Mon Ange

mardi soir ?

Noël est passé à une vitesse hallucinante et malgré la trouille que j'ai collé à la petite de ma cousine, j'ai parfaitement rempli mon rôle.
Les gamins étaient tellement excités par les nombreux cadeaux qu'ils ne se sont même pas rendu compte de l'absence de « tonton Axou ».
Ma mère était tellement heureuse que j'ai bien peur de devoir remettre ça l'année prochaine. Et peut être même les années suivantes, bordel...

Le lendemain, les festivités ont continuées, avec un repas gargantuesque chez les parents de mon père. Cette fois-ci et sans déguisement pour mon plus grand bonheur.

J'en ai profité pour échanger quelques messages avec ma brune.
Elle m'a confié passer la journée de Noël seule avec son plaid et Netflix car « les longs repas de famille, ce n'est pas trop son truc ».

Amalia est toujours concise lors de nos échanges, elle ne s'étend pas avec des mots sans importance et ne me laisse pas en apprendre davantage sur elle. Mais elle répond à chaque fois que je lui écris et mon cœur, lui, palpite plus vite dès que les vibrations de mon téléphone traversent le tissu épais de mon jeans !

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26 décembre, 09 h 00 retour au salon.

Mes collègues sont déjà là lorsque je passe la porte.
Jess allume la musique , playlist spéciale décembre# millième fois, Nico désinfecte son matos, moi perso je le fais plutôt après l'avoir utilisé... mais bon, chacun son truc.
Laura amène les peignoirs propres dans le vestiaire et Vanessa... ben Vaness, elle mâchouille, appuyée contre la caisse... il ne manquerait plus qu'elle tournicote une mèche de cheveux dans ses doigts et... vous voyez l'image quoi !

Quant à moi, ben, j'arrive avec quelques minutes de retard, comme souvent...

– Oh, mais voilà enfin notre père Noël préféré ! ricanne Nico à mon arrivée.

– Mon père Noël sexy tu veux dire, papillonne Vaness.

– Je vois que ma p'tite photo a fait son effet !

– Pas qu'un peu à mon avis, se marre mon pote.

Les premiers clients entrent dans le salon, et chacun de nous entame sa journée.

Les rendez-vous sont encore bien chargés, c'est toujours le cas jusqu'au nouvel an.
Les semaines de décembre défilent sans qu'on ne les voie passer.

Je profite du temps de pause d'une couleur pour aller griller ma clope à l'extérieur de la galerie.

Malgré le fait qu'il ne fume pas, Nicolas vient souvent se joindre à moi dans le mini bout de verdure, entre la galerie et les immeubles qui nous font face.
La vue n'est pas terrible, mais se sont les seuls moments de la journée où nous voyons la lumière naturelle.
En général lorsque Nico me suit, c'est pour fouiner et là j'ai ma petite idée sur le sujet qui l'intéresse.

Je reste silencieux et attends qu'il se lance.

– Alors ?

Ah ah, ça n'a pas trainé.

– Alors quoi ?

– Eh ben la meuf du bar ?

– Ah ouais ! Alors écoute, elle s'appelle Cindy et elle m'a filé le numéro de sa sœur jumelle Amalia pour qu'on puisse se faire un truc les trois !

– Non ?!

Je suis mort, on dirait que ses yeux vont s'éjecter de ses orbites.

– Eh ben non andouille ! Y a pas grand-chose à dire. Sauf que je sais pas d'où t'as sorti qu'elle s'appelle Cindy.
En gros si on veut des infos sûres, il faut t'appeler quoi ?! je lui donne un coup dans l'épaule et reprends :
– On a juste échangé quelques messages, mais ça reste super basique, et jamais à son initiative. Je sais pas trop quoi penser.