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Ce n'est que quelques heures plus tard qu'elle se résigna à sortir. La faim lui tiraillait l'estomac. Elle n'avait pas pensé à ça dans sa fuite précipitée. Il commençait à faire sombre. Elle pourrait se dissimuler assez facilement. Elle enfila une veste à capuche pour dissimuler sa chevelure rousse.
Elle fila dehors. C'était l'histoire de quelques minutes le temps de faire une petite réserve.
Il y avait un petit restaurant à tout juste quelques mètres. Elle sortit, se faufila dans les petites ruelles afin d'éviter l'avenue principale. Et poursuivit ainsi son chemin. Elle arriva en à peine quelques minutes à destination. Elle jeta un regard à droite et à gauche avant de se précipiter dans le bâtiment.
Elle commanda un peu de tout et patienta dans l'ombre. Elle mordilla son ongle sous l'angoisse. Elle avait l'impression que l'attente durait des heures et des heures et que comme par hasard, les pirates allaient choisir ce restaurant pour se prendre à manger.
Une vingtaine de minutes s'écoula avant qu'elle ne puisse récupérer sa commande. Elle fila aussitôt dehors et se faufila dans la ruelle par laquelle elle était venue. Elle passa prestement d'une rue à l'autre. Un sourire s'étala sur ses lèvres quand elle repéra l'hôtel. Plus que quelques pas.
Alors qu'elle allait quitter la ruelle, elle fut brusquement ramenée dans celle-ci et plaquée contre un mur. Elle n'avait senti personne arriver. La panique monta subitement en elle. Elle n'avait aucune échappatoire. Une poigne puissante maintenait l'un de ses bras au-dessus de sa tête. Si bien que malgré sa haute stature, elle devait se tenir sur la pointe des pieds.
Elle lâcha son sac, arma son poing prêt à l'abattre sur les cotes de son assaillant. Il bloqua son poing de son autre main. Elle chercha le regard de son adversaire, il fallait qu'elle se sorte de là.
Elle croisa le regard sombre de Marco.
Elle se détendit aussitôt. Il n'allait pas lui faire de mal. Pas lui. N'est-ce pas ?
Elle était certaine de ne pas avoir le niveau pour s'en sortir face à lui. Il était le premier commandant d'un des quatre empereurs. Et il n'avait pas ce statut pour rien... Et même si elle parvenait à s'enfuir en volant, il ne lui faudrait qu'un instant pour la rattraper. Il avait malheureusement hérité du même don de voler.
Elle était coincée.
— Toujours en train de fouiner, grogna Marco. Tu pensais vraiment passer inaperçu ?
Elle avala difficilement sa salive. La voix du pirate était emplit de colère. Elle se força à soutenir son regard.
— Je n'avais pas prévu qu'il y aurait une flotte sur l'île, admit-elle.
— Tu m'en diras tant...
Laerke retint un soupir. Elle allait forcément y laisser quelques plumes. Le fait qu'elle soit de la marine lui était visiblement resté en travers de la gorge.
— Toujours est-il que la marine est tombée bien bas, reprit le pirate. Prostituée ses soldates pour obtenir des informations. Pitoyable.
— Pardon, demanda-t-elle d'une voix blanche.
Elle le fixa, les yeux grands ouverts, incapable de répliquer. Il pensait vraiment que les moments, qu'ils avaient partagés, n'étaient qu'un subterfuge pour le piéger. Elle sentit son cœur se morceler. Les larmes affluèrent dans ses yeux, elle retint à grande peine de les laisser couler. Elle s'était rarement sentie dans un tel état de faiblesse. Aucun mot ne lui venait.
Le regard azuré et tranchant de Marco était resté braqué sur elle. L'animal affluait sous sa peau lui donnant un air plus menaçant encore.
— Je n'ai jamais... La marine ne m'a jamais demandé ça, tenta de se reprendre la rousse. Ce qu'il s'est passé, je l'ai voulu et il me semble que tu n'avais rien contre.
— Te fiche pas de moi, répliqua l'autre d'un ton polaire.
Laerke essaya de ne pas se tasser, de tenir bon, d'affronter la tempête.
— A quel moment, j'ai cherché à te soutirer la moindre chose, se défendit-elle.
— De quelle manière as-tu récupéré des informations sur Ace, contra-t-il. Ne me dis pas que tu n'as rien fait. Il m'a raconté, tu as obtenu une information sur quelque chose le concernant !
— Quelque chose que j'ai gardé pour moi ! Je voulais juste savoir pourquoi il intéressait autant la marine, rien de plus.
Ils se défièrent du regard. Le zoan grondant sous leur peau, près à se battre s'il le fallait. Malgré l'attachement entre les deux oiseaux, il n'était pas question de laisser l'autre avoir l'ascendant. Il n'y aurait plus de retour en arrière. Les émotions des humains restaient difficiles à comprendre pour la partie animale. Ils ne comprenaient pas réellement la source de cette colère. Ils savaient juste qu'ils ne pouvaient laisser disparaître leur ancrage.
Marco la scrutait en essayant de reprendre son calme. Il n'avait pas pensé qu'il laisserait sa colère éclater ainsi. Il aurait voulu rester de marbre et prouver que ça ne l'atteignait pas, qu'elle n'était à ses yeux.
C'était loin d'être le cas.
Il s'en voulait déjà de l'avoir malmenée. Il voyait à quel point ses mots l'avaient blessées et commençait à douter du fondement de sa pensée. Est-ce que ce qu'elle prétendait était vrai ? Comment le savoir ?
— Lâche-moi. Si c'est ce que tu penses, nous n'avons plus rien à nous dire.
Elle tira violemment pour se libérer de sa poigne. Il ne chercha pas à la retenir plus longtemps. Le doute s'était insinué dans son esprit. Il la regarda ramasser son sac et filer vers un hôtel sans esquisser un geste de plus. Il était perdu, il avait besoin de réfléchir.
Il ne voulait plus jamais la revoir, plus de doutes, plus de douleurs. Mais cela semblait si difficile...
*
Laerke passa une bonne partie de sa nuit à attendre, tout en ressassant la dispute. Elle avait espoir qu'il revienne et qu'ils puissent s'expliquer. Calmement. Comme deux adultes. Ils n'avaient plus quinze ans...
Mais rien.
Il ne vint pas.
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