Qualifications - George Russell 💙

Chapitre 35 - Retour à Londres

Une fois leur déjeuner terminé, les deux jeunes se promenèrent dans les allées des jardins, tout en discutant leurs mains liées.

« Cet endroit est vraiment magnifique et reposant. C'est un vrai plaisir d'être ici. Vous avez eu une superbe idée Grace.

- N'est-ce pas ? Je ne me lasse jamais de venir ici, le retour à Londres est souvent difficile, mais je suis tellement heureuse quand j'arrive ici, qu'à peine rentrée, j'ai déjà hâte d'y retourner.

- Pourquoi ne resteriez-vous pas ici toute l'année ?

- Oh, j'y ai déjà songé. Mais je crains de finir par me lasser de ce si bel endroit. Je préfère vivre à Londres, et venir ici me ressourcer de temps en temps.

- Je vous comprends. »

Ils continuèrent de discuter du château et de ses alentours, puis s'installèrent sur l'un des bancs des jardins.

« Est-ce que vous appréciez tous les circuits sur lesquels vous vous rendez ?

- Plus ou moins, oui, cela dépend. J'aime la plupart des circuits, je les apprécie encore plus quand la voiture y est rapide.

- Par exemple, la Belgique, votre prochaine destination, vous aimez bien ce circuit ?

- Ah, celui-là est particulier. Je l'aime autant que je le déteste.

- Pourquoi cela ?

- Eh bien, c'est un circuit spectaculaire, c'est le circuit le plus long que nous empruntons ces dernières années, et puis il a des virages sensationnels. Malheureusement, l'an dernier, un pilote de Formule 2, la catégorie en dessous de la Formule 1, y est décédé, et je le connaissais bien. On n'était pas les meilleurs amis au monde, mais on avait couru ensemble en Formule 3, on était dans la même équipe et on s'entendait bien.

- Oh, je suis désolé d'apprendre cela. Comment vivez-vous un événement aussi tragique ? Comment réussissez à revenir courir sur ce circuit après ce qu'il s'est passé ?

- Sincèrement ? Je pense que seule la passion pour la course nous pousse à remonter dans une monoplace. On a couru sur le circuit le lendemain du décès d'Anthoine, et ça a été très difficile, pour moi comme pour d'autres pilotes de Formule Un, avec qui il était très proche. Cette semaine, j'appréhende forcément, d'y retourner, de reprendre la piste. Mais si je ne le faisais pas, j'aurais peur de ne plus jamais osé monter dans une monoplace.

- Je comprends tout à fait. Bien, j'espère que tout se passera bien pour vous ce week-end.

- Je l'espère aussi, Grace, je l'espère aussi. »

Après avoir passé l'après-midi à Balmoral, il était temps pour les deux amoureux de rentrer à Londres. Ils rejoignirent l'héliport, et montèrent dans l'hélicoptère pour rejoindre la capitale.

« J'espère que vous m'emmènerez ici, à nouveau, un jour. J'adore vraiment cet endroit.

- Oh oui, avec plaisir George, nous pourrons revenir quand vous le souhaiterez. »

Ils se tenaient toujours main dans la main, en atterrissant au palais. Ils se dirigèrent vers l'entrée du palais, où un voiturier avait avancé la voiture de George.

« Grace, j'ai été ravi de passer cette journée à vos côtés. Les trois prochaines semaines vont être difficiles, mais...

- Mais ça nous fera, la même chose que quand je viens ici, nous serons encore plus heureux de nous retrouver.

- Oui, je suis d'accord. Sachez que si vous en ressentez le besoin, n'hésitez pas à me téléphoner. En dehors du temps sur la piste, et des entraînements et réunions, je serais heureux de vous avoir au téléphone.

- Je peux vous dire la même chose George, si vous en avez envie, n'hésitez pas à téléphoner. Nous continuerons à nous envoyer des messages pendant votre absence, bien sûr, mais ce n'est pas pareil qu'un appel.

- Absolument. Grace, prenez soin de vous pendant ces trois semaines. Je sais que vos journées peuvent être épuisantes, alors reposez-vous un maximum d'accord.

- Je vais me reposer, je vous le promets. Quant à vous, George, je vous en supplie faites attention. Je ne m'en remettrais pas s'il vous arrivait quelque chose. Je sais qu'un accident est vite arrivé en Formule Un, mais je vais prier pour vous voir rentrer en pleine forme dans trois semaines.

- Je ferais tout mon possible pour vous revenir en pleine forme. Je ne peux vous promettre qu'il ne m'arrivera rien, mais je ne prendrais pas de risques inconsidérés. J'ai moi aussi envie de vous revoir rapidement.

- Alors, on se revoit dans trois semaines.

- On se revoit dans trois semaines. N'oubliez pas, je vous aime Grace.

- Je vous aime aussi George. »

George se rapprocha de Grace, et déposa un long et doux baiser sur les lèvres de la jeune femme. Ils devaient tous les deux être forts pendant ces trois semaines. Cela allait être un essai pour eux, pour voir, si leur relation à distance pouvait fonctionner.

Grace passa ses bras dans le dos du jeune homme, et recula son visage pour le poser sur le torse de George. Elle resserra son étreinte quand les bras du jeune homme se serrèrent autour d'elle. Il allait lui manquer, c'était certain. Mais ils devaient être forts, et faire de leur mieux, pour vivre sereinement ces semaines de séparation.

Quelques instants plus tard, ils se séparèrent l'un de l'autre. George déposa une de ses mains sur la joue de la jeune femme.

« On se retrouve dans trois semaines princesse.

- A dans trois semaines, mon beau prince. »

George sourit au surnom trouvé par la jeune femme, et déposa un nouveau baiser sur les lèvres de la jeune femme. Puis il s'éloigna d'elle pour rejoindre sa voiture. Il jeta un dernier coup d'œil à la jeune femme en entrant dans sa voiture.

Trois semaines. Il allait devoir patienter trois semaines avant de pouvoir la prendre à nouveau dans ses bras.

Grace le regarda quitter le palais, en sentant quelques larmes quitter ses yeux. Elle se retourna rapidement, espérant qu'il ne puisse voir ses larmes couler.

Trois semaines. Cela allait être les trois pluslongues semaines de sa vie.

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