Five Hargreeves x oc : Hors du temps

Chapitre 8

La dernière bouteille venait d'être vidée. A présent nous étions là, à rigoler pour rien, en se racontant des trucs qui n'avaient aucuns sens sous l'influence du très fort tôt d'alcool présent dans nos 2 corps de jeunes adolescents. Autant ne pas mettre de filtre, nous étions totalement torchés. Je sentais presque le miens partir à un moment ,parce que mon esprit c'était déjà enfuis vers de jours meilleurs pour laisser place à une personne que j'étais seulement avec moi-même.

-Je trouve ça fou, que tu passes ta brosse à dent à l'eau avant que le dentifrice ne soit dessus et pas après...me dit Cinq la tête appuyée contre mon épaule les yeux mi-clos.

- Bah oui idiot, c'est logique enfin je crois je sais plus, lui répondis-je en rigolant.

- Ne m'appelle pas idiot...

- Ou sinon quoi ?

Il se retourna et se plaça en face à moi, même très proche de ma figure pour être précise.

- Tu sais ce qui s'est passé, la dernière fois, n'es ce pas ? Tu as envie que je recommence ?Me susurra-t-il à l'oreille en ayant une main sur ma joue et l'autre à coté de ma tête.

 Je me sentis rougir, malgré le fait que nous étions bourrés, j'avais parfaitement conscience de quoi il parlait et de ce qu'il voulait faire.

- Aller Hortense, me dit-il en me regardant dans les yeux, on mettra ça sur le compte de l'alcool et de la folie, on est pas-

Je l'interrompit en l'embrassant, j'en avais rêvé depuis tellement d'années, de recommencer comme si rien ne comptait à part lui et moi. Il me rendit mon baiser, toujours avec cette éternelle passion qu'il n'avait pas perdu. Nous étions des adultes, dépassés par notre puberté, et il serait mentir en disant que tout avait disparu, en tout cas de mon coté, c'était le cas ,ces sentiments étaient toujours présents. Mais ce n'était pas le moment de jouer aux petits amoureux, nous avions une apocalypse à arrêter.

- Cinq, c'est pas bien ce qu'on fait...

- Pourquoi ? On en a tout les deux envie.

- Oui c'est vrai, mais l'apocalypse est dans moins d'une semaine, ça pourrait nous distraire, tu comprends ?

- Oui tu as raison, mais s'il te plaît Hortense ,laisse moi continuer, juste pour ce soir...

Je ne dis rien, en signe d'approbation, et nous recommençons à nous embrasser fougueusement. Tout m'avait manqué chez lui, son tempérament insupportable, son insolence démesurée, son air hautain qui m'énervais tant. Le pire c'est que j'arrivais à voir quelqu'un de bien à l'intérieur, malgré tout ses défauts. C'est un travailleur et il a une très grande ambition d'accomplir beaucoup de choses, je l'admirerais toujours autant pour ça. Il a un charme bien à lui, un charisme incomparable, ce qui le rend unique et incroyablement craquant. Son physique je le connais que trop bien, mais il m'avait maqué également. J'espère ne plus avoir à le quitter, ou du reste plus aussi longtemps. Après quelques minutes, il se décala de moi en souriant, puis me pris dans ses bras et s'allongea à coté de moi.

- La vache... depuis le temps que j'attendais ça...

- T'es pas sérieux quand tu dis ça ?

- Bah si pourquoi je ne le serais pas ,me dit-il en me tapotant le nez de ses fin doigts.

- Parce que t'es totalement torché, et ça te donne un aspect beaucoup moins crédible.

- Pourtant je le suis Hortense j'ai jamais été aussi sér...

J'attends la fin de sa phrase mais quand je tourne la tête, je vis qu'il s'est endormis. Comme si je m'y attendais. Je finis tout de même par céder et m'assoupis moi aussi, dos contre une vitrine, assise sur le carrelage froid mais toujours dans les bras de Cinq qui me serrait fort contre lui.