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Laerke serra les dents, elle devait continuer d'avancer coûte que coûte malgré la douleur qui tiraillait son corps dans son entièreté

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Laerke serra les dents, elle devait continuer d'avancer coûte que coûte malgré la douleur qui tiraillait son corps dans son entièreté. Elle devait rejoindre son équipe à tous prix. Le log pose accroché à l'anse de son sac lui indiquait le chemin à suivre.

Elle avait quitté Marine Ford des heures plus tôt. A peine Gram avait-il terminé de lui expliquer la situation que sa décision était prise. Elle s'était alors élancée en dehors du bâtiment et tout juste la porte franchit qu'elle avait pris sa forme complète de zoan, toujours recouverte de haki. Elle n'avait pas écouté Gram qui lui ordonnait de revenir. Elle n'avait pas fait attention aux exclamations étonnées des autres soldats.

Non. Elle avait filé droit vers Shabondy.

Là-bas, elle s'était posé directement au niveau de port d'où partaient les navires qui se rendait vers l'île des hommes poissons. Elle n'avait pas la chance de pouvoir franchir RedLine par la surface comme elle le faisait habituellement.

Et personne ne lui aurait donné l'accréditation pour le faire.

La voie sous-marine était évidemment plus longue, mais elle n'avait pas le choix. Elle avait fait jouer son rôle de marine pour embarquer sur un bateau commerçant et avait bien entendu promis de les protéger en retour.

La descente avait été horriblement lente. Elle avait eu du mal à prendre son mal en patience. La moindre seconde comptait.

Une fois sur l'île, elle avait embarqué sur le premier navire qui remontait vers le Nouveau Monde. Elle avait aidé les marins à charger leurs cargaisons pour que ça aille plus vite, mais tout lui paraissait si lent. L'attente la tuait. Elle se fit un devoir de protéger à nouveau le navire qui l'escortait. Prenant sa mission au sérieux.

Mais l'angoisse tenait son cœur en étau. Elle n'allait jamais y réussir. Elle ne serait jamais assez rapide...

Quand le navire perça la surface du côté du Nouveau Monde, elle accorda un bref regard de remerciement au capitaine avant de s'envoler. Le log indiquait la direction et elle utilisait toutes ses ressources pour y arriver au plus vite. Il faudrait qu'elle remercie Gram d'avoir collectionné tous les Eternal Pose qu'il était possible de trouver.

Elle était déjà épuisée par la première partie de son voyage, mais le climat du Nouveau Monde mit ses nerfs à rude épreuve. Les vents qui changeaient de direction à tout instant, les brusques changements de températures et tous les phénomènes climatiques variables qui apparaissaient sans raison.

Elle remercia son fruit du démon de lui apporter une résistance physique un peu plus importante que celle d'un humain normal. Même avec cela ça restait difficile. Elle voulait juste arrivée sur place au plus vite.

Il lui restait encore tellement de chemin à faire. Plusieurs heures de vole l'attendaient. Avec un peu de chance et en donnant son maximum, elle serait sur place juste avant que la nuit ne tombe. Une partie d'elle savait qu'il serait certainement trop tard, que le mal serait fait. L'autre était pleine d'espoir. Mais, au fond, elle n'était que colonel, de toute manière ses forces ne pèseraient pas lourd dans la balance... Toujours l'espoir.

Elle reprit un peu d'altitude, elle était descendue trop près de la surface et risquait l'attaque d'un monstre marin. Elle n'avait ni le temps ni la force de faire face à cela. Une énième bourrasque perturba son vol. Elle sentait son estomac crier famine et ses muscles hurler au repos.

Mais elle continuait. Toujours.

Elle ne s'arrêta sur aucune des îles qui croisèrent sa route. Elle ne prit pas le temps de se reposer quelques instants sur les navires qu'elle croisait. Non, elle continuait.

La nuit tomba bien plus rapidement que ce qu'elle avait pensé. Continuer de voler était presque suicidaire pourtant elle ne céda pas à la tentation du sommeil. Elle se rapprochait. Peut-être que dans une heure ou deux, elle arriverait enfin. Il fallait seulement qu'elle maintienne cette allure. Plus facile à dire qu'à faire...

Enfin, à bout de souffle, au milieu de la nuit, elle posa un pied sur sa destination. Le silence y régnait. Un silence terrifiant. Son cœur se mit à battre plus fort, plus rapidement. L'étau de l'angoisse se referma sur son estomac qui peu à peu sembla lui remonter dans la gorge. La tête lui tourna. La peur au ventre, elle étendit son haki.

Elle vomit le contenu presque vide de son estomac sur la terre humide. Elle crut s'écrouler.

Elle ne sentait rien.

Pas une âme vivante sur toute l'île.

Le pas hésitant, tremblante des pieds à la tête, les larmes aux yeux, elle avança et commença à s'enfoncer dans les terres. Elle devait faire attention aux innombrables crevasses qui parsemaient le sol. Malgré son haki, elle peinait à les repérer. Elle était bien trop perturbée pour que son attention soit consacrée entièrement à sa tache.

Arrivée au centre de ce qui était autrefois une ville, elle se laissa tomber à genou alors qu'un long hurlement fit vibrer ses cordes vocales. Les larmes s'échappèrent et dévalèrent les monts de ses joues. Son cœur sembla tomber en lambeau. Elle eut bien vite des difficultés à respirer quand elle réalisa pleinement ce qui s'étendait sous ses yeux. Le zoan céda lui aussi à la panique. L'oiseau afflua rapidement sous sa chaire jusqu'à la forcer à prendre sa forme complète. Leur douleur fusionna, le désespoir se répandit.

L'oiseau aux plumes multicolores apparut sur la place centrale. Un long hurlement de douleur et de colère mêlée lui échappa. Iel se précipita vers le premier corps et concentra son pouvoir pour le soigner. Rien. Iel passa à celui d'à côté. Rien... L'oiseau vola de corps et en corps essayant toujours plus fort de conjurer son pouvoir. Rien n'y faisait.

Des larmes s'échappèrent de ses yeux dorés et se déversèrent sur son plumage.

Iel ne pouvait rien faire. Les corps étaient froids depuis bien longtemps. Il n'y avait plus rien à faire... Du bout de son bec, iel secoua doucement le corps de Mark. Il ne bougea pas, ne se réveilla pas. La plaie béante sur sa gorge ne laissait aucune place au doute...

Ils étaient tous mort. Tous ses hommes. Toutes ses personnes qu'elle avait côtoyés, épaulés et dirigés pendant des années. Elle avait rit et pleurer avec eux. Elle les avait appréciés, aimés.

Un nouveau hurlement déchira le calme nocturne.

L'oiseau rassembla les corps un à un avec délicatesse, puis se coucha près d'eux. 

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-OUPS-

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