Chapitre CINQ

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Il ne restait plus qu'un jour pour le voleur à faire le mort et rentrer bredouille devant Bernie qui allait lui gueuler dessus et lui faire nettoyer les toilettes, plus le sol sale du garage. Il était dehors pour aller chercher à manger.

Oui, il prenait le bus pour aller chercher à manger, mais le fait qu'il prenne le bus, c'était qu'il chassait pour son propre compte. L'argent qu'il volait ne sera pas pour Bernie, mais pour lui.

Il vit une bonne cible, une vieille femme qui avait une broche en or accrochée à son pull et des bagues brillantes aux doigts. Elle avait un sac de marque et le voleur sentait l'odeur de l'argent émanait de lui.

La femme se leva, il se leva aussi, mais au moment de laisser sa place à la dame pour descendre du bus, il rencontra des yeux d'une couleur verte qu'il connaissait déjà. Il prit l'épaule du garçon et le fit sortir. Le jeune garçon avait peur. Le voleur sortit le linge jaune de sa poche de veste et le montra au garçon.

- Mon...

- J'ai besoin de ton appareil photo. Il est là ? Merci.

Il prit le sac du garçon en le passant hors de son cou et partit avec.

- Non. S'il vous plaît. Ma ventoline.

Le voleur s'arrêta sans le vouloir. Il se tourna vers le gars et secouait le sac lourd en l'air.

- Il est où l'appareil ?

- D-Dans ma voiture. Prenez le sac, mais ma ventoline. Euh, non, pas le sac, mes cours, mes devoirs, s'il vous plaît.

Le garçon était sur le point de pleurer quand un homme qui promenait son chien s'arrêta près des deux jeunes hommes.

- Tout va bien ?

- Qu'est-ce que tu veux, toi ?

Le jeune homme prit le sac des mains du voleur, le remit à son cou et marcha droit devant lui.

Le voleur suivit le jeune garçon pendant quelques minutes, puis il se retrouva face à la voiture noire du jeune homme inconnu.

Le jeune fouilla dans un autre sac et tendit, les mains tremblantes, le Saint Graal du voleur.

Le voleur était super content. Il prit le sac et parti pour prendre un autre bus pour rejoindre le garage de Bernie et lui donner l'appareil photo.

Il se trouvait devant le garage, tout content. Bernie, énervé par un problème sur une voiture qu'il réparait, regarda son jeune voleur.

- T'as de la chance, le gars est arrivé ce matin. Il est dans le bureau. J'arrive.

Le voleur partit pour le bureau de Bernie et ouvrit la porte pour la refermer de suite.

- Mon Gros Ber... Oh.

- Bernie ! Ton cadeau s'est ouvert tout seul !

- Tu vois pas que je suis occupé, abruti ? Fais le rendez-vous. Je vais pas te tenir la main, merde.

Le voleur souffla. Il toqua à la porte.

- Rhabillez-vous, vite.

- Vous pouvez entrer.

Dit la voix de l'homme dans le bureau de Bernie.

Le voleur ouvrit la porte, le gars finissait de mettre sa chemise rose à boutons. Son pantalon n'était pas totalement fermé. Le jeune voleur mit le sac sur le bureau et prit un siège pour s'asseoir en attendant qu'il finisse de se rhabiller.

L'autre homme était gêné. Il prit l'appareil, il le tourna entre ses doigts, l'air interrogatif. Bernie très énervé entra dans son propre bureau et cria que la voiture était une merde, que le gars ne doit pas rester pour leur baise et qu'il n'est pas d'humeur à baiser un blanc. Bernie partit rejoindre la voiture. Le gars un peu mécontent continua son examen de l'appareil.

- Où est-ce que vous l'avez trouvé ?

- Dans le grenier de ma grand-mère. Il vaut combien ?

- Eh bien... Rien. L'objectif est sale, rayé. L'écran tactile ne fonctionne pas. Vous pouvez seulement jouer avec. Ah non, le bouton est enfoncé.

Dit-il en essayant d'enfoncer un bouton sur le dessus.

Le jeune homme secoua la tête.

- Je vois ce qui vous a induit en erreur. Ce n'est pas le sac d'origine. Si vous trouvez le bon appareil, appelez-moi directement. Je n'aime pas les intermédiaires, toujours à vouloir un pourcentage sur la vente.

Le gars tendit une carte personnalisée de visite. Le voleur souffla et prit la carte qu'on lui tendait. Il rangea l'appareil photo dans le sac et le ferma pour le laisser dans un coin. Ils sortirent du bureau.

- Ça y est, le Blanc s'en va. Il a finit son travail.

- Oh ça va. Tu vas pas me faire la morale alors que tu me disais de te défoncer en m'appelant par le n-mot.

- M'appelles plus, toi. Je déteste les Français.

- Ouais, ouais, ouais.

Le gars partit et le voleur n'avait pas le moral. Il frappa avec son pied dans un vieux pneu. Il expliqua à Bernie.

- Tu sais quoi ? Va baiser ta meuf et par l'occasion tu rends l'appareil de merde au pote de ta meuf.

- C'est pas ma meuf. Arrête de dire ça.

- Faut m'inviter au mariage.

Le voleur prit un bus pour retourner voir le gars aux yeux verts après avoir reprit le sac dans le bureau. Cela lui prit une heure. Il faisait nuit quand le voleur arriva dans la rue où la voiture avait été mise par le conducteur.

Il trouva la voiture, toqua à la portière et le gars aux cheveux longs se releva de sur la banquette arrière. Le voleur entra dans la voiture poussant les pieds du gars.

- Tiens, je te le rends. Il vaut rien. Et en plus, il est cassé. T'as du fric sur toi ?

Le jeune ouvra le sac et fouilla à l'intérieur. Il tendit des papiers au voleur. Le voleur regarda les papiers, puis les prit pour regarder ce que c'était.

Le choc était sur le visage du voleur. Il sortit de la voiture en reprenant le sac sur les genoux du gars, plus l'argent que le gentil garçon venait de préparer pour lui.

Il reprit le bus de nuit pour revenir au garage. Entre-temps, il envoyait des messages à Bernie pour lui dire. Bernie l'appela.

- Ouais, le gars est repassé y a quelques minutes en disant avoir oublié quelque chose dans mon bureau. Il m'a demandé pour l'appareil photo. Maintenant que je me rappelle, il est devenu tout blanc quand je lui ai dis qu'il était de retour dans les mains de son propriétaire.

- Il a dit pendant le rendez-vous qu'il n'aimait pas les intermédiaires à cause du pourcentage sur la vente. Tu devrais faire attention à tes fréquentations.

- Hey, Louis, double bonus pour toi. Ramène-moi mon trésor. Je vais m'en occuper moi-même.

- Oh, Bernie...

Le voleur se sentait touché par le geste de Bernie. Il faisait visite pour revenir au garage et donner l'appareil à Bernie, puis toucher son double bonus promis.

En espérant que vous avez aimé ce cinquième chapitre. Bisous. 😘❤️

Rencontres Fortuites [Larry Stylinson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant