Analogie de l'effet placebo avec l'efficacité des communications spirites

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L'idée de lier l'effet placebo (du latin « placebo », signifiant « je plairai ») à la pratique du Ouija a émergé suite à notre tentative de concilier l'inconscient avec une véritable communication spirite, ou comment ces deux aspects du phénomène pouvaient se parasiter, s'influencer mutuellement sans qu'aucun ne puisse se distinguer clairement. 

L'inconscient et les phénomènes psychophysiologiques jouent un rôle inéluctable dans les communications. Ainsi, déterminer l'efficacité d'une communication avec l'au-delà nécessite de clarifier l'impact réel de ces forces occultes lors des séances. À ce stade de nos connaissances, nous pouvons affirmer sans nul doute qu'une séance se déroule avec l'intervention du mental sur l'organisme, influençant le déplacement de la goutte. Il est donc impossible d'évaluer rigoureusement l'efficacité d'une communication sans obtenir de nos interlocuteurs désincarnés des phénomènes physiques, qu'ils soient sollicités ou spontanés, et surtout dispensés de toute intervention humaine ; et/ou des informations significatives, exactes et abondantes qu'aucun des participants ne possède et que nous puissions vérifier.

En fin de compte, l'efficacité d'une séance peut être à ce point le seul fruit d'un travail du corps qu'il nous est difficile d'affirmer qu'il s'agit d'un véritable dialogue avec l'au-delà.

L'effet placebo, ce phénomène à la fois psychologique et physiologique qui produit un effet bénéfique en l'absence de tout principe actif, illustre parfaitement comment nos attentes et nos croyances peuvent influencer notre expérience. Dans le contexte du Ouija, cet effet prédispose les participants à un état mental propice à la communication spirite, ou plus précisément, à ce qui y ressemble. Les résultats observables ne se manifesteraient alors que par la force de la suggestion et la qualité d'une séance de Ouija dépendrait largement de l'état d'esprit et des attentes des participants.

Dans ce contexte, les phénomènes connexes (hantise, sensation d'emprise, possession, etc.) peuvent être attribués aux productions mentales d'esprits fragiles. Notre perception de cette pratique, influencée par nos croyances en l'au-delà, notre environnement familial, notre religiosité, ainsi que par les nombreux témoignages et documentaires, peut amplifier le sentiment d'être victime d'activités paranormales. Les conséquences qui en découlent, souvent vécues de manière très désagréable, relèvent alors de l'effet nocebo.

image : Alina-Sandu@creativecommons-flickr

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