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- Vive les vacances ! C'est fini les pénitences ! Criait Nathan de toutes ses forces de si bon matin posté devant le téléviseur.

On est dimanche aujourd'hui.

- Hé, M. Le vacancier ! Tu arrêtes de crier. Et je regrette de devoir te dire que tu as intérêt à ne pas salir trop de linges en restant à la maison sinon tu devras faire toi-même la lessive. Je te préviens.

- Ça ne me pose aucun problème de faire la lessive maman.

- Je suis heureuse de l'apprendre. Je vais au marché, je reviens. Aujourd'hui on ne mange pas de riz mais un bouillon de bœuf.

- Ça s'annonce très appétissant ! S'exclama Jérémy.

- Oui, ça le sera.

Julia s'apprêtait à partir quand son fils lui annonça que son téléphone était en train de sonner. Il la lui apporta et elle décrocha.

- Allô ! Qui est à l'appareil ?

- Allô, Julia ? C'est moi, Anthony.

Ça fait presqu'une semaine depuis qu'ils s'étaient rencontrés dans le supermarché. Anthony voulait téléphoner à Julia le soir même mais par peur de la bousculer il lui avait laissé du temps.

- Oh ! Comment allez-vous ?

- Je vais bien et pour vous ?

- Ça va. Vous êtes bien matinal.

- Vraiment ? Vous trouvez ? Il est déjà huit heures. Je voulais simplement prendre de vos nouvelles. J'étais très inquiet à votre sujet la fois dernière.

- Vous n'avez pas à vous inquiéter. J'ai connu mieux mais je vais assurer.

- Je l'espère bien. Votre fils, il va bien ? Votre bébé ?

- Oui, et de votre côté ? Vous allez bien ?

- Oui ça va. Ça vous dérange qu'on se voit cette semaine ?

- Non, aucun problème.

- Très bien. Indiquez-moi le jour qui vous fera plaisir et je vous rejoindrai au restaurant de la rue Léon. Vous connaissez cette rue ?

- Bien sûr.

- Vous avez sans doute des activités pour cette journée de dimanche. Je ne vais pas vous retenir davantage. Je suis ravi d'avoir eu de vos nouvelles.

- Moi également Anthony. Merci d'avoir appelé. Bonne journée !

- À vous pareillement Julia.

* *

Un peu plus tard dans la journée, la mère de Julia lui téléphona.

- Allô!

- Ma chérie, tu abandonnes ainsi ta vieille mère ? Dis-moi.

- Maman, comment tu vas ? Je suis désolée, les jours sont difficiles et mon corps tient à peine.

- Je vais bien ma grande. Et Jérémy, il ne t'aide pas ?

- Bien sûr qu'il m'aide. Les après-midis une fois rentrée du travail, je ne vois que mon lit. Parfois même je m'endors jusqu'au petit matin.

- Ce n'est jamais une partie de plaisir de porter un enfant. Tu n'as pas à t'en faire car les jours passent vite. Tu l'auras dans tes bras très bientôt !

- Je l'espère bien. Et comment vont les choses là-bas maman ?

- Ça va. Si j'avais trouvé quelqu'un je t'enverrai quelque chose de nos récoltes.

Amour ou Pitié ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant