Hugo était maintenant déjà au-dessus de moi et me comptemplait.
- Même ivre, t'es jolie. Rigola-t-il.
Il avait l'air à l'aise. Je n'étais sûrement pas la première de qui il abusait.
D'un revers de la main, il repoussa une mèche de mes cheveux. Je suivais ses moindres gestes du regard ne pouvant effectuer aucun mouvements.
- Détends toi. Me murmura-t-il à l'oreil.
Je fermais fort les yeux croyant qu'ainsi j'échapperai à ce mauvais rêve. Mais ce n'était pas un rêve. C'était la réalité.
Hugo approcha lentement ses lèvres des miennes quand tout à coup la porte s'ouvra avec une tel violence qu'Hugo s'écarta aussitôt de moi.
Mégane était planter à l'entrée. Elle balaya la pièce du regard et s'écria en me voyant.
- Mé-Mélanie ! Hugo, dégages salle ordure!
Hugo avait eu le temps de remettre - en quelque sorte - sa chemise froissée.
- Mais arrêtes on était bien nous. Tu nous déranges. Et puis comment t'as fait pour entrer? J'avais pourtant bien fermée la porte! À moins que tu veuille te joindre avec nous.
Il trouvait la situation amusante: un sourire vicieux s'était inscrit sur son visage.
Mégane ne répondit pas à sa demande et m'attrapa par le bras pour m'entraîner vers les escaliers.
Malgré que je sois contente que Mégane soit venue à ma recousse, j'aurai préféré que se soit quelqu'un d'autre. Elle ne m'adresse pas la parole pendant toute la soirée et voilà qu'elle débarque pour m'aider. Je ne comprenais plus rien et ce n'était pas dans mon état désastreux que j'allais obliger mon cerveau à ruminer.
En passant la porte d'entrée de la chambre, j'entendis Hogo dire:
- À bientôt Mélanie!
Il me faisait froid dans le dos. J'espère que c'était la première et dernière fois que je le voyais.
Mégane avançait si vite que je manquai de tomber dans les escaliers. Elle serait mon bras de plus en plus fort.
Il y avait de la colère dans ses yeux. Mais pourquoi m'avait-elle sauvé si je l'agaçai tant?
Mégane fit soudain volte-face sur elle pour se retrouver face à moi.
- Surtout ne bouges pas! J'arrive. M'obligea-t-elle en me pointant de son index vernis d'un rose vif.
Je rigolai bêtement. L'alcool ne s'était pas dissiper dans mon organisme mais je me sentais tout de même mieux.
J'avais maintenant la nausée.
"Où est-elle passée bon sang?" Pensai-je après plusieurs minutes ayant précédé son dépars, quand une jeune fille en embonpoint s'approcha de moi.
- Super la danse de tout à l'heure avec les deux mecs. Tu nous refais ça quand ?
Je ne pouvais maintenant plus la discerner. Ma vue se brouillait.
- Éh? Ça va ? Me demanda-t-elle.
Je plaqua ma main sur ma bouche pour empêcher mon vomi de s'échapper. De l'autre main je m'agrippa à l'épaule de la jeune fille pour ne pas risquer de tomber.
- Mais tu veux quoi, toi? Mais... Tu vas vomir! Lâches-moi bordel!
Je ne pouvais plus parler. Tout mon vomis était accumulé dans ma bouche et il allait bientôt jaillir sur le t-shirt - un peu trop petit - d'une inconnue.
- Tu vas me faire tomber!
Un petit groupe s'était déjà formé autour de nous et ne cessait de s'agrandir.
Personne ne m'aidait: il fallait bien une bête de foire pour animer la cours. Et ce soir, c'était moi la bête.
Je voyais la pièce tourner et la musique ainsi que les voix me parvenaient en écho.
Ç'en était trop pour moi: mon vomi sorti soudainement de ma bouche pour aterir sur le torse de la fille. En voulant l'éviter elle tomba à la renverse sur le sol; moi avec. Je m'écrasai sur son ventre dodu qui me permis d'alléger le choc de la chute.
Nous étions toutes les deux sur le sol, ma poitrine collée contre son t-shirt maculé d'un liquide épais vert et jaune.
- Excuse-moi. Bafouillai-je.
- Oh mon dieu mais c'est horrible! Releves-toi vite que je te règle ton...
C'était trop tard. Ma bouche cracha de nouveau du vomi pour entrer directement dans celle de la jeune fille.
Tout le monde était déchaîné et criait "Baston! Baston!".
C'était horrible. Moi qui pensais passer la meilleure soirée de ma vie.
Quelqu'un cria :
- Défends-toi Marine !
D'emblée, Marine me poussa sur le côté. Elle avait du vomi sur le visage. Elle se releva, essuya avec le dos de sa main le vomi et s'avança vers moi. Je m'étais déjà relevée. Nous nous faisions à présent face.
- Tu me ridiculises devant tout le monde et tu crois que je vais te laisser partir. Me menaça Marine.
Après ces paroles, elle enchaîna en m'adressant un coup de poing dans le ventre. Par réflexe, je me penchai en avant, les bras croisés autour de ma taille. J'avais horriblement mal au ventre. Je ne pouvais plus me redresser.
Toute l'attention était concentrée sur moi: même le DJ avait éteint la musique pour mieux se concentrer sur le duel.
Il n'y avait plus de bruits, juste quelques chuchotements qui se demandaient sûrement ce que j'allais faire. Moi aussi je ne savais quoi faire.
Je me redressai tant bien que mal. J'avais toujours mal au ventre mais j'avais pris ma décision. "Si je dois quitter ce cauchemar il faudrait que je le termine" me dis-je.
En basculant la tête en arrière, je raclai ma gorge de façon répugnante. Je savais que ce que j'allais faire emmènerait à une bagarre mais je devais honorer ma fierté. Ce n'était pas très mature de part cependant j'ai failli me faire violer et désormais j'allais servir de souffre douleur. Hors de question que j'acquiesce un autre coup.
Je gonflai mes joues, les creusai pour propulser un crachât dans les yeux de Marine.
Elle lâcha un cri d'épouvante en s'essuyant les yeux. J'en profitai pour lui tirer les cheveux de toute mes forces l'obligeant à s'agenouiller. Elle gémissait de douleur.
- C'est pas parce que je suis moins boulote que toi que j'ai moins de force. Au contraire.Elle pleurait. Elle me faisait presque pitié. Mais je n'étais pas dupe: dès que je l'aurai lâché elle me frappera à mort.
Les adolescents autour de nous m'encourageaient à la frapper. J'étais en position de force, je pouvais donc faire ce que je veux d'elle.
- Mélanie! M'interpella une voix à travers la cohue.
Je connaissais cette voix. C'était Steeve.
- Ne fais pas ça! Viens, cours!
Il était devant la porte d'entrée.
Je fis un décompte dans ma tête "3,2,1. C'est parti!".
J'abandonnais mon étreinte, oubliai ma douleur au ventre et courus vers la sortie en écartant tout sur mon passage.
Je jetai un regard dans mon dos et je vis Marine, les traits déformés, me talonner de très près.
J'étais maintenant dehors. La brise de la soirée me raffraichissait. Il devait être 3h du matin.
Mégane était dans une petite voiture rouge et me faisait de grands gestes.
- Ici! Vite !
La portière était déjà ouverte. Je sautai dans la voiture en la refermant aussitôt. Le moteur gronda et Steeve appuya sur la pédale d'accélération en laissant derrière nous une fumée noire et Marine tentant une dernière fois - mais en vain - de me rattraper.Les événements s'étaient passés dans une tel rapidité que je fermai les yeux un instant pour reprendre mes esprits. Quand je les rouvris Mégane me dévisageait.
- Merci, non?
- Merci. Lui dis-je timidement.
- Je t'avais pourtant dit de rester calme! J'étais allée chercher Steeve pour qu'on s'en aille! Mais non, il a fallut que tu te battes! Quand je t'ai vu je voulais te laisser là mais Steeve a insisté pour te sortir de là! Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ta tête pour que tu boives comme un trou!
Elle me sermonnait comme si j'étais un enfant.
Steeve ne disait rien. Il avait les mains crispés sur le volant et de lourdes poches sous les yeux.
Mégane soupira bruyamment en posant son coude sur l'accoudoir.
- Bon, on te déposes où? Demanda Steeve.
- S'il-vous-plait pas chez mes parents. Je ne peux pas, surtout dans cet état là.
J'étais beaucoup moins ivre mais mon état soupçonneux poussera mes parents à me questionner.
Steeve regarda Mégane pour lui faire passer un message. Mégane fit de grands yeux.
- Me dis pas que tu penses l'emmener chez nous ?!
Quoi? Mégane et Steeve habitaient ensemble?
- Vous habitez ensemble? Dis-je surprise.
Mégane grogna en levant les poings au ciel.
- Oui, on peut dire ça comme ça. Dévoila Mégane en me regardant dans le rétroviseur. On t'emmène chez nous mais au matin, tu repars chez toi.
J'inclinai positivement la tête comme le ferai un soldat à son chef.
Je restai silencieuse. Mégane était ma meilleure amie mais je sus dès lors que nous l'étions plus. Je ne ressentais aucune peine car au fond je le savais.
Le silence pesait de plus en plus dans la voiture.Le son de la sonnerie des girofares de polices s'amplissait, dérangeant le calme de la nuit.
Nous nous paralysâmes d'un coup. On pouvait presque entendre le battement de nos cœur. Nos teints devinrent blafards. On ne craignait pourtant rien: Steeve semblait être dans un état sobre.
Steeve se stationna sur le côté de la route.
Mégane tourna mécaniquement son visage vers Steeve.
- Euh... Steeve? Rassures-moi... Tu n'as pas bu ni fumer de joint?
Steeve avalât avec difficulté sa salive. Sa pomme d'Adan monta et descendis rapidement.
Steeve n'eut le temps de répondre qu'un policier en uniforme frappa à la vitre.
Steeve baissa la vitre doucement en affichant son plus beau sourire.
- Bonjour monsieur, y'a-t-il un problème?
Non il n'y avait pas.
Toutefois, mon rythme cardiaque paraissait au dessus de la normale.-
/!\ Je n'encourage évidement personne à boire ni à se battre😅
Merciiiiiiii! J'ai dépassé les 1k !
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais mes chapitres sont plus longs!
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La Rebelle du 16ème arrondissement
Teen FictionMes parents auraient pu m'appeler Alix comme dans le jeux vidéo Half Life 2, mais non ils ont décidé de me nommer Mélanie. J'ai les cheveux violets et j'aime le hard rock. Je suis du genre rebelle et personne ne me comprend à part ma bande d'amis du...