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Laerke eut un large sourire en posant enfin pied dans le port. Voilà des jours qu'elle naviguait et elle était enfin rentrée chez elle. Adieu cette île trop chaude et ses innombrables touristes. Elle avait hâte de retrouver ses vraies fonctions. Elle se dépêcha de quitter le port et s'enfonça dans la ville basse, zigzaguant entre les gens. Elle ne mit pas longtemps à arriver dans la section où elle résidait. Quel plaisir de retrouver son véritable chez soi !
Elle ouvrit la porte et jeta un coup d'œil circulaire à la pièce. Sa mère était passée faire le ménage pendant son absence, il n'y avait pas un gramme de poussière. Elle eut le plaisir de constater que son frigo était rempli. Oui, ça faisait vraiment du bien d'être rentrée.
Elle posa son sac de voyage auprès de son bureau et fila vers sa penderie. Elle en sortit un uniforme qu'elle s'empressa d'enfiler.
Fini Lae, la serveuse.
Laerke, colonel des forces de la Marine sous la direction de Monsieur l'Amiral en Chef Sengoku était de retour.
Elle était à nouveau elle-même.
Elle s'observa dans un miroir avec un sourire satisfait. Elle n'aimait pas vraiment les missions d'infiltration comme celle qu'elle venait de faire. Elle passait son temps à mentir et à jouer un rôle. C'était difficile quoique nécessaire.
Elle grimaça en remarquant que les suçons entre sa clavicule et la jonction entre son épaule et son cou se voyaient. Elle réarrangea son haut dans le but de les dissimuler, ce qui fonctionna à peu près. Heureusement qu'ils commençaient à s'estomper.
Maudit pirate !
Ils n'avaient passé que deux nuits ensemble et il s'était amusé à lui laisser des marques. L'idiot. Un idiot très doué. Elle regrettait de le savoir pirate. Enfin, ce n'était plus le moment de penser à lui, la parenthèse était fermée à jamais. Chacun avait repris sa vie. Sans compter qu'ils étaient ennemis.
Elle secoua la tête pour le chasser de ses pensées.
Elle récupéra le rapport qu'elle avait écrit pendant les deux semaines qu'avaient pris le voyage de retour vers Marine Ford. Elle y avait noté les équipages pirates qui avaient fait escales, leur nombre, leur comportement et toutes les rumeurs qu'elle avait pu entendre. Elle avait aussi noté leurs futurs mouvements.
La marine ne pouvait pas intervenir sur l'île, mais pouvait s'en servir comme une inépuisable source d'informations en tout genre. Ainsi, ils pouvaient aller à l'encontre des petits projets qui se mettaient en place dans l'ombre.
Elle sortit, son rapport sous le bras. Elle devait se rendre auprès de son Vice-Amiral référent pour lui transmettre les informations. Le Vice-Amiral Gram Muraki était un des rares anciens élèves de Garp et elle avait eu la chance de l'avoir pour formateur. Il était à peu près sain d'esprit comparé à Garp, et moins dangereux. Il l'avait entraîné de ses treize ans à ses vingt ans et lui avait ainsi permis d'acquérir un grade rapidement. Ce qui ne l'épargnait pas des missions d'infiltrations comme celle qu'elle venait de faire...
Elle arriva enfin au niveau de l'étage des hauts-gradés. Elle longea le couloir jusqu'au bureau souhaité. Elle toqua et croisa les doigts pour que Garp ne soit pas là avachi à grignoter ses gâteaux.
Elle entra, jeta un coup d'œil à droite puis à gauche.
— Il n'est pas là, ricana Gram. Il ne reste que des miettes au pied de son fauteuil.
— Pour une fois, soupira-t-elle.
Elle posa son rapport sur le bureau et se laissa tomber dans la chaise. Elle poussa un long soupir.
— Alors cette mission, questionna le Vice-Amiral mettant aussitôt les pieds dans le plat.
— Horrible. Les pirates, les riches... Tous insupportables.
— Je sais combien tu détestes ces missions, mais tu n'en reste pas moins l'une des meilleures dans le domaine, affirma-t-il en faisant un geste éloquent vers le pavé qu'elle venait de lui remettre.
— J'ai une conscience professionnelle comparé à d'autres, c'est tout. Et non, pour une fois ça ne vise même pas Garp, l'interrompit-elle. Pas totalement en tout cas.
Gram ricana. Il savait que sa protégée ne supportait pas la plupart de ses collègues. Entre ceux qui étaient là pour l'argent, la bagarre et ceux qui en faisaient le moins possible... Sans compter qu'elle était une femme et que c'était une raison suffisante pour la sous-estimer et se moquer.
Gram savait qu'il ne fallait pas la sous-estimer. Il avait fait d'elle une arme. Certes, elle n'était encore que Colonel, mais elle menait son équipage d'une main ferme. Elle avait la tête sur les épaules, l'intelligence et l'esprit stratège qui ferait d'elle une excellente Vice-Amiral dans quelques années. Il en était certain.
— Ton père est passé, il a demandé à ce que tu passes après notre entretien.
— Ça marche ! Il a encore grogné sur le fait que je vienne te voir avant lui ?
— Tu le connais.
Laerke leva les yeux au ciel. Elle n'avait plus dix ans depuis un moment, mais ça semblait avoir échappé à ses parents.
— Paraît que tu as rencontré les pirates de Barbe-Blanche sur l'île, reprit Muraki.
L'image du Phénix s'imposa dans son esprit.
— Oui, peu de temps avant la fin de la mission. Les commandants sont sacrément impressionnant, ajouta-t-elle. Je ne sais pas si je pourrai rivaliser avec eux un jour.
Gram se perdit un instant dans ses pensées. Il n'avait pas envie qu'elle soit confronté à ces pirates, mais il l'avait formée à ça. Elle pourrait le faire. Peut-être pas tout de suite, mais avec un peu d'expérience...
— Pas contre tous, reconnut le marine. Mais tu n'es pas faible. Tu ne pourrais rien contre l'homme-poisson et le seizième commandant te mettrait rapidement en difficultés. Les épéistes, c'est faisable. Et... hm... Un combat épique contre le premier commandant pour conquérir le ciel ? Tu es la mieux armée pour ça.
Laerke retint une grimace. Elle n'avait aucune chance contre Marco. Il était tellement plus fort qu'elle. Elle avait certes une bonne maîtrise de son fruit du démon, mais de là à rivaliser avec lui ? Elle n'y croyait pas. Elle n'avait pas non plus envie de tester.
Elle resta un moment dans le bureau de Muraki. Il avait recommencé à travailler, lisant avec intérêt son rapport. Si bien qu'il releva à peine les yeux quand elle quitta la pièce une heure plus tard. Gram était un acharné du travail en plus d'être un monstre de puissance. Tous savaient qu'il espérait devenir Amiral en Chef un jour. Et Laerke le soutenait bien volontiers dans sa démarche.
Beaucoup de choses la faisaient grincer des dents au sein de la Marine et elle souhaitait y remettre de l'ordre. Ce qui était faisable qu'en ayant un minimum de poids, ce qu'elle n'avait pas du tout pour le moment. Garp n'était d'aucun secours. Les Amiraux avaient leur place que par leur puissance, il n'y avait pas grand chose à tirer d'eux. Sengoku était un homme vieillissant qui se laissait entraîner bien trop facilement par les mauvaises idées.
Enfin, elle aurait bien le temps d'y repenser.
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