Déjà une semaine depuis qu'Anthony était parti, Julia était comme quelqu'un qui avait perdu toute raison de vivre.
Quelques fois, elle faisait un saut au travail pour y passer quatre ou cinq heures de temps car dans son état elle ne pouvait pas travailler toute la journée. Entre l'absence de son fiancé et son impossibilité à travailler au même rythme qu'avant, Julia avait l'impression d'être mise au placard. C'était comme si tout ce qui marchait dans sa vie jusqu'à présent s'est arrêté d'un seul coup.- Bonsoir Julia !
Elle se tourna à l'écoute de son prénom. Oui, l'homme en question s'adressait à elle. Celle-ci était venue faire les courses afin de se changer les idées. Et comme par hasard, il fallait qu'elle tombe sur le meilleur ami de Dimitri, son ex mari.
- Je vais bien, et toi ?
- De même. Tu es seule ?
- Oui.
- Oh ! Par quel miracle ?
- À présent, tu m'espionnes Ralph ?
Un sourire dessina ce rictus qui servait de bouche à Ralph.
- Non. Tu es toujours accompagnée d'habitude.
- Tu es un bon admirateur, dis donc ! Tu n'as vraiment pas mieux à faire que de surveiller les gens. Si c'est ton ami qui t'envoie, dis-lui que tu n'as pas réussi à me parler car je n'ai pas le temps pour ça. Au revoir !
- Laisse moi t'aider !
- Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? Je peux me débrouiller toute seule d'ailleurs comme tu l'as remarqué je suis venue seule.
Cet homme la rendait nerveuse et elle était obligée d'être sur la défensive car elle ignorait ses arrière-pensées. Ralph était un homme bien mais dès qu'il était lié à Dimitri, Julia ne le supportait surtout pas.
- C'est bon. J'ai compris.
Elle passa à la caisse et sortit du supermarché. Anthony appela pour s'informer de ses nouvelles un peu plus tard, elle ne décrocha même pas.
- Tu as mieux à faire. Console ton Alyssa ! Laisse-moi tranquille, bon sang ! S'écria Julia dans la pièce en envoyant balader son téléphone.
Quand ses nerfs furent calmés plus tard, elle regretta son geste car l'appareil avait pris des fissures à l'écran.
* *
- Fiston, dépêche-toi !
On est lundi matin. Julia était fin prête. Dans son blazer court et son pantalon tailleur, elle était ravissante. Nathan allait enfin retourner à l'école mais d'abord il avait une consultation à l'hôpital. Sa mère allait l'accompagner.
- Oui, maman. Je suis presque prêt.
- Presque ? Mais tu devais déjà être prêt.
Sa mère porta la curiosité de le rejoindre dans la chambre. Qu'est-ce qu'il mijotait ? Elle passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte. Elle l'observa une petite seconde.
- Qu'est-ce que tu crois ? Dis-moi !
Nathan sursauta.
- Ma...man !? Tu m'as fait peur.
- Tu penses peut-être que je n'ai rien d'autres à faire.
Elle lui arracha l'appareil électronique des mains avant de continuer en ces mots :
- Depuis que ton père t'a mis cette tablette dans les mains, rien au monde ne compte à tes yeux. Il est déjà presque sept heures, je te dis de te dépêcher et toi tu n'arrives même pas à déposer cet appareil pour te préparer. Tu vois bien que je suis la seule à m'occuper de toi, ton père ne fait que te donner des billets. Le reste, il s'en fou complètement. À ta place, j'aurai une considération pour celle qui prend soin de moi quotidiennement.
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Amour ou Pitié ?
AdventureL'arrivée d'un bébé dans une famille est toujours sujet de bonheur et de réjouissance. Mais ce ne fut pas le cas pour Amélie. Au contraire, elle est un véritable "baby clash". Sa mère Julia et son grand frère Nathan l'ont toujours comblés de tout. E...