Fly High // Haikyuu

✭ 𝕆𝕊 #𝟙 : « 𝔼𝕟 𝕒𝕞𝕠𝕦𝕣 𝕛'𝕟𝕚𝕢𝕦𝕖 𝕥𝕠𝕦𝕥 » ✭

Hello !

Vous avez peut-être déjà lu cet OS sur mon autre recueil mais du coup je le repost ici. Il est un p'tit peu triste, je l'avoue ':)

Bonne lecture !

𝘚𝘩𝘪𝘱 : 𝘐𝘸𝘢𝘻𝘶𝘮𝘪 𝘏𝘢𝘫𝘪𝘮𝘦 𝘹 𝘖𝘪𝘬𝘢𝘸𝘢 𝘛𝘰𝘰𝘳𝘶 (𝘐𝘸𝘢𝘰𝘪)

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Tooru ne se rappelait pas de sa rencontre avec Hajime. Aussi loin qu'il se rappel, il avait toujours été là. Leurs mères se connaissaient et ils avaient passé toute leur enfance ensemble, puis leur adolescence, puis le début de leurs vies d'adultes. Aujourd'hui, Tooru fêtait ses 22 ans, et pour la première fois Hajime n'était pas là.

À l'intérieur de l'appartement, la fête battait son plein. Les gens dansaient, chantaient, buvaient. Ils semblaient tous infatigables et Tooru se surprit un instant à les envier. Il était comme ça d'habitude, mais aujourd'hui il n'y arrivait tout simplement pas. Pas sans lui. Même s'il avait réussi à faire semblant tout le début de la soirée, ignorant soigneusement le regard de Kuroo qui savait tout.

À quel moment exactement est-ce que tout était parti en vrille ?

Accoudé à la rambarde de son balcon, il contemplait les lumières de la ville, s'empreignant de cette atmosphère qu'on ne pouvait ressentir que la nuit : un mélange de mélancolie et de joie discrète. On avait envie de courir en rigolant ou bien de se bourrer la gueule, seul dans un bar. Le paradoxe de la nuit.

Le bruit de la baie vitrée qui s'ouvre puis se referme le fait se retourner et il sourit doucement à Kenma qui s'accoude à son tour à la rambarde.

« Je pensais que tu me rejoindrais plus tôt, ricana Tooru.

- J'étais avec Shoyo, mais Kageyema est arrivé du coup je les ais laissé tranquille ça fait un moment qu'ils ne se sont pas vu, lui répondit-il simplement.

- Tobio-chan est là ? »

Kenma lui répondit par un simple hochement de tête.

« Je ne pensais pas qu'il viendrait.

- Shoyo lui a fait du chantage, je crois.

- Ça ne m'étonne pas de lui, ricana le châtain. »

Le silence se réinstalla entre les deux. C'était une situation pour le moins surprenante, Oikawa n'était pas du genre à se taire, et il n'était pas non plus du genre à se planquer dans un coin à sa propre fête.

« Tu veux en parler, finis par lui demander Kenma.

- Je crois pas. J'ai rien à dire. Il me manque.

- Tu lui as dit ?

- Kenma, jamais il ne pourra me pardonner. Hajime est un mec bien trop droit et fier pour cela.

- Contrairement à toi, c'est ça ? »

Oikawa ignora la question et tapota sur la rambarde en rythme avec la musique qui passait dans l'appartement. Si Iwazumi débarquait maintenant en lui disant qu'il voulait recommencer, Oikawa le suivrait dans la minute. Oubliant tout le reste.

« Écoute, Oikawa, t'es mon ami et t'es clairement mal. Même Bokuto l'a remarqué. S'te plaît, fais quelque chose, mais reste pas dans cet état. On est là, ok ? »

Kenma avait lâché son mini monologue sans flancher une seule fois, en le fixant dans les yeux, lui faisant comprendre qu'il était on ne peut plus sérieux. Et Oikawa craqua.

Il éclata en sanglots, tombant dans les bras du coloré, ruinant son pull. Sa poitrine se soulevait douloureusement, son cœur cognait dans sa cage thoracique. Il pleurait, tempêtait, s'insultait, insultait tout ce qu'il pouvait tenir comme responsable. Il ne remarqua même pas que l'épaule de Kenma fut vite remplacée par celle de Kuroo.

« Oiks, tu ne peux pas rester comme ça. Il doit être seul chez lui. Allez au moins vous expliquer.

- Tu veux que je lui dise quoi, renifla Oikawa. Désolé Hajime, je t'aime ?

- Ce serait un bon début, souffla Kuroo.

- J'y crois pas que ce soit toi qui me donnes des conseils.

- Tu m'en as bien donné pour moi et Kenma. Chacun son tour, ricanna-t-il. »

Les deux amis se turent et Oikawa se calma peu à peu. Ses yeux larmoyant se perdirent une fois de plus au-dessus des immeubles. Une ambulance passa en bas, faisant retentir sa sirène dans la nuit. Les lumières rouge et bleu se reflétèrent dans les yeux du châtain qui prit une grande inspiration.

« Il est quelle heure, demanda-t-il à son ami.

- Presque minuit. Dépêche-toi si tu veux avoir le dernier métro. »

Il lui lança un clin d'œil complice et Oikawa se sentit un peu mieux. Il traversa en quatrième vitesse le salon, évitant les regards interrogateurs de ses invités.

En descendant les escaliers à toute vitesse, il ne pensait plus à rien. Ou plutôt si, il ne pensait qu'à une chose : Hajime. Il devait rejoindre Hajime.