Histoire sans titre ou comment la nuit rencontra le jour (Aizawa x Reader)

Chapitre 18 (vers sad end)

-⚠️TW : sang et mort-

Mécaniquement tes jambes se pressent, elles te portent en direction de cette détonation, guidées par la fumée noire et épaisse qui se diffuse dans le ciel. Théoriquement tu as le droit d'intervenir sur une mission de sauvetage de civils, ta couverture d'Under Pressure te l'autorise. Mais ce n'est pas pour cette raison que tu cours sans regarder derrière toi vers ce parking d'où provient la fumée et ces bruits. Plus tu t'approches du lieu, plus les rues se remplissent, une vague humaine est maintenant face à toi, prête à t'engloutir. Tu luttes pour ne pas te laisser emporter par le courant, entrechoquant des épaules dans ton élan. Tous fuient les lieux de l'explosion, et une fois cette nuée de monde franchie, le calme inonde les rues à nouveau. Quelques voitures sont garées devant le bâtiment vers lequel tu te diriges, des berlines noires et austères. Tu ne penses pas à grand-chose. Tu ne sais pas si cette explosion a un lien avec les messages reçus sur ce téléphone jetable. Peut-être que ça n'a rien à voir avec Shota ? Peut-être qu'il s'agit juste d'une coïncidence, d'un vilain sans envergure qui aurait fait exploser quelque chose ? Ou peut-être qu'il s'agit de l'alter de quelqu'un ? Tu as connaissance de beaucoup d'alter capables de générer une telle explosion.

Seulement voilà. Le bâtiment devant lequel tu te trouves, cet énorme parking en construction à plusieurs étages, est bien à l'adresse donnée par ce numéro inconnu. Tu prends un moment pour reprendre ton souffle, droite, stoïque devant la barrière d'entrée, le petit poste de sécurité à été déserté.

Au moment où ton pied franchit l'entrée du parking, ton esprit, ton souffle, tes mains, tes jambes, toutes les cellules de ton corps se calment, s'adoucissent. Tu es dès à présent maître de ton corps, voilà le résultat principal de ta formation aux Services, reprendre le contrôle de toi dans les situations les plus stressantes.

Une fois enfoncée dans les couloirs et espaces larges et vides du parking, tu crois entendre des voix. Un fond sonore trop brouillé pour que tu puisses reconnaître l'identité d'une de ces personnes. Tu empruntes alors le couloir sinueux que prennent les voitures pour accéder aux étages supérieurs du parking. Les bruits proviennent du dernier étage, tu en es presque sûre. Avant de continuer ton chemin, tu vérifies avec précaution que la voie est libre, et que tu ne t'es pas fait remarquer.

Enfin arrivée au dernier étage, tu fais un bref arrêt derrière le mur de béton froid. Tu essayes d'analyser la situation. Tu peux sentir l'odeur asphyxiante de plastique brûlé, d'essence, et autres substances toxiques. A l'oreille seulement, tu pourrais dire que des personnes se battent, des cris, des crissements de débris, des voix graves ordonnent à d'autres de ne laisser s'échapper personne. Tu pourrais dire qu'une dizaine de personnes participent à ce combat en plein centre-ville. Mais rien ne te renseigne sur la présence ou non de Shota.

Tu es toujours parfaitement maître de ton corps. Tu attends le meilleur moment pour intervenir. Tu fermes les yeux. Une fraction de seconde après, tu sens une chaleur écrasante saisir tes joues. Quand tes yeux s'ouvrent, tu aperçois une lumière bleue et vive si particulière, exactement les mêmes que celles que tu avais vues à ton agence lors de l'attaque de la Ligue des Vilains. Dabi.

Tu n'as plus de temps à perdre. Tu sors de derrière la seule protection que tu avais. Maintenant totalement à découvert tu fais ton entrée dans ce spectacle de violence chaotique, éclairé par les flammes orangées de la voiture qui se consume en fond de scène.

Personne ne semble t'avoir encore remarquée. Tous sont trop occupés à leur propre tâche, voire survie pour certains.

Tu analyses cette scène, tu remarques des hommes et femmes en noir à l'allure ferme et ordonnée, face à d'autres animés par la colère et la rage, leurs actions sont giudées par leurs passions, c'en est presque hypnotique. Même leurs ombres sont agitées et semblent mener leur combat elles-aussi.