Ânata

Chapitre 32

Suite 32 ( Ânata )

L'homme ne peut bien vivre sans les besoins fondamentaux pour une meilleure condition de vie sur terre .
Ces besoins simples sont entre autres, ceux primaires ( L'air, l'eau, la nourriture, l'habillement, les soins, l'habitat... ) et ceux secondaires ( les loisirs, les lieux et moments de distraction) sans oublier les bienfaits de la nature où nous existons .

Dieu dans sa grandeur a créé l'homme dans toute sa splendeur.
Il a fait l'homme et la femme, des riches, des pauvres, des fous,des conscients, des infirmes, des mauvais, des bons ...
Plus loin, il créa en chaque être des destins différents.
Chaque être a son destin déjà écrit avant sa naissance. Ce destin qui tout au long de son parcours sera appelé « la vie » .
Cette vie qui dans un sens large est composée, des moments de bonheur et des moments de pire douleurs .
Ce combat éphémère de la vie n'est en effet que commune à tous les êtres vivants. On lutte pour avoir, une statut au sein de la société, on lutte pour avoir de l'argent, des salaires, des confidants, des confiances, des amours... et au delà de tout, on lutte pour pour une famille .

Ânata Diallo s'était levée depuis l'aube pour finir ses tâches ménagères pour vite aller à son travail . Oui ! Ana avait désormais un travail .
Depuis qu'elle a quitté la famille de Aladji Sory, elle avait encore redoublé plus d'efforts pour pouvoir gagner sa vie .
Moustapha à travers un de ses amis avait trouvé un appartement aisé pour leur déménagement.
En plus, le quartier TATA 1 où ils se trouvaient maintenant était énormément rempli de jeunes, il y avait un mouvement chaleureux.

Je disais que Ana avait mobilisé assez d'argent pour gagner sa vie pendant des années sans travailler. Mais elle voulait comme toujours investir cet argent pour un revenu encore plus élevé.
Elle avait gardé l'argent de sa part d'héritage dans une banque.
Les bénéfices qu'elle avait pour sa vente de jus naturel, elle les avait mobilisés et s'était trouvée un petit magasin à côté de la bibliothèque de Labé se trouvant au carrefour entre la banque centrale, la préfecture de LABÉ, la DPE et l'amphithéâtre de la ville de LABÉ.
Pour elle, cet emplacement était idéal pour attirer des consommateurs. Elle faisait désormais des chandwches, des fatayas, de l'atchiéké, du riz au gras en plus des jus naturels.
Les autorités passaient là vu qu'elle avait très bien aménagé sous forme d'un restaurant, ils venaient prendre leur petit-déjeuner et déjeuner dans le restaurant de Ana appelé GANDHAL.

Moustapha faisait la deuxième année à l'université et il était si humble et serviable pour sa mère que les clients n'arrêtaient de l'apprécier par « madame vous avez un bon garçon » .
Car de nos jours, il est rare de voir un garçon beau, élégant, instruit, aidé sa mère à faire la vaisselle, à apporter les plats des clients, à nettoyer les tables, à donner gentiment le menu du jour aux clients .
Il était à la fois le garçon et la bonne de sa mère . Il portait sa blouse de cuisinier et aidait fièrement sa mère dans tout ce qu'elle entreprend...

- Néné !! Il y a un monsieur qui veut un fataya avec du jus de gingembre lui dit Moustapha en déposant quelques assiettes sales dans le seau rempli d'eau .
- D'accord mais je crois que les fatayas sont finis pour aujourd'hui . Il ne reste que des sandwiches, demande lui si je peux lui mettre ça si possible. J'ai presque tout vendu. Tu connais les débuts de semaines il y a beaucoup d'embouteillages ici
- D'accord je vais aller lui demander, lui répondit Moustapha en allant vers la sortie.

Il revient quelques minutes après accompagné de l'homme.
C'était Bachir le PDG d'Orange Guinée à LABÉ.
- ohhhh lalala !!!! Mais je vous reconnais vous !! s'exclama Ana en fermant le réfrigérateur.
- Effectivement, mais moi c'est l'odeur de vos jus naturels que je reconnais ria t-il .
Ana ria face à la blague que lui avait fait son ami. Ce sourire qui la rendait angélique sous son voile .
Moustapha les regardait rire comme des vieux amis .