Chapitre 30

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Suite Ânata 30

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Aujourd'hui, il y a plus de quatre mois que le destin de tout une famille avait changé.
Le navire de la famille de Aladji Sory allait depuis le décès du capitaine, dans un sens inverse. Les passagers à bord avaient perdu la boussole et la majorité d'entre eux, avaient semé la haine, la jalousie, la méfiance...
les plus grands doutaient et les plus petits n'obéissaient pas et ne prenaient pas le temps de réfléchir pour le futur . L'harmonie que le vieux avait forgé durant sa période de vie avait été saccager . L'oiseau de paix s'était envolé. Le navire allait couler...

En réalité, l'histoire confirme cette déclaration très ancienne « il n'appartient pas à l'homme qui marche de diriger son pas » elle montre aussi qu'il existe une source de sagesse surhumaine à laquelle on peut puiser des conseils . Cette source , C'est l'écoute active. Le silence .
Depuis que Ana était veuve, tout allait mal mais il s'est passé quelque chose qui était beaucoup évolutif et positif.

Dans la journée comme dans la nuit, Ana nettoyait son corps en écrivant tout je dis bien tout se qu'elle a subi jusque là .
Auparavant, elle avait des doutes sur la réalisation de son œuvre mais en si peu de temps, elle l'avait fait.
Elle avait fini son livre . Le cahier dans lequel contenait son parcours était chiffonné, raturé, sale, mouillé de larmes.
Ces papiers avaient connu la joie, la peine, la haine et les larmes de sa propriétaire.
Ça l'arrivait parfois en écrivant, elle entend la voix de Aladji Sory qui l'appelait. Ou la nuit quand elle écrivait jusqu'à s'en dormir sur le cahier, elle sentait une présence à côté d'elle .

Moustapha était devenu encore plus courageux, plus dur de caractère. Il avait continuer le commerce de jus naturel de sa mère . Il livrait comme toujours et emportait à vendre dans les cantines de l'université dans lequel il étudiait . Il avait signé la guerre avec ses autres frères qui lui pourrissaient la vie . Il avait commencé à répliquer aux menaces et aux attaques même si sa mère le lui interdisait.

Autrefois, le partage d'héritage est toujours fait en présence de toute la famille. Des grands frères et des grandes sœurs du défunt, de ses femmes et enfants... On partageait selon des règles et conditions.
Au Foutah, on n'écrit pas de testament cela sont les habitudes des blancs.
Et Aladji Sory était tout sauf un blanc. Le problème est que Aladji Sorry avait beaucoup d'enfants avec 3 femmes . Certes, Chacun de ses fils avait déjà un travail ou un petit commerce à faire. Mais n'empêche il fallait qu'il y ait un partage. Les grands frères et petits frères du défunt c'est à dire les oncles des enfants du défunt avaient chacun d'eux débarqués dans leur boucan pour se faire remarquer . D'autres étaient arrivés depuis des jours pour ne rien rater .


Après la cérémonie de la fin du veuvage des épouses du défunt, les étrangers se dispersèrent le ventre et les mains pleines et laissèrent place aux membres de la famille .
Les oncles prétentieux étaient assis au grand salon sur des nattes qui coûtent plus chère que leur revenu annuel. Mais le propriétaire n'était plus là donc il fallait suffisamment en profiter . Chacun se voyait déjà obtenir la plus grande part d'héritage tout en épousant encore de plus une des femmes de leur défunt frère.
Que des ignorants étaient réunis là pour ne pas dire des égoïstes .

Le repas de midi fut servi dans des grandes marmites en alumine. Du riz, du fonio, de la viande, des jus, des fruits . Etc.... c'était le festin.
En général, les deuils en Afrique plus particulièrement en Guinée, quand il s'agit du décès d'un grand notable surtout qui est encore connu, ils ont tendance à abuser dans leur dépense .
Ils financent plus que ce qu'ils où elles allaient donné pendant le vivant de la personne .

Après ce petit festin, on fit une lecture du Coran pour le défunt en faveur d'un repos éternel de son âme .
Toute la famille était réunie . Le grand frère du défunt prit la parole .
- assalamou alaïkoum dit il en mâchant sa noix de cola prouvant qu'il vient tout droit d'y village .
Tout le monde répondit
- wa alaïkoumou salam !!

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