Mon Ange

Désolé pour hier soir !

1er janvier

Il est environ quatorze heures du matin lorsqu'un terrible mal de crâne et une bouche bien pâteuse me tirent du sommeil... putain, combien de mélange a-t-on fait cette nuit pour que j'ai une gueule de bois pareille ? J'ouvre difficilement un œil, puis un deuxième, bordel... je suis bien trop vieux pour ces conneries.

Je tâte le côté du lit pour attraper ma bouteille d'eau sur la table de nuit, mais ma main s'échoue lamentablement dans le vide. Le meuble semble avoir disparue.
Je m'oblige à ouvrir un peu plus les yeux et lorsque ceux-ci se sont enfin habitués à l'obscurité régnant dans la pièce, je me rends compte qu'il ne s'agit absolument pas de ma chambre.

Je me redresse d'un bon dans ce pieu qui m'a accueilli pour la nuit et commence à fouiller bien au fond de mon cerveau encore baigné par les excès de la veille.

Aller gros concentre-toi : le début soirée chez Lau OK, l'arrivée en boite OK, les bouteilles enchainées... presque OK, le groupe de filles à notre table OK, la rousse du groupe de filles à notre table.... La langue de la rousse dans ma bouche... putain la rousse du groupe de filles...

- Bonjour, bien dormi ? chantonne ma camarade de jeu en entrant dans ce qui doit logiquement être sa chambre.

- Euh oui, enfin je crois et toi....

Putain c'est quoi son nom, déjà ?!

- Et bien la nuit a été plutôt courte, mais c'était un plaisir de partager mon lit avec toi... D'ailleurs nous pourrions peut-être...

Les vibrations de mon portable sur le sol finissent de disperser mon cerveau, qui, n'arrivait déjà pas à se concentrer sur la jeune femme devant moi.

Je descends du lit, enfile mon boxer qui jonche le sol et attrape mon téléphone dans la poche de mon levis.

✉ Amalia :

Bonjour Axel.
Si tu en as envie j'aimerais t'emmener quelque part.
À bientôt.

Wow parfait timing Amalia !

Je reste bloqué quelques secondes sur ses mots.

Attends, m'emmener quelque part ? Où?!
Si j'en ai envie ? Putain, j'en ai envie ?

- Axel ? Tout va bien ? Les questions de ma camarade me ramènent à la réalité.

Je ferme l'application des messages, enfile mon jean et glisse mon téléphone dans ma poche.

- Oui, oui tout va bien. Écoute, c'était vraiment... euh, sympa cette nuit, mais là, il faut vraiment que j'y aille.

- Attends ! Tu es sérieux ? Tu vas me faire le coup du type qui me baise et qui se casse direct ?

Oh putain t'es dans la merde mec, et encore elle n'a pas capté que tu ne te souviens pas de son prénom.

Je me frotte la nuque, en plissant les yeux à la recherche de la meilleure des façons de défendre mon comportement, qui, certes n'est pas digne d'un gentleman. Mais j'imagine qu'en ramenant un type rencontré en boite le soir même, elle ne s'attendait quand même pas à une demande en mariage. Et puis j'ai toujours été clair avec les nanas, j'aime m'amuser mais je ne fais jamais de promesses.

Mon cerveau bouillonne à nouveau, et comme si les restes d'une soirée trop arrosée n'étaient pas une peine suffisante, il a fallu que ma brune refasse surface maintenant. Je dois me sortir de cette situation sans faire trop de dégâts.

La collision avec mon pull envoyé à travers mon visage me ramène dans la chambre.

- Hey, tu m'entends ?