Amour ou Pitié ?

10.

Julia ne tarda pas à se lever quand son alarme se fit entendre. Il était presque cinq heures du matin. C'est le premier jours des examens officiels de son fils. Elle se dépêcha de préparer quelque chose pour la nourriture. Elle opta pour les spaghettis.

- Ça sent bon ici.

- Oui, je gère aujourd'hui. J'ai pris bien soin d'activer mon alarme hier soir. Réveille Nathan je te prie.

- Je vais le faire. Et cette fête hier ça a été ? Nathan m'a dit qu'il s'était bien amusé.

- Oui. Il m'a plaqué toute la fête pour s'amuser et danser.

- C'est dommage, dit son frère avec hilarité. Un faux gentleman ton garçon.

- Arrête moi ça! J'étais heureuse de le voir s'amuser. On dit qu'une séparation parentale est toujours néfaste pour l'état psychologique d'un enfant. Je crains que tout ça lui laisse des séquelles. Il a mal et je le sais mais je sais aussi qu'il ne veut rien laisser paraître. Je fais de mon mieux mais je ne pense pas pouvoir compenser l'absence de son père.

- Tu n'as pas à t'inquiéter, je suis là. Nous allons l'aider à surmonter cette étape haut la main. Et d'ailleurs mon neveu est un battant comme toi si les circonstances de sa naissance ne lui ont laissé aucune séquelle ce n'est pas maintenant qu'il va en avoir.

- Merci. J'ai rencontré quelqu'un hier tu sais.

- Vraiment ? Alors tu n'étais pas seule en fin de compte.

- On a un peu conversé. C'est un homme très perspicace, éduqué, éloquent.

- Ça fait beaucoup de qualités pour une première rencontre. Fais attention à toi surtout. J'aimerais te savoir entre de bonnes mains.

- Merci.

Jérémy fouilla dans les vaiselles.

- Qu'est-ce que tu veux ? Lui demanda sa sœur.

- Je vais préparer du chocolat. J'ai envie de quelque chose très sucré en ce matin. Un bon chocolat chaud.

- Ça ne t'as pas suffit cette chaleur accablante ?

- Je n'en ai rien contre.

- Je vois. Moi, mes tresses ne tiennent même plus à cause de ça.

- C'est compliqué d'être une femme, non ?

- Oui, je l'avoue. Je m'occupe de ton chocolat et également d'emmener Nathan aujourd'hui.

- Ce n'était pas une charge pour moi de le faire.

- Je sais et je te suis grandement reconnaissante. Je vais avoir un bébé et je ne veux surtout pas qu'il se sente mis de côté. Aujourd'hui est très important pour lui, je veux l'accompagner et voir à quoi ressemble l'établissement que mon fils va subir ses examens.

- C'est comme tu veux.

- Tu pourras passer le prendre en fin d'après-midi ?

- Ça me va.

* *

- On y va, oncle Jérémy.

- Aujourd'hui c'est une dame qui se chargera de t'emmener mon grand. J'espère que tu ne t'ennuieras pas avec elle. Succès à toi!

- Merci. J'ai apprécié ta compagnie mon oncle mais j'aime encore plus celle d'une dame.

Ils éclatèrent de rire.

- Alors là j'ai l'impression d'entendre parler un vrai gentleman. Tope-là! Qui est le meilleur ?

- C'est moi! Répondit Nathan.