𝐔𝐍𝐃𝐄𝐀𝐃

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Je me suis allongé à l'envers, les pieds contre le mur. Je n'avais jamais vu toutes les photos étalées au-dessus de ma tête, trop occupé à dormir ou à essayer d'ignorer la douleur, sans oublier les fois où je m'étouffais ou tentais de me lever en vain. Bref, j'observe les images accrochées plutôt négligemment.

Il y a quelques photos de famille sur lesquelles on peut le voir grandir à vue d'œil. Il en a mis du temps à faire repousser ses cheveux naturels. Le pauvre, je lui ai détruit ces années d'acharnements. Quelques teintures noires feront l'affaire.

En parlant du loup, il entre dans la pièce en silence et se laisse tomber sur le lit à ma droite. C'est bête qu'il soit à l'endroit, il ne pourra pas me voir se moquer de lui. Il y a pas mal de photos du Toman aussi. Elles doivent s'arrêter à peine quelque mois après ma mort.

Cette phrase résonne dans ma tête. J'ai l'impression d'être un fantôme. Chifuyu semble assez proche de Takemichi, ça ne m'étonne pas trop, je trouve qu'il m'a l'air plutôt motivé à sauver ses potes, quoiqu'un peu pleurnichard. Il n'est pas très doué de ses poings, mais est très acharné.

Sur les dernières photos du Tokyo Manjikai, Mikey a du mal à sourire. Il se force, ça se voit. Draken est toujours très proche de lui, je me demande s'il a réussi à le rester ou si cet idiot de Manjiro a réussi à l'éloigner.

— Il fait quoi Draken maintenant ?

— Il gère une boutique de motos dans le coin, on pourra aller le voir si tu veux.

Je soupire, évidemment que ce petit con de Mikey a réussi à s'isoler. C'est bien son genre de repousser les autres quand il sent qu'il va déconner.

— Mikey est tout seul.

— Au moins, il n'est pas avec Kisaki.

— C'est vrai.

— On devrait essayer de le retrouver.

C'est au tour de Chifuyu de soupirer.

— Je suis bien d'accord. Naoto pourrait nous aider si Takemichi lui faisait les yeux doux. Il va épouser sa sœur le mois prochain. Il veut que Mikey soit là.

— Comment ça épouser sa sœur ?

— Takemichi va épouser la sœur de Naoto idiot !

Je pouffe de rire, soulagé. Je me disais aussi que l'inceste n'avait pas été légalisé durant mon excursion au fin fond des bois.

— C'est un peu une excuse, ajoute-t-il, il voulait le retrouver bien avant de se marier.

— Je l'aime bien, s'il chialait un peu moins, ce serait quand même mieux.

Il peste en me donnant une claque derrière la tête. Ce petit con prend la confiance.

— Je te préviens, dès que j'ai suffisamment de force, tu te prends une droite.