Prologue

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-Papa ?

Je vois mon père à travers mes larmes, relié par des tuyaux et se battant contre sa maladie, il appelle ça un « cancer », mais je crois plus qu'il est juste très fatigué, il va s'en remettre, je pense. J'espère...

-Oui, ma chérie. Dit-il en français.

Il a l'air fatigué tout en prononçant ces mots.

-Je ne veux pas que tu partes.

En disant cette phrase, j'éclate en sanglots. C'est vrai, je ne veux pas que Papa parte, c'est lui qui m'a toujours aidé. Il m'a aidé pour mes devoirs, contre des gens qui étaient méchants avec moi, à chaque fois que je tombe, et la liste est encore longue. Il ne peut pas partir.

-Je ferai tout pour rester avec toi, simplement, il arrive que la vie en décide autrement. Répond-il comme si c'était une évidence.

-Si c'est comme ça, je déteste la vie, je déteste la vie et je déteste la vie !

Je croise les bras et vais me réfugier dans ceux de mon père.

Ma mère qui est dans un des coins de la pièce observe la scène, les yeux rougis par les larmes.

-Non, ne dis pas ça, la vie peut être cruelle autant qu'elle est généreuse. Il suffit juste de la voir du bon côté.

Je lève la tête et fixe ses yeux verts que j'aime tant admirer.

-Et si je n'y arrive pas ? Demandé-je, inquiète.

-Dans ce cas-là, en effet, la vie n'aura plus aucun sens, mais toi, tu es intelligente, tu vas sûrement y arriver, pas vrai ma grande ?

Je reste tout de même perplexe. Je ne sais pas si je vais y arriver.

-Écoute, je te connais assez bien, et crois-moi, tu es bien plus forte que ce que tu ne le penses, donc je suis sûr que tu y parviendras, et à chaque fois que tu voudras me parler, dis-toi que je t'entends et que je te vois de là-haut, d'accord ?

Une boule se forme dans ma gorge, m'empêchant de répondre à sa question, alors je me contente d'hocher la tête et de l'embrasser sur la joue.

-Je t'aime, Astrée.

-Moi aussi.

Je me recule d'un pas et observe ma mère. Elle va exploser en larmes, je le sens.

-Astrée, n'oublie jamais, la vie est un obstacle, tu dois la surmonter, tu en es capable, et plus tard, tu en auras la récompense.

Je mets du temps à réfléchir, puis ne trouvant pas la réponse, je lui demande :

-Mais c'est quoi comme récompense ?

-Tu le sauras un jour ou l'autre. Me répond-il.

Et il ferme les yeux, sans ne jamais les rouvrir.

Et il ferme les yeux, sans ne jamais les rouvrir

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La pluie de nos étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant