocales mais n'épargne pas les poumons "

L'ascenseur monte. Je reste bloqué à fixer le médecin dans les yeux.

- " je ne savais pas pour ses problèmes de poumons... vous dites que vous l'avez anesthésié ? "

Pendant un long moment, il m'explique tout l'opération qu'il faut faire avec du vocabulaire médical que je ne connais pas. Mais je peux comprendre qu'il est entre de bonne main. Il m'a aussi expliquer que sa consommation devenait de plus en plus importante et que ça  en devenait grave. Pourtant j'ai pas souvenir de le voir fumée depuis maintenant un mois.

Il est rentrée dans la salle d'opération en me laissant seule derrière la porte. Il y a un petit hublot à la porte mais en regardant un l'intérieure je peux voir qu'ils sont cachés par un rideaux bleu claire. J'espère de tout mon cœur que tout va bien se passer. Tout vas tellement vite. Des sérieux maux de tête commence à m'épuiser, j'ai comme l'impression d'être à bout, depuis tout se temps je partage ma vie avec une personne qui me cachait une identité. Ça fait mal. Et maintenant je n'ai pas l'occasion de lui parler, d'essayer de comprendre, ça me tape sur les nerfs. Je suis triste, en colère, j'ai peur, j'ai mal, j'ai chaud, j'ai froid.

Olivio m'a demandé de ne pas écouter ses sons, et ça me bouffe de l'intérieur. Quand je lui ai demandé pourquoi il m'a répondu que " c'est du passé " et que " se n'est plus représentatif de lui aujourd'hui ". J'ai essayée de lui faire comprendre que pour moi c'est important de savoir tout ça, mais il ne veux rien comprendre, rien entendre. Alors je lui ai donner ma prarole, moi même je ne sais pas si je vais tenir.

- " Madame ne rester pas ici " me dit une infirmière.

Je la regarde dans les yeux, les miens son rouge et lourd.

- " vous savez quand il va sortir d'ici ? " je lui demande.

- " excuser moi mais je ne m'occupe pas de ce patient " elle me répond en sourit.

Je ne dit plus en mot, ça me met mal de rester ici, j'aime pas cette endroit et je ne veux pas qu'Olivio y reste plus longtemps que moi. Le pauvre mais qu'est-ce qui lui arrive.

- " venez avec moi, je vais vous offrir un café ça vous fera du bien "

- " non je veux rester avec lui ! "

- " Madame ça ne sert à rien de s'énerver et vous n'avez pas le droit de rester ici "

J'expire un bon coup.

- " allons suivez moi "

Après avoir regarder la porte une dernière fois, je décide de suivre cette infirmière en espérant qu'elle me laisse pas trop loin de lui.





Les minutes passe, ça en devient des heures. Je vois des gens rentrée puis sortir. Le temps de leur rendez-vous est une petite miette comparer au temps que je suis ici, et surtout le temps que je vais y rester. Je n'ai toujours aucune nouvelle de Olivio. Il est 17h, on est arriver à l'hopitale vers 10h. La gentil infirmière ma offert une café qui est maintenant tiède, je n'y est pas touché depuis 4h.

Enfin ! Après à-peu-prés 6 heure d'attente, le médecin décide de m'appeler pour me donner des nouvelles. Mais j'ai envie de crier et pleurer un bon coup quand il m'averti que je ne peut pas le voir.

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