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Elle le suivit silencieusement à travers les mangroves jusqu'à un bâtiment presque en ruine. Un endroit discret où ils pourraient parler sans problème. Marco s'adossa au mur, l'air plus fatigué que jamais. Laerke se rendait bien compte qu'elle l'alpaguait au mauvais moment. Mais y aurait-il une prochaine fois ? Comment en être sûr... Ils avaient tous les deux une vie dangereuse. Il ne faudrait compter que sur les hasards pour se revoir. Mais s'il y en avait plus ?
— Je m'excuse de n'avoir rien dit, se lança la rousse. Mais j'étais en mission, je ne pouvais pas compromettre mon identité. J'étais là pour avoir des informations sur les mouvements de certains équipages, pas le tien. Je ne t'ai rien pris.
Il acquiesça d'un mouvement de tête.
— Quand à Ace. Je voulais simplement comprendre ce que la marine lui voulait. C'est le genre de chose qu'on ne dit pas à quelqu'un d'aussi peu gradé que moi.
Le visage du phénix s'assombrit à la mention de Portgas. Son regard se fit vague, il s'enfonça dans ses pensées. Il émanait de lui une telle tristesse, un tel désarroi. Elle ne l'avait jamais vu ainsi.
— Je... C'est tout ce que je voulais te dire, hésita-t-elle. Je te laisse ?
Elle ne savait pas quoi faire. Il n'avait rien dit. Était-ce bon ou mauvais signe ? C'était-elle imaginé le lien qu'elle avait perçu entre eux ? Peut-être était-elle la seule à l'avoir ressenti... Elle avait pourtant pensé que... Quelle idiote ! Qu'est-ce qui lui avait pris de s'imaginer des choses comme ça.
— Reste... C'est à moi de m'excuser, finit par s'exprimer le pirate. Mes mots ont dépassé ma pensée.
Elle hocha la tête à son tour. L'étau qui semblait comprimer ses poumons se desserra. Marco s'était assis et fixait le ciel par le plafond éventré. Il semblait las. Le phénix sous sa peau ne semblait plus briller du même éclat. Comme-si le feu de ses plumes s'amenuisait petit à petit jusqu'à ce qu'il ne reste que des cendres de sa splendeur passée.
Elle ressentait si profondément sa détresse.
Elle sentit son propre pouvoir éclater dans ses veines. L'oiseau voulait sauver son compagnon, l'aider à faire repartir le brasier incandescent. Sous l'impulsion du zoan, Laerke s'approcha. Elle posa délicatement sa main sur la nuquedu pirate et fit glisser lentement le long de sa mâchoire pour relever vers elle son visage qu'il avait baissé. Une des capacités de son zoan s'activa, mais ça ne changea rien.
L'oiseau pouvait guérir les blessures physiques, pas celles de l'âme.
Des sentiments contradictoires s'ajoutèrent au siens. Peur, frustration. Le zoan ne comprenait pas. Il tenait tellement à aider. Il voulait que disparaisse la tristesse dont les larmes amenuisaient le brasier. Pourquoi son pouvoir ne pouvait-il pas ranimer les cendres, les faire s'enflammer de nouveau...
L'oiseau de la connaissance ne comprenait pas.
— Que t'arrive-t-il, Marco, osa-t-elle demander.
Son regard s'ancra au sien. Le lien sembla s'épaissir. Ils étaient dans leur bulle et rien n'aurait pu les en faire sortir. Marco sentait son cœur s'apaiser un peu. La présence de la rousse le faisait se sentir un peu mieux.
— Est-ce que tu as des informations récentes sur Ace, questionna-t-il. Shakky n'a pas eu de nouvelles depuis des semaines, alors qu'elle sait absolument tout sur cette partie du monde.
— Je sais juste qu'il y a quelques mois, il est revenu sur Grand Line, répondit-elle après une brève réflexion. Comme il s'est éloigné de la protection de votre capitaine, ça a fortement intéressé la marine. Plusieurs navires l'ont suivi de loin. Mais il reste un pirate avec un logia qui a été jugé au niveau d'un corsaire, ajouta-t-elle. Aucun amiral n'a été envoyé pour l'arrêter.
Marco soupira, un peu soulagé.
— Pourquoi le surveiller ainsi ?
— Ils attendent une erreur... Mais il a peu de chance de se retrouver face à plus fort que lui dans cette partie du monde, réfléchit-elle. Soit ils attendent vraiment une erreur, soit ils ont un plan incluant une tierce personne et Portgas est en danger.
— Bon sang !
Marco se leva.
— Que se passe-t-il ?
— L'un des plus anciens membres de l'équipage nous a trahi, il a tué un commandant et Ace est parti pour le venger...
— L'inconnu du plan de Sengoku... C'est un risque, évalua-t-elle. Provoquer un Empereur...
— Père déclenchera une guerre mondiale pour sauver Ace, s'il le faut. Il n'abandonnerait aucun d'entre nous.
Le silence reprit ses droits, chacun se perdant dans ses propres pensées. Quelque chose se préparait.
— Je vais essayer de me renseigner... Garp devrait bientôt rentrer. Je suppose que Shakky saura vous joindre d'une manière ou d'une autre.
Il acquiesça.
— Je vais retourner auprès des miens, je ne peux pas faire le tour de Grand Line...
Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait. Il aurait ratissé le monde entier pour retrouver Ace. Il avait perdu un frère. Il ne pouvait en supporter plus. Il saisit la main de la marine et entremêla ses doigts aux siens. Ce simple geste lui apporta réconfort et courage. Il se perdit un instant dans son regard.
Il était heureux de l'avoir retrouvée. Même si leurs rencontres ne pouvaient durer qu'un instant. Ils restaient ennemis.
Après une dernière étreinte, ils se séparèrent.
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