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— Il est où ton pote ?

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— Il est où ton pote ?

Draken me lance un regard noir, il sait que je me fous de sa gueule.

— Il m'a dit qu'il avait un rendez-vous chez le psychiatre... je sais très bien qu'il ne mettrait jamais le pied dans un cabinet et qu'il se moque de nous.

Ma question est rhétorique, mais j'aime bien enfoncer le couteau dans la plaie. Je regarde Mitsuya et Draken écrasés sous le poids du canapé de Chifuyu en souriant, Mitsuya m'a confié sa petite sœur qui joue distraitement sur sa console portable. Je suis interdit de déménagement, Ron — enfin le roux raté — m'a fait jurer de ne pas me faire mal ou de porter des meubles trop lourds.

Je suis presque débarrassé de son côté mère poule depuis que je suis à peu près remis sur pied. Presque. Lui est en haut en train de coordonner les troupes. Finalement, je n'ai pas grand-chose à ajouter au mobilier de Chifuyu, si ce n'est ma moto étincelante que je chéris plus que ma propre vie, qui va malheureusement finir dans l'emplacement qui nous est réservé au sous-sol.

Mikey s'est évidemment désisté au dernier moment, porter des cartons, ce n'est pas trop son truc, le travail d'équipe non plus, si ce n'est pas lui qui le dirige, il n'y voit pas trop d'intérêt. J'entends Mitsuya se faire incendier par la voix grave de Draken, je crois qu'il lui a écrasé le pied ou quelque chose du genre. Je ne pensais pas qu'il avait un vocabulaire si fleuri.

— Bah alors Baji, t'es nounou maintenant ?

Sans même me retourner, je sais pertinemment qui m'adresse la parole, je savais qu'il viendrait, depuis qu'il est apparu au mariage les tensions avec les anciens membres du Toman semblent s'apaiser, Mikey lui a même souri. En parlant de lui, il n'a pas intérêt à m'appeler le jour où il aura besoin d'aide à part s'il veut un coup de pied au cul.

— Kazutora, toujours ponctuel à ce que je vois.

— Ne te plains pas, je t'ai acheté un truc, j'y ai mis toutes mes économies.

Je ne sais pas s'il est sarcastique ou s'il y a vraiment mis le prix, mais il porte un énorme truc dans ses bras, emballé dans un papier que l'on trouve habituellement dans les cartons de livraisons.

Je me rapproche curieux, il n'est pas du genre à faire des cadeaux, enfin à payer pour faire des cadeaux. Je crois qu'il préfère la méthode moins prestigieuse, vous savez celle du vol à l'étalage... enfin, vous connaissez l'histoire.

Il lâche l'objet dans mes bras et je fais un pas en arrière, surpris par le poids, je devine la forme et la matière à travers le fin papier opaque. Je le retire en un instant, confirmant mes soupçons, il m'avait acheté un sac de frappe. Comment savait-il ?

Je lui lance un regard interrogateur, je me souviens l'avoir pensé tellement de fois, mais jamais l'avoir formulé à voix haute. Je devine à son léger sourire rassuré qu'il n'était pas sûr d'avoir visé juste en l'achetant. Je suis alors certain de ne pas l'avoir dit. Il a juste deviné que j'en voudrais un, ou que ça me plairait.

𝐔𝐍𝐃𝐄𝐀𝐃Où les histoires vivent. Découvrez maintenant