Mon Ange

Ne pas tourner autour du pot ⚠️ TW

Les premières semaines de cette histoire naissante entre Amalia et moi étaient douces, passionnées, nous apprenions à nous découvrir, à nous apprivoiser.

Et putain, je tombais... je tombais un peu plus à chaque fois que je la voyais...
Je tombais amoureux, à la renverse, accro, dingue !
Je ne sais pas comment le qualifier, mais cette sensation de looping, de maux de bides délicieux et flippant à la fois ne me quittait plus.
Le besoin constant de savoir ce qu'elle faisait, si elle allait bien, si nous pouvions nous voir.
L'envie de passer chaque seconde disponible avec elle, de voir son sourire, de toucher sa peau. Tout cela était nouveau pour moi, oui, je découvrais de nouvelles sensations, de nouvelles émotions. Je n'avais encore jamais vécu jusque-là le besoin viscéral de retrouver quelqu'un, le manque d'une personne, l'envie constante de l'avoir à mes côtés.

Les choses n'étaient pas toujours simples au niveau de l'organisation, il fallait jongler entre mon emploi du temps merdique en tant que commerçant avec des journées à rallonge et le sien : une semaine du matin et la suivante de l'après midi.
Je devais apprendre la patience, Amalia étant clairement fâchée avec tout ce qui pouvait s'apparenter à un téléphone portable, j'avais vite compris que nous n'aurions pas d'échanges de texto journaliers ou alors très brefs.
Et puis le gros point noirs de notre situation était bien évidemment le fait que chacun de nous vivait chez ses parents.

Si jusque-là je ne m'étais pas sérieusement bougé le cul pour chercher un appart, trouvant la situation assez confortable, j'avoue que cela finissait par devenir sérieusement relou.
Ma brune et moi ne nous retrouvions principalement que dans des bars, comme de bons vieux ados et niveau intimité ça n'était franchement pas le pied.
Plus je passais du temps avec elle, plus j'avais besoin de la sentir contre moi, d'effleurer sa peau, d'être en contacte avec elle. J'avais tellement envie d'elle que ça en devenait douloureux. Amalia n'en parlait pas vraiment, mais je sentais bien à sa façon de se mordre la lèvre lorsqu'elle plongeait son regard dans le mien ou à ses caresses un peu plus appuyées sur ma cuisse, qu'elle aussi commençait à être saoulée par nos rendez-vous d'ado et passerait bien à la vitesse supérieure. Malheureusement, nos horaires respectifs ne nous facilitaient pas la tâche, c'était déjà chaud de réussir à se voir en semaine et puis ma mère était quasi tout le temps à la maison, je ne me voyais pas franchement faire l'amour avec Amalia dans ma piaule d'ado en lui demandant de la fermer pour ne pas être surpris par la maîtresse des lieux.
Et si avant je ne m'étais jamais franchement sentis concerné par l'endroit idéal pour une partie de baise, là, il était hors de question que je prenne Amalia à l'arrache dans les chiottes d'un bar ou derrière un arbre dans le parc public.
J'avais envie d'elle, putain, c'est clair, mais je voulais faire ça bien. Amalia était spéciale, importante, notre première fois ensemble ne pouvait pas être un coup à l'arrache.
Et ma brune me facilitait de moins en moins la tâche, nos baisers devenant de plus en plus langoureux, son corps se frottant légèrement au mien à chaque fois que nous nous disions au revoir.

J'avais bien une idée, mais j'appréhendais de lui proposer... Amalia était un vrai petit volcan, je ne la connaissais pas encore assez pour être totalement à l'aise et en phase avec ses réactions. Même si au cours de ses semaines passées à se dévoiler l'un à l'autre, elle s'était montrée beaucoup plus calme, douce, semblait plus apaisée et devenait de plus en plus tactile.

Ce jour-là, lorsque je suis entré au Central, Amalia était déjà installée à notre table.
Après avoir été pendant des années mon QG avec Nico, le central, bar de notre première rencontre, était naturellement devenu notre point de rendez-vous amoureux.

- Hey salut Axel, la petite est là depuis un moment, mais ça n'a pas l'air d'être la grande forme.

Mon sang n'avait fait qu'un tour, tapant dans mes tempes.