Perdue Dans Ses Souvenirs •[En pause]•

8) Rejet et choix

Juliane : Je... C'est sorti tout seul... Comme l'autre fois... Qu'est-ce qui m'arrive...

J'ai les larmes aux yeux, c'est quand même pas difficile que de se retenir, bon sang !

Marie : Aller, t'inquiètes pas. C'est pas grave.

Elle me prend dans ses bras et je m'y abandonne.

On finit par retourner dans la chambre. Je suis surprise d'y retrouver deux personnes âgées. J'avais totalement oublié ! Mes autres grands-parents devaient venir aujourd'hui ! Ce sont eux ?

Grand-mère : Juliane...
Juliane : Bonjour...
Grand-mère : Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as l'air mal à l'aise ?
Juliane : Pardon, je ne m'attendais pas à vous rencontrer ici.
Grand-père : Nous rencontrer ?
Marie : Je crois que votre petite fille a quelque chose à vous avouer.

Putain Marie ! Pourquoi t'as dit ça ? Ils sont debouts devant moi donc j'ai l'impression d'être une lilipucienne sur mon fauteuil roulant ! C'est intimidant !
Je prends une grande inspiration et je me lance.

Grand-père : Pardon ?
Juliane : Je suis désolée... Je ne me souviens de rien. Je ne sais même pas vos prénoms, à part que vous êtes mes grands parents...
Grand-mère : Après la mort de notre fille ? Tout ce qui nous reste c'est une tête vide ?

Pardon ? Une tête vide ? J'y crois pas !

Juliane : Je n'y suis pour rien ! Je me suis réveillée là et il n'y avait que Marie pour me guider ! Où est-ce que vous étiez quand je me suis réveillée ?
Grand-mère : Nous étions sur la tombe de ta mère que son mari à tué ! Il y avait plus important que toi !
Juliane : Si je suis si peu importante et que je suis qu'une tête vide, cassez vous ! J'ai pas envie de voir des gens comme vous qui vont me juger et accuser à tord !
Grand-père : Juliane, stop.
Juliane : Non, je suis pas Juliane ! Je sais pas qui je suis et vous ne le savez sûrement pas ! Alors allez vous en !

Je suis en pleures. Je m'attendais à tout, mais pas à ça. Ils me refusent à cause de mes souvenirs ? Ce sont vraiment que des abrutis ! Ils me rejettent comme une merde !

Grand-mère : On y va, elle ne veut pas comprendre que ce n'est pas drôle de faire semblant d'être mal en point.

Elle sort de la chambre. Son mari me regarde avec des yeux pleins de jugements mais ne dit rien avant de s'éloigner.

Marie : Ne pleures plus, je suis là. Serre moi dans tes bras. Calme toi.
Juliane : Pourquoi me reprochent ils ça ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
Marie : Je pense que ta mamie tenait tellement à sa fille que tu passes bien après. Elle en veut à ton papa.
Juliane : Peut-être, mais... c'est pas une raison...
Marie : Je suis d'accord. Tu ne t'es jamais entendu avec elle de ce que tu m'as raconté d'elle. Et lui a l'air de la suivre.
Juliane : Je les déteste.
Marie : Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer maintenant. Tu vas te reposer avant que les filles arrivent.

C'est vrai qu'elles viennent après...
C'est alors que la porte s'ouvre.

Inconnu : Bonjour. Juliane, on va regarder ensemble quelques papiers. Ne fais pas cette tête, je vois que tu as l'air fatiguée mais il faut qu'on le fasse.
Juliane : D'accord.
Inconnu : Ne t'inquiètes pas, je ne vais pas te manger. Je m'appelle Nicolas.
Marie : Je peux rester ?
Nicolas : Bien sûr.
Marie : Super.

Commence un moment chiant, répondre à des questions. Comme je ne peux pas répondre à la plupart, Marie s'en charge. Par exemple, l'adresse, les noms, dates de naissance et autres. Ça dure plus d'une demi-heure.

Nicolas : J'ai maintenant une dernière question et qui est sûrement la plus importante : comment comptes tu vivres ?
Juliane : Pardon ?
Nicolas : Excuse-moi, je me suis mal exprimé. Où souhaites-tu habiter ? Chez toi, tu seras seule.
Juliane : Je n'ai nul part où aller.
Marie : Si. Tu peux venir habiter chez moi. Pour autant de temps que tu le voudras.
Juliane : Vraiment ? Je... Je sais pas quoi dire... Oui ?
Marie : Mes parents sont déjà d'accord. Ils t'apprécient et étaient très amis avec tes parents. Je crois qu'ils ont envie de leur rendre service.
Juliane : Marie... Merci. Juste merci. Je sais pas quoi dire d'autre.
Marie : Rien, ça suffit.
Nicolas : Donc chez elle. Marie, donne moi le numéro de tes parents. Il va falloir que je vois ça avec eux. Ils deviendront tes représentants légaux, Juliane. Si la procédure aboutit, ton ancienne maison sera revendue, tu héritera d'une partie de l'argent, tes affaires te seront données et tu pourras récupérer ce que tu souhaites.
Juliane : Merci.

Marie s'occupe de donner toutes les informations sur ses parents. Quant à moi, je suis dans mes pensées. D'abord, je suis rejetée et maintenant je suis accueillie chez Marie ? Je ne me suis même pas rendue compte mais Nicolas est parti.

Marie : Bon maintenant, tu peux te reposer quelques minutes. Est-ce que tu veux que je te changes avant ?
Juliane : J'avais oublié ! Euh oui pourquoi pas.

Elle me retire mon pantalon et maintenant la couche.

Marie : Mon bébé a bien fait pipi ! Ta couche est toute sale.
Juliane : Arrête ! C'est pas drôle.
Marie : Je sais bien, je te charrie.
Anna : Pardon !
Océane : Désolée.

Ho non ! Elle sont arrivées pile au mauvais moment ! Pourquoi faut-il que je soit à poil... Elles s'en vont.

Marie : T'as vraiment pas de chance ma pauvre.
Juliane : J'avais pas remarqué.
Marie : Anna, Océane, c'est bon.

Elles ont l'air toutes honteuses.

Anna : On est désolées !
Juliane : Pas grave.
Océane : Vous faisiez quoi si c'est pas indiscret ?
Juliane : Je... Euh... Elle me... Elle changeait ma... Couche...
Anna : Ta couche ? C'est ça que tu portais déjà hier ?
Juliane : Heu oui.
Océane : Je suppose que vu que tu en as une nouvelle, c'est que tu en as besoin ?
Juliane : Oui. Faut bien que je le dise un jours mais oui. J'ai fait pipi tout à l'heure. Je m'en suis rendu compte qu'après. J'ai fait pipi au lit aussi.
Anna : Chaud...
Juliane : Ouais.

On change de sujet et la conversation se poursuit. Elles me racontent des histoires de choses qui me sont arrivées. Cependant, toujours aucun souvenirs à l'horizon. Je leur parle aussi de la visite désastreuses de tout à l'heure. Elles sont horrifiés devant l'hatitude mes grands-parents.