Perdue Dans Ses Souvenirs •[En pause]•

14) Marie, t'es belle

Claire : A table !
Marie : On arrive !

Juliane : Ça sent bon !
Claire : Merci ! C'est poulet curry, courgettes et pâtes, rien d'extraordinaire.
Juliane : Si justement.

On s'installe sur la terrasse. Il fait chaud, on y est bien.

Juliane : C'est trop bon...
Marie : En même temps, la bouffe à l'hôpital était pas ouf.
Juliane : T'as pas tord.
Thomas : Juliane, je sais pas si tu sais mais on t'enlève ton plâtre demain.
Juliane : Ha bon ? Mais c'était pas sensé être dans une semaine Marie ?
Marie : Si mais apparemment je me suis trompée. Mais papa, comment on fait pour amener Juliane là-bas ?
Claire : On a demandé à ce qu'ils se déplacent. Du coup ils viendront en début d'après midi.
Juliane : C'est super merci beaucoup.
Claire : Et désolée de te demander ça mais les couches te vont ?

Les couches... En parlant de couches, il faudra changer la mienne bientôt. Encore une fois, le sujet qui fâche doit me laisser toute  rouge.

Juliane : Heu oui, nickel merci.
Claire : Génial alors.

Le repas se continue parfaitement. On parle de tout et de rien. J'apprends que Claire est institutrice en primaire et que Thomas travaille dans l'aéronautique dans une grosse entreprise de Toulouse.

On termine notre film et on joue à quelques jeux vidéos auxquels je suis éclatée pendant le reste de l'après-midi.

Marie : On va se laver ?
Juliane : Ouais.

Marie me coule un bain. Elle y met du savon moussant pour faire plein de bulles et rajoute des huiles essentielles pour soulager mes douleurs. D'après elle, ça marche. Du moins, quand elle a des courbatures, c'est ce qu'elle fait.

Marie : Ça te gêne si je me laves en même temps ?

La salle de bain contient à la fois une baignoire et une douche.

Juliane : Heu non, vas y.

Elle commence à se déshabiller. Face à moi ! Elle me dévoile ses seins, puis ses fesses et son vagin.

Marie : Pardon.
Juliane : Heu non t'inquiètes.
Marie : En même temps, on vis ensemble maintenant. Et puis, ça fait un peu office de revanche pour toi vu le nombre de fois où je t'ai vu à poil.
Juliane : Pas faux. Mais bon...

Elle est super belle mais mon observation est de courte durée puisque qu'elle entre rapidement dans la douche.

Marie m'oblige à l'attendre avant de sortir de la baignoire : elle ne veut pas que je tombe. J'ai beau être maladroite je peux me débrouiller toute seule !

Marie : Tiens.

Elle me tend une serviette bleu ciel.

Juliane : Merci.

Marie se sèche elle aussi. Elle attache ensuite sa serviette autour d'elle et me propose de faire pareil pour moi. Dans la chambre, Marie me met ma couche puis me donne un pyjama.

Juliane : Marie...
Marie : Quoi ? Ha. T'inquiètes c'est pas grave, ils le savent.
Juliane : Mais on voit que ça ! Ça me fait un énorme cul !

Le pyjama dévoile ma couche beaucoup trop. Évidemment que ça n'allait pas être discret mais à ce point là !

Marie : C'est sûr que si avec ça on a pas compris que t'as une couche, c'est qu'on est vraiment con !
Juliane : Merci de rassurer...
Marie : T'inquiètes, ça fait toujours plaisir. Je vais boire et dire bonne nuit à papa et maman. Tu viens ?
Juliane : Heu... Avec ça ?
Marie : Mais oui.

Marie : Bonne nuit papa !
Juliane : Bonne nuit...
Thomas : Dormez bien.
Marie : Elle est où maman ?
Thomas : A l'ordi je crois.
Marie : Ok, bisous !

En me retournant, je sens son regard sur ma couche... C'est très bizarre.

Marie : Maman ?
Claire : Oui ?

Elles se rentrent presque dedans à l'entrée de la pièce.

Claire : Vous allez vous coucher ?
Marie : Oui. Ju est crevée avec tout ce qu'on a marché.
Claire : Et bien dormez bien. J'espère que ça ira Juliane.
Juliane : Oui bien sûr. Merci beaucoup.

Elle me fait un câlin. Ses mains parcourent mon dos et descendent jusqu'à mes fesses. Aussi grande que moi, elle se met sur la pointe des pieds et écarte l'élastique du pantalon.

Claire : Aller, bonne nuit.
Juliane : Bonne nuit.
Marie : Bisous mam'.

Étrange comme aux revoirs.

Avant de dormir, on se met sur un autre film. On choisi de regarder "Mon voisin Totoro". Film que j'adorais apparemment même si un peu enfantin.
Je découvre donc, ou redécouvre, à voir, ce basique de l'animation à ne surtout pas rater et qui me plaît effectivement beaucoup.

Je tombe dans les bras de Morphée a peine après que Marie ai éteint l'ordinateur.

Le réveil se passe normalement, je ne change pas ma couche puisqu'elle peut encore tenir quelques pipis vu comme elle est grosse et on va déjeuner. Comme l'avait dit Thomas, deux infirmiers sonnent à 14 heures. Ils installent une genre de table d'opération et me demandent de m'y allonger. Par la suite, l'un d'eux abaisse ma jupe et je me retrouve les jambes à l'air avec ma couche sale en évidence. Forcément, Marie et ses parents sont là pour observer la scène. Avec une espèce de petite scie circulaire, ils coupent en longueur le plâtre ce qui dévoile une jambe un peu plus mince que l'autre. C'est terminé. D'après eux, je vais devoir me réhabituer à marcher sur deux jambes car elle a encore plus perdu en musculature que l'autre. Claire profite de leur présence pour demander combien de temps j'allais devoir garder le corset en étant debout, et d'après eux, je peux le retirer dès lors que cela ne me fait plus mal.

Ils viennent à peine de partir qu'on sonne à la porte.
Marie : J'y vais !
Juliane : Je t'accompagne.
Anna : Coucou !
Juliane : Anna ? Mais...
Anna : Oui je voulais venir prendre de tes nouvelles. Marie m'a dit que ça allait mais je préférais te voir.
Juliane : Trop cool merci !
Anna : Mais t'as plus ton plâtre ?
Juliane : Non ils viennent de me l'enlever.
Marie : C'est pas parce qu'elle l'a plus qu'elle arrive à marcher !
Juliane : Oui, les béquilles, tu connais.
Anna : Héhé oui. Océane devrait arriver bientôt.
Marie : Oui elle est déjà dans le bus.
Juliane : Elle vient aussi ?
Marie : Oui.
Claire : Bonjour Anna ! Bon les filles, avec Thomas, on vous abandonne, on va faire les boutiques et puis peut être en petit resto et ciné si tu veux bien emmener ta femme ?
Thomas : Bien sûr ma chérie.
Anna : Profitez bien alors.
Marie : Bisous !
Juliane : Au revoir !
Claire : Faites pas trop de bêtises hein ?
Thomas : Ho mais laisse les.

Océane arrive quelques minutes après que les parents de Marie soient partis.

Océane : Vous êtes prêtes prêtent pour une pyjama party ?
Marie : Océane, il est que 15 heures...
Océane : Pas grave ! On commence en sortant de la piscine !