Mon Ange

Voilà à quoi t'attendre

- Ah tien Axel tu tombes bien ! Cette nana te cherche ! Vous vous connaissez apparemment !

Putain, la soirée des apparitions, c'est ça qu'il avait dit ?!

Je dévisage la jolie rousse, je me rappelle bien de cette nana, pas de doute... même si le souvenir de la nuit passée ensemble reste un grand trou noir, un vide dans ma tête, le néant. Tout comme son prénom ...

Merde c'est quoi son prénom bordel ?!

Je me masse nerveusement la tempe et tente avec hésitation :

- Ah ! Caroline ?

La jeune femme me fusille de ses yeux verts perçants.

Merde ! Merde ! Raté mec !

- Moi c'est Carole !

Oh ben ça va j'étais pas loin ! Mauvaise fois quand tu nous tiens.

Je vois mon blaireau de pote se fendre la gueule, à moitié plié en deux en se maintenant du coude au grand frigidaire américain, qui bouffe la moitié de la cuisine.

Il était pas censé être en train de gerber, lui ?

- Oui Carole, c'est ça, pardon ! Euh... ca va ?

- Ça fait un moment que je te cherche Axel ! dit-elle en insistant bien sur mon prénom.

- Ah ouais ?

Nicolas se marre davantage en voyant mon sourire crispé. Putain, mais qu-est-ce qu'elle fou là bordel ? Je me retourne pour essayer d'apercevoir ma brune, c'est pas le moment de tout flinguer pour un coup d'un soir dont en plus je n'ai pas le moindre souvenirs.

Au fond du salon j'aperçois Amalia qui semble être en grande discussion avec deux mecs et une gonzesse.
Elle captive ses interlocuteurs qui ne la lâche pas du regard. Elle anime la conversation, ses bras s'agitant dans l'air. J'imagine ses yeux pétiller comme ils le font quand elle est emportée par ce qu'elle raconte et qu'elle éteins tout ce qui se trouve autour d'elle. Vous entraînant dans ses récits passionnés.

Putain qu'elle est belle.

Un raclement de gorge me ramène à la réalité, dans une cuisine qui déborde de cadavres de bouteilles, d'assiettes à moitié vides. Au côté d'une rouquine à moitié à poil et d'un grand blond complètement cramé.

- Axel, j'ai besoin de te parler. Mais pas ici, je voudrais qu'on se retrouve chez moi.

- Écoute, Caroli... euh Carole, c'était sympa notre soirée mais ça s'arrête là, je te l'ai déjà dit l'autre fois.

La jeune femme s'approche de moi, dépose sa main droite sur mon bras et me regarde d'un air suppliant.

- Il faut vraiment qu'on parle, laisse moi ton numéro. S'il te plaît ! insiste t-elle.

J'hésite quelques secondes, jette encore un regard du côté du salon, rien à bouger.

- Bon OK ! Files moi ton portable !

Je saisis le téléphone que me tends Carole et tape à toute vitesse une succession de nombre sur son clavier.
Elle, reprends son appareil avec un sourire satisfait et se penche à nouveau vers moi, bien trop prêt, je peux à peine respirer à cause du parfum entêtant qu'elle a dû se vider dessus avant de venir à la fête.

- Parfait, je t'appelle très vite Axel ! dit-elle en se dandinant contre ma cuisse.

Tu peux toujours essayer !

- Ouais, fais comme ça ! Bonne fin de soirée.

Lorsqu'elle a quitté la pièce, mon pote tente de se mettre un peu prêt droit et de fixer un des deux ou trois Axel qu'il doit voir en face de lui.