Depuis le début, je parle de ma vie, de mes relations, ce que j'ai fait... Mais je veux un peu de ce qui se passe dans mon esprit, je ne supporte plus de garder tout ça pour moi...
De temps en temps, des gens viennent me parler de leurs malheurs : peine de cœur, pensées suicidaires... Et de temps en temps, j'ai juste envie qu'ils arrêtent de se plaindre de ça, car oui, il y a pire....
Je ne veux pas dire que je suis le pire des cas, j'ai toujours ma mère et des amis, ce qui est déjà énorme pour moi, mais quand ils commencent à se dire « dépressif » uniquement parce que leur petit ami ou petite amie les ont quitté... Ça me met hors de moi, j'ai juste envie de leur crier la vérité, mais je me retiens....
Deux ans que je suis diagnostiquée dépressive. J'ai toujours eu du mal à en parler, aucune personne, ni même ma mère ne le sait, comme à mon habitude, j'ai gardé tous ces sentiments pour moi et pour moi seule. Je ne sais même plus ce que c'est être heureuse. J'en suis à un point où je suis vide, je n'ai plus aucun sentiment sauf la tristesse au fond du gouffre.
J'aimerai aussi parler de mes pensées, comme vous l'imaginer sûrement, qui ne sont pas très joyeuses.
En y repensant, je n'ai pas peur de mourir, c'est même ce que je veux. Mais j'ai peur de rater ma tentative, à ce moment là je me demande ce qui se passera. Je serai sûrement envoyée dans un hôpital pour me faire soignée, ma mère viendra me voir, elle sera tellement déçue... J'ai intérêt à ne pas me rater.
Personne ne m'a jamais aidé, personne ne m'a jamais écouté. Je ne peux pas leur en vouloir car d'un côté, je n'ai pas envie que l'on sache ce que je suis vraiment, mais j'aurais bien aimé qu'il y est des gens qui s'inquiètent un peu plus pour moi lorsqu'ils voient mes yeux rougies par les larmes, ou les quelques traces de sang sur mes doigts.
Mais heureusement, il y a quelqu'un qui se soucie un peu de moi. Chêne. Le seul qui a connaissance de mes malheurs... Mais pas tous.
***
-Les filles ! Ça va ?
-Oui on va bien. Et toi ?
-Super.
Elles n'ont même pas pris la peine d'attendre avant de rentrer, ce qui, pour nous, est tout à fait normal.
-Bon, on ne va pas y aller par quatre chemins, est-ce que tu as une idée de ce que tu vas mettre demain ? Me questionne Victoria qui est à présent dans mon canapé.
-Si tu pars du contexte qu'on ne va pas y aller pas quatre chemins, alors non. Je n'ai toujours rien préparée. Lui répondis-je.
-Parfait. Annonça-t-elle.
-En quoi c'est parfait ? Demandé-je.
-Ba... On pourra décider toutes ensembles ce que tu vas mettre, et donc, passer plus de temps ensemble.
-Yes. Et vous les filles ? Vous avez préparé quelque chose ?
-Non. M'informèrent-elles.
-Ok... Bon, alors venez, on monte en haut.
En montant les escaliers, Céleste glisse sur une marche et s'écrase au sol telle ma moyenne en maths, ce qui provoqua l'hilarité générale.
-T'es pas douée. Commente Lilou entre deux rires.
Même si elle est de nature timide, cette dernière est toujours beaucoup plus ouverte quand on est que tous les quatre.
VOUS LISEZ
La pluie de nos étoiles
RomanceAstrée Bryan, 16 ans, doit essayer de vivre avec son passé, sans oublier la mort chamboulante de son père, mais elle fait la rencontre d'un grand brun. Il a la joie de vivre. Elle veut en finir. Il nage dans le bonheur. Elle a touché le fond. Il a d...