Chapitre 18: entre deux mondes

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POV Saint

Je crois bien avoir perdu la notion du temps, mon dernier souvenir remonte à la fois où Ji-An est sortie, c'était d'après elle il y a plus d'une semaine, mais alors pourquoi je n'ai en aucun souvenir de cette semaine? J'ai de vagues souvenirs ça oui, je la revois rentrer titubante et vraiment énervée, elle m'a crié dessus et puis plus rien trou noir... quand j'ai rouvert les yeux j'étais dans ma pseudo chambre, à moitié nu et à ma plus grande surprise couvert de suçons. J'ai peur de découvrir ce qu'elle m'a fait, j'ai peur de me souvenir. 

Étrangement depuis qu'elle sait que je ne me rappelle de rien elle est bien "gentille", entendons par là, moins violente, seul point positif elle me nourris mieux, au moins  j'ai droit à 2 repas sur la journée au lieu d'un fruit par jour. Pour le reste et bien rien n'a changé, elle me traite toujours comme un esclave, je suis épuisé constamment, je suis tellement à bout que je m'endors en larmes tout les jours je voudrais tellement ne jamais me réveiller, je n'ai guère plus d'espoir maintenant, ils seront mieux sans moi, plus heureux, ils avanceront sans moi ça ne peut que leur être bénéfique, après tout que feraient-ils avec un déchet comme moi, j'ai tellement maigri que je ressemble à un cadavre sans oublier que je ne leur servirai à rien. 

Il est tard maintenant, le soleil est couché depuis longtemps pourtant je ne saurais dire l'heure  je n'ai pas vu une seule horloge depuis que nous sommes arrivés et comme elle m'a pris mon portable et bien je suis sans repaire. Impossible donc de savoir exactement depuis quand je suis ici. Quand je ne suis pas occupé à obéir aux ordres de madame et bien elle m'enferme pour être certaine que je tente rien, et je me retrouve alors dans le noir complet, c'est dans ces moments là que je me mets à penser à la vie que j'aurais pu avoir avec eux.

J'aurai été tellement heureux, j'en suis certain pas parce que je les admire mais parce qu'après avoir fait réellement connaissance j'ai découvert deux hommes absolument merveilleux, gentils, doux, ils savent tellement me faire sentir en sécurité, je savais au fond de moi que je pouvais leur faire confiance c'est principalement pour cette raison que j'avais accepté de vivre avec eux, je me sentais aimé pour la première fois depuis "l'accident". 

Cette nuit? Ce matin? peu importe, je me suis retrouvé dans notre lit, j'ai ouvert les yeux et c'est le regard tendre de B qui m'a accueilli, j'en ai donc déduit que les bras puissant qui m'entouraient étaient ceux de Z. J'étais tellement bien là au chaud, et oh..d'accord peut-être je dis bien peut-être que nous étions nus dans ce lit et comment dire ça? Et bien les avoir comme ça nu contre moi je n'ai pas pu me retenir il a fallu que mes mains passent et repassent partout sur leurs corps je ne dirai pas que j'y ai ajouter ma langue mais c'est exactement ce que j'ai fait. Et juste au moment ou on allait enfin se faire du bien, madame a ouvert la porte et a exigé que je la divertisse, comprenez rejoins moi déshabille toi et fais moi du bien peu importe comment. 

Je n'ai pas vraiment le choix, la seule fois ou j'ai essayé de refuser de faire ça, elle m'a frappé si fort que j'ai perdu connaissance, quand j'ai rouvert les yeux j'étais attaché dans son lit, elle était sur moi et au vu de la douleur que je ressentais elle avait forcément mis quelque chose en moi je ne m'en rappelle que vaguement mes souvenirs sont comme du brouillard depuis cet instant, j'ai compris plus tard quand j'ai repris entièrement connaissance qu'elle avait abusé de moi, et oui c'est possible pour un homme de subir un viol. Je ne suis plus le  même depuis je le sais, je l'appelle madame et je n'ose plus lui dire non, je ne dois rien refuser à madame c'est la règle sinon je serai puni et je ne veux plus subir ça, ça fait tellement mal.

L'envie de mourir est de plus en plus forte, je pourrais mettre fin à mes jours en lui préparant à manger, j'ai accès à des couteaux donc ce serait facile, deux traits bien profond sur les avant-bras mais pas dans le sens de la largeur non non sur toute la hauteur c'est bien plus efficace. Comment je le sais? et bien ce n'est pas la première fois que j'y pense mais là je ne ferais pas qu'y penser, au prochain repas je le fais, je dois faire le vide dans ma tête, ne penser à rien et à personne, percer ma peau fort et vite, et regarder avec délivrance mon sang couler.

Peut-être me regretteront-ils mais comment le savoir? Je ne serais plus là et ils n'apprendront ma mort que bien plus tard, si ils l'apprennent un jour. Et juste au cas m'ouvrir la peau ne serait pas assez je me suis assuré d'avoir assez de médicaments pour ne pas me réveiller, je les ai trouvés en rangeant la chambre de madame, ils étaient probablement tombés parce que je les ai retrouvés en-dessous du lit, je sais qu'il s'agit de somnifères, ma maman prenait les mêmes avant que je l'assassine. 

Le soleil se lève, c'est donc un beau matin que je vais mourir, il y a peu j'ai supplié madame de me laisser utiliser la salle de bains prétextant une forte nausée, et à ma grande surprise elle a accepté, à peine ai-je fermé la porte que déjà j'avalais ces cachets de délivrance, j'ai du faire vite pour ne pas que madame soupçonne quelque chose, c'est donc à peine quelques minutes plus tard que je ressors pour préparer le petit déjeuner, "dépêche toi je dois partir bon sang père avait raison une vraie perte de temps et d'argent...", oui madame pardonnez moi madame je ferais mieux madame. 

Je ferais mieux dans ma prochaine vie mais ça elle ne le saura que quand elle découvrira mon cadavre dans une mare de sang. Une fois son petit déjeuner pris madame me fait bien comprendre ou est ma place et c'est sans dire un seul mot que je me laisse à nouveau enfermer, dommage j'aurai voulu mourir en regardant le soleil, à la place ce sera le froid, le noir et le vide, tout ce qu'un assassin mérite de toute façon. Je dois faire vite je sens les somnifères commencer à faire effet, je chercher alors le couteau que j'ai réussi à emprunter à madame et le pose délicatement la où la chair est la plus  fine, la plus facile à couper, je ferme les yeux, pense une dernière fois à eux, ceux que j'aurai aimé jusqu'au bout, ceux pour qui j'aurais tout fait tout donné, je respire une bonne fois et ...










NA: je sais je suis horrible de couper là mais bon je voulais tester alors s'il vous plait n'hésitez pas à me laisser un commentaire, j'aborde des sujets très dur dans ce chapitre et si vous êtes dans ce cas ou si vous connaissez quelqu'un qui subit ce genre de violence ou qui as besoin d'aide n'hésitez pas à appeler les numéros d'urgence.

Soumis (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant