Chapitre TREIZE

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Assis sur un banc, il attendait. Il avait peur. Un grand type venit s'asseoir sur un autre banc à côté de celui où Harry était assit. L'homme mit son vélo à l'envers et faisait tourner les roues à l'aide des pédales. Il mit un écouteur et remua la tête.

- Tu m'as pas fait venir pour montrer ta nouvelle coupe, dépêche. J'ai pas aimé ton mot. On doit jamais se voir. Je te l'ai déjà dis.

- J'ai été agressé, hier.

L'homme serra son poing gauche.

- Il a tenté de me violer.

- Où il est ?

- Il s'appelle Anthony Banks, il est étudiant en troisième année d'Arts à l'université de Westminster.

L'homme se raidit en entendant le nom du gars.

- Raconte-moi ce qui s'est passé.

Harry prit plusieurs respirations. Il commença à pleurer.

- Je venais de sortir de mon dernier cours, quand il m'attendait devant la porte. Il m'a dit qu'il avait un truc d'incroyable à me montrer. Depuis deux jours, il m'avait dit travailler sur un travail personnel et que je serais le premier à le voir quand il aura fini.

- Continue.

- Il m'a emmené dans l'atelier d'Art des troisièmes années. Il m'a sourit et prit la main pour m'emmener vers le fond de la salle, derrière les chaises et tableaux. Il a caressé ma joue, il a dit que j'étais beau. Il a essayé de m'embrasser, j'ai esquivé.

L'homme assit regarda son vélo, arrêtant de le toucher.

- Il a dit qu'il avait déjà couché avec un mec, mais que son regard ne lui avait pas donner toute satisfaction. Il voulait réessayer. J'ai dis non, plusieurs fois.

- Tu t'es confié à lui. Tu lui as dis que t'étais gay. Je t'ai dis ne pas parler de ton homosexualité. Les gens ne comprennent pas. Ils... Ils idéalisent ce que notre vie est. Ils ne savent pas le rejet. Ils ne le connaissent pas.

- Je n'ai rien dis.

- Tu as regardé un mec et il t'a vu. Ça va très vite. Continue.

- J'ai essayé de le contrer, tout le temps. Il m'a mit à terre en me griffant le bras et en me mordant dans le dos. Il s'est mit sur moi. Je le sentais... en érection contre mes... fesses. Il a baissé mon pantalon, déchiré mon slip et j'ai hurlé. Il a voulu me faire taire. Je me suis débattu, levé du sol, rhabillé et je suis rentré chez moi, dans mon coin.

- Brûle les vêtements que tu portais, hier. Ne lui parles plus. Continue d'aller en cours.

- Qu'est-ce que tu vas faire ?

- C'est pas tes affaires. Fais ce que je te dis. Je te recontacterais. Phil t'envoie le bonjour.

- Il... Il va bien ?

- Il a fait de la rééducation et maintenant, il peut marcher, mais avec des béquilles et l'aide d'une personne. Je remercie tous les jours que tu n'étais pas dans cet accident. Rappelle-toi les règles.

- Oui.

L'homme partit en remettant son vélo à l'endroit et partit dessus. Harry sortit les affaires de la veille dans son sac et les mit à terre dans le parc, sur du sable. Il craqua une allumette et regarda ses affaires brûler jusqu'à ce que les vêtements soit entièrement en feu et incapable d'identification. Il versa une bouteille d'eau dessus et les prit pour aller les jeter dans la plus proche poubelle. Il partit en cours. C'était bientôt l'heure.

Rencontres Fortuites [Larry Stylinson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant