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- J'attends vraiment une explication de ta part.

À peine rentrée du travail que Julia trouva Anthony assis sur le sofa du salon. C'est parti. Elle va subir un interrogatoire. Oui cet après-midi elle s'en est allé de l'hôpital sans attendre que son fiancé vienne la chercher. Elle était allée faire des courses pour l'anniversaire surprise de celui-ci avec India.

- Mon coeur, ça va ?

- Tu vois bien que ça ne va pas, n'est-ce pas Julia ? Ton attitude m'inquiète beaucoup.

- Je t'arrive. Laisse moi d'abord porter ces courses dans la chambre.

Il la suivit.

- Laisse-moi t'aider. C'est moi qui suis devenu trop collant pour que tu m'évites à ce point ? Si tu as besoin d'un moment de répit, tu n'as qu'à me le dire.

- Tony, ce n'est rien de tout ça. Je t'ai téléphoné avant de partir de l'hôpital, je te l'ai déjà dit. J'avais quelques courses à faire.

- Je comprends et ce devrait être sans moi à ce que je vois ? Parce qu'aussi bien que je m'en souvienne j'ai l'habitude de t'emmener faire des courses après le travail.

- Oui c'est bien vrai. Mais j'avais besoin de l'avis d'India pour mes courses alors on y est allées ensemble toutes les deux.

- Tu veux vraiment me rendre fou, n'est-ce pas ? Il semble que je suis le seul à me soucier de toi alors que toi tu t'en moques complètement. Tu es au deuxième trimestre de ta grossesse. As-tu conscience de cela ?

- Tony, je ne compte surtout pas me fâcher avec toi. Si tu te soucies autant de moi alors tu dois savoir que je suis la première à le faire pour moi-même. Je ne mettrai jamais ma vie et celle de notre bébé en danger.

- Alors promets-moi surtout de ne pas mettre la mienne en danger. Tu m'appelles sur un coup de tête pour me dire de ne pas venir te chercher des centaines d'idées me traversent alors l'esprit. Et je t'assure que ce ne sont pas des idées plaisantes. Je ne suis vraiment pas prêt pour une crise cardiaque.

- Je te comprends mais je vais bien. Tu n'as pas à t'en faire.

- Je m'inquiète tous les jours, tu n'as vraiment pas idée. Et tu as donc pensé à moi lors de tes importantes courses ? Tu m'as acheté quelque chose ?

- Non, pourquoi donc devrais-je le faire ?

Oui Julia le faisait exprès. Ces mots retentirent dans la pièce comme une bombe. Anthony la fusilla du regard. Cette phrase l'agaçait et Julia le savait bien. Elle ne voulait pas lui dévoiler qu'elle lui préparait une fête d'anniversaire. C'était hors de question !

La femme de ménage frappa à la porte de la chambre à l'instant.

- Entrez !

- Excusez-moi. Je suis venue vous informer que la nourriture est prête.

- Merci Sanie. On arrive. Ajoute une assiette pour Tony.

- C'est fait madame.

- Oh ! Et j'allais oublier chéri, j'avais besoin de deux accessoires, la marchande m'a bien fait comprendre qu'ils seront disponibles demain ce qui explique que je dois y retourner après le travail dans l'après-midi, déclara Julia une fois Sanie sortie.

- Ce n'est donc pas nécessaire que je vienne te chercher ?

- Non.

- Je comprends. Fais attention à toi !

- Oui ce sera fait. Allons donc dîner. La nourriture va refroidir.

- J'ai bien peur que l'appétit m'a été coupé tout à coup. Tu vas donc devoir te régaler sans moi ma chérie.

- Mais..

- Oh que oui. Bonne fin d'après-midi. Je te laisse le temps de respirer.

Il l'embrassa sur le front avant de s'en aller. Julia resta bouche bée. Elle l'aimait tellement et appréciait toujours les minutes passées à ses côtés. Comment pouvait-il penser qu'elle avait besoin d'un moment de répit ? Me Guillaume était donc monter sur ses grands chevaux.

* *

On est le 22 Août aujourd'hui. Le jour qui rappelait la naissance d'Anthony.

- Joyeux anniversaire mon amour.

Elle lui embrassa sur la bouche une fois montée dans la voiture.

- Suis-je encore ton amour ? Tu en es sûr ?

- Oui. Qui l'est alors ?

- Je m'abstiens de toute déclaration. Tu as prévu quoi ce soir ?

- Rien de grandiose. Une bonne glace autour d'un film. Tu as une meilleure idée ?

- J'avais songé à dîner dans un restaurant dans le coin mais il me semble que je suis le seul à y penser. Ces temps-ci je n'arrive même pas à te cerner. Jai l'impression que tu me caches quelque chose. Si tu n'as plus besoin de moi, dis-le moi franchement et je m'en irai. De toute façon, je suis habitué à être rejeté comme une vieille chaussette.

- J'ai besoin de toi comme une terre sèche a besoin de pluie mais tu dois me faire confiance mon coeur. Je ne te cache rien. Tu comprendras un peu plus tard. À propos, on a une invitation très importante ce samedi, mets ton plus beau costard je te prie. On ira à une soirée. Je compte m'habiller chez India. Richard viendra te chercher chez toi. On se verra sur les lieux.

- Je vois bien que tu souhaites me rendre fou. Je dois donc t'obéir ? À quelle occasion cette soirée ?

- Tony, tu dois comprendre que ta journée de travail est belle et bien finie pour aujourd'hui alors cesse moi ton interrogatoire je te prie. Samedi prochain 6h du soir. Prépare-toi !

- C'est moi qui porte le pantalon dans ce couple ou toi ?

- On reparlera de ça plus tard. Je ne souhaite pas me disputer avec toi car ce n'est pas bon pour mon état actuel.

- Tu ne fais que m'informer de tes décisions sans me demander mon avis. Bravo à toi !

- Je te l'ai déjà dit chéri. Tu comprendras un peu plus tard.

- On est arrivés. Tu rentres ?

- Non, je passerai plus tard.

- Nathan est revenu aujourd'hui de ses vacances, il demande chaque jour de tes nouvelles. Si tu ne veux pas rentrer pour moi, fais le pour lui.

- D'accord. Je rentre uniquement pour Nathan.

- Et Amélie alors ?

- Pour Amélie aussi.

- Et moi alors ?

- Laisse-moi tranquille.

Julia émit un large sourire. Elle aimait le taquiner afin de faire ressortir son air d'enfant.

Amour ou Pitié ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant