Harry s'enfonçait dans le corps offert à lui avec un gémissement. Son torse frottait contre le dos de Severus, alors que celui-ci grognait contre les draps, ses doigts crispés sur les couvertures.Severus était toujours le premier surpris de son apparente soumission. Mais les bienfaits de son abandon avaient fini par avoir raison de lui.
Il sentait Harry taper au plus profond de lui, lui provoquant des tremblements dans tout son être. Il grogna de plus belle alors que la cadence devenait frénétique, martelant son être d'un plaisir sans pitié. Il sentait la jouissance résonner au plus profond de lui avec intensité.
Puis tout à coup, elle enfla jusqu'à ce que Severus soit incapable de la contenir et il se déversa sur les draps alors qu'il étouffait un cri de délivrance, entraînant son amant dans son orgasme.
Harry retomba sur Severus avec un soupir satisfait et se retira doucement de l'antre de Severus. Il roula sur le côté alors qu'il marmonnait un sort de nettoyage. Severus se retourna et attira son amant tout contre lui, la tête de Harry reposant sur le torse haletant de Severus.
Profitant de leur douce torpeur, Severus caressait les cheveux de Harry avec une tendresse mécanique tandis que les doigts du plus jeune vagabondaient sur la peau pâle offerte. Harry se laissa apaiser par le battement irrégulier du coeur de Severus.
Ils se détendaient avec simplicité, se délectant de la présence de l'autre, profitant des derniers instants qui leur étaient accordés ensemble. Seul Merlin savait combien de temps ceux-ci dureraient encore.
Et peut-être le puissant sorcier avait entendu leur pensée depuis sa tombe car comme pour répondre à leur interrogation, un tremblement secoua le château avec violence, d'un grondement terrible, vite suivi par des cris stridents, que même les murs sécurisants des cachots ne pouvaient étouffer. La guerre les rattrapait. Et bien que Severus tenait Harry entre ses bras, rien ne changerait le sort qui s'abattait sans pitié sur leurs corps enlacés.
Les deux amants cessèrent leurs caresses d'un même mouvement. Et cette synchronisation aurait pu être touchante si la cause n'en était pas si glaçante. Au fond, ils le savaient. Tous les deux. Le bonheur prenait fin aujourd'hui.
Nous étions en mai. Le samedi 2 mai 1998 (Nda : est-ce que j'ai été vérifier dans un calendrier que c'était un samedi ? Absolument. Est-ce que je viens de casser mon effet de chute en me disant que vous pouvez bien vous détendre un peu avant la suite ? Assurément !!). Et la Bataille Finale débutait.
Ils restèrent un instant silencieux. Juste quelques secondes. Toutefois elles semblèrent s'écouler comme l'éternité.
« Alors nous y sommes, pas vrai ? Il est temps d'affronter le reste du monde ? Demanda Harry d'une voix calme, bien qu'elle tremblait légèrement. »
Severus aurait voulu le rassurer. Lui promettre que non, qu'ils avaient encore la vie devant eux. Lui promettre qu'après cela, Harry pourrait être le plus agaçant des Gryffondor à ses côtés. Lui promettre qu'il avait encore une vie à vivre loin de la guerre et des morts. Lui promettre que ce n'était pas la fin. Lui promettre que ce n'était que le début. Lui promettre qu'après ce soir ils pourraient construire l'avenir ensemble.
Mais ce n'était pas vrai.
Un instant, Severus fut tenter de s'enfuir avec Harry pour réaliser ses promesses tues. Le voler à la société pour l'emmener loin de tout. Juste eux. Coupés du reste du monde.
Et cela semblait beau.
Mais ce n'était pas réalisable.
Alors Severus se contenta de serrer le corps nu contre lui avec la force de son désespoir, tentant de pas penser que ce serait probablement la dernière fois qu'il pouvait sentir sa chaleur contre son torse.