Chapitre 17

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C'était une soirée d'Avril. Un mardi soir. Les timides flammes de l'âtre irradiaient les visages détendus de Harry et Severus. Comme souvent, ils étaient installés dans le canapé, Severus lisant et Harry l'observant depuis ses genoux.

Si au départ Severus s'était montré réticent au fait que Harry reste en semaine, cela s'était fait de plus en plus fréquent. Si bien que Harry ne voyait pratiquement plus son dortoir désormais. Bien sûr, Ron et Hermione s'étaient posés quelques questions, mais au vu du silence embarrassé de Harry, ils en avaient conclu que leur ami avait besoin d'une certaine intimité. D'autant plus qu'il semblait plus détendu ces derniers-temps, c'était tout ce qui les importait. Quant à McGonagall, Severus savait qu'elle avait décidé de fermer les yeux sur les absences de Potter à des heures incongrues en raison de la remontée de ses notes dans la plupart des matières. Elle en avait conclu que Potter avait trouvé quelqu'un ou quelque chose qui lui apportait une aide stable et fiable, ce qui avait intérieurement fait ricaner Severus. Même si elle pouvait se montrer un peu sèche au premier abord, Severus savait qu'elle tenait réellement au garçon et gardait toujours un oeil vigilant sur lui. Il la savait aussi soulagée de voir qu'il allait mieux.

Les doigts de Severus vagabondaient distraitement dans la chevelure corbeau alors que le visage de Harry était tourné vers lui. Avec un silence admiratif, il contemplait les traits de Severus. Sa peau pâle contrastait avec les longues mèches noires qui venaient chatouiller sa tempe avant d'être savamment rabattu derrière son oreille. Ses lèvres fines qui se contractaient de quelque chose qui semblait être de l'amusement au fil de sa lecture. Sa chemise blanche était défaite d'un bouton, dévoilant légèrement la peau de sa clavicule.

Severus n'était pas beau au sens classique du terme. Mais il avait indéniablement un charme unique. Et Harry s'en sentait envoûté un peu plus chaque jour.

« Tu es beau Severus, murmura Harry dans le besoin d'exprimer sa pensée. »

La main se raidit légèrement sur son crâne bien que Harry n'obtienne aucune réponse.

« Je suis sérieux Severus, je le pense vraiment.

- Harry... soupira-t-il. »

Harry se releva avec une agilité étonnante et s'assit sur les genoux de Severus, le forçant à poser son livre.

« Tu n'es pas- commença Severus. »

Mais un doigt sur ses lèvres l'empêcha que continuer.

« Moi je te trouves beau Severus. Et ceux qui sont incapables de voir ça sont des imbéciles. »

Il encadra le visage de Severus de ses paumes, caressant ses joues avec douceur. Puis il vint poser ses lèvres sur celle de l'homme, avec une douceur infinie, comme celle avec laquelle on berce les enfants.

Severus soupira contre Harry, mais se laissa tout de même aller à l'étreinte. La langue de Harry vint tracer le contour de ses lèvres et Severus les entrouvrit pour laisser leur bouches se découvrir avec tendresse, se caresser, danser, s'aimer.

Les longs doigts de Severus commencèrent une ronde aérienne sur le dos de Harry, remontant le long de son échine puis dégringolant à nouveau.

Et comme de plus en plus fréquemment ces derniers-temps, l'ambiance légère devint chargée d'une certaine tension.

Leur baiser sapprofondit, répandant une fièvre traîtresse dans leurs veines. Les mains sur les joues de Severus s'animèrent, elles s'envolèrent le long de sa mâchoire et vinrent défaire les premiers boutons d'une interminable lignée, dévoilant le haut du torse du plus âgé. Les doigts de Severus, eux, se glissèrent sous la chemise de Harry, savourant le contact tiède de la peau contre la sienne.

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