32.

4 2 0
                                    

Et tout à coup, Anthony mit un genou à terre et sortit une petite boîte de sa poche.

- Qu'est-ce que...

Avant que Julia ait le temps de finir sa phrase, il s'exprime en ces mots :

- J'ai sans doute été le plus idiot des hommes de partir comme je l'avais fait mais je reconnais ma faute et je souhaite bien me rattraper. Je veux faire les choses convenablement. Julia Raphaël, veux-tu m'épouser ?

Au silence de celle-ci, ce dernier compris qu'elle va rejeter sa demande.

- Si tu ne veux pas de moi, je comprendrai. Dis-le moi uniquement. Je veux l'entendre de ta bouche.

- Qu'est-ce que tu veux entendre exactement ?

- Je t'ai fait une demande ma chérie. Alors j'attends une réponse. C'est compréhensible, non ?

- Tony, lève toi je te prie.

- Je me lèverai quand tu m'auras répondu. Veux-tu m'épouser, Julia ?

- Non, je ne peux pas. Du moins pas cette année. Il va me falloir un peu plus de temps. Mon corps ne tient vraiment plus. Je veux avoir mon bébé avant de m'engager avec toi. Ma grossesse me prend toute mon énergie. Je veux faire les choses à mon rythme.

- C'est ta façon de me dire que tu ne veux plus de moi, Julia ? Tu ne pourras pas me pardonner, n'est-ce pas ?

- Bien sûr que je te pardonne Anthony. Je suis une mère après tout. Mais dis moi, quel genre de femme prépare son second mariage quand elle nage en plein divorce ?

- Le genre de femme qui est amoureuse et qui a compris que le départ de son imbécile de mari ne devrait pas l'empêcher de passer à autre chose.

Une violente colère monta en elle à l'entente de ses propos.

- Mon imbécile de mari, tu dis ? Alors, tu te crois bien placé pour le critiquer ? Je te prie de bien tenir ta langue quand il s'agit du père de mon enfant. Je n'ai pourtant pas l'impression que tu es différent de lui après tout. Je veux croire que vous êtes tous pareils.

Il y eut tout à coup une sorte de tension indéchiffrable dans l'air.

- Tu a bien vidé ton sac à ce que je vois, dit Anthony avec les mains dans les poches. Tu as fini ?

- Oui, j'ai fini. Je me retire de toute façon. Je commence à étouffer ici, déclare Julia avant de faire demi-tour.

- Julia, attends ! Je vais te raccompagner. Mon cœur, je reviens. J'y vais avec la voiture, dit India.

- Je t'attends très vite ma belle.

- C'était quoi tout ça ? Dis moi, Julia! Tu vas bien ? Lui demande son amie une fois dans la voiture.

- Tu vois que ça a l'air d'aller toi ? Hein ? J'ai voulu clamer mon mécontentement haut et fort. J'ai été blessée, il devrait le savoir.

- Calme toi ! Toute cette agitation est déconseillée dans ton état actuel.

- On m'a berné une fois. Je ne me laisserai pas faire la seconde fois.

- Calme toi ! On en reparlera de tout ça.

Le trajet se fit en silence. Arrivée chez elle, Julia descendit de la voiture après un bref remerciement à son amie.

* *

- Madame, vous allez bien ? Vous n'êtes pas venue prendre le petit déjeuner.

- Ça va aller, Sanie. Où est Nathan ? Il a fini de se préparer pour l'école ?

- Non, pas encore. Il est à table.

- Je vois. Dis-lui de se dépêcher sinon il va être en retard.

- Ce sera fait. Je vous apporte quelque chose ?

- Oui, du jus de carotte je te prie.

Elle ferma les yeux un court instant, avant de les rouvrir. Elle se laissa aller un moment en se massant les tempes. Mais les souvenirs d'hier lui reviennent brusquement. Elle ne pouvait expliquer son comportement mais une chose était certaine, elle n'était pas prête d'épouser Lorens Anthony Guillaume. Elle avait même l'impression que cette journée avait alourdi son corps.
Julia se débarassa de sa couverture et se leva afin de se rendre sous la douche quand elle se rendit compte qu'elle avait un œdème des membres inférieurs.

- Quel désagrément !

Elle voulait se rendre au travail mais son corps semblait ne pas être de cet avis. Tout à coup, elle entendit son fils l'appeler.

- Maman ! Maman !

- Qu'est-ce tu as à crier si fort ? Je suis là. Tu as fini de manger ?

- Oui. Je vais y aller. Je te rappelle que la réunion des parents pour mon cycle se tient aujourd'hui.

- Oh ! Seigneur ! J'en suis navrée mon bébé, je demanderai à ton père d'y aller.

- Qu'est-ce qu'ils ont tes pieds, maman ?

- Ce ne rien de grave mon cœur, juste une enflure. Tu dois filer à présent.

- Si tu le dis. Tu n'y vas donc pas travailler dans cet état, n'est-ce pas ? 

- Non, je n'y vais pas. Je compte me reposer.

- Je suis rassuré. Bonne journée, maman. Je t'aime beaucoup !

- Bonne journée, mon mignon !

Julia songea à téléphoner plus tard au père de Nathan et ensuite à son gynécologue afin d'avoir son avis sur la situation. Sur ses recommandations, elle s'exécuta à respecter les mesures pouvant diminuer la sévérité de l'œdème.
Elle avait l'impression d'être une baleine ces derniers mois.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Oct 07, 2022 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Amour ou Pitié ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant