🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿 Chapitre 4 🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿

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Riverside - Agnes Obel
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Riverside - Agnes Obel***

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Le temps est venu. Il est là, devant moi. Ses yeux rougis par le manque de sommeil et la tristesse m'observent silencieusement alors que je ne sais plus où me mettre. Je le laisse entrer dans l'appartement que nous partagions encore il y a même pas vingt-quatre heures. Allan pousse un long soupir qui me fait frissonner. Shay a dû repartir parce qu'elle a été appelée. Soudain, la rancœur et la peine que je ressens me transpercent et me font trembler. Je me sens mal, j'ai chaud et mon cœur bat plus vite qu'à la normale. Pendant qu'il commence à emballer ses affaires, je m'assois sur le canapé et regarde dans le vide. La gorge nouée et l'estomac retourné, je souffle tout bas :

— Tu me prends vraiment pour une conne.

— Quoi ?

Je tourne la tête vers lui, les yeux au bord des larmes. Son air surpris m'énerve tellement que j'aimerais que Shay soit là pour le recadrer à sa façon. Mais je peux le faire, j'en suis capable.

— Cette Charlotte là, est-ce qu'elle est au courant pour nous ? m'emporté-je, écœurée. Tu te glissais dans son lit dès que je fermais les yeux après t'avoir attendu toute la soirée ou alors tu prévoyais déjà de te marier avec elle ?

L'envie de vomir me tord les tripes et je dois reprendre mon souffle pour ne pas flancher.

— Hanae, je—

— Réponds-moi.

Il déglutit en posant un carton à ses pieds. Silencieux, il serre les dents et contracte la mâchoire. J'appréhende sa réponse même si je sais d'avance de ce qu'il s'apprête à me révéler.

— Oui, elle était au courant depuis le départ. Je suis vraiment désolé.

Un rire m'échappe, un gloussement amère qui ne me ressemble pas.

— Désolé ? répété-je en venant me poster devant lui. Tu es en train de me dire que tu fréquentes une femme depuis plusieurs mois dans mon dos et qu'en plus de ça, elle était au courant que tu me trompais ?

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et continue en écrasant un doigt accusateur sur son torse :

— Tu ne mérites même pas qu'une femme s'intéresse à toi après ce que tu m'as fait ! Tu me dégoûte !

Les larmes dévalent sur mes joues et ma vision se trouble. Puis les paroles de ma meilleure amie me reviennent en mémoire : "Il ne mérite pas tes larmes" et je me reprends en essuyant mes pommettes d'un geste rageur. Elle a raison, il n'en vaut pas la peine.

— Hanae, laisse-moi t'expliquer... C'est—

— Tais-toi ! le coupé-je sèchement. Tu t'ennuyais c'est ça ? Alors tu t'es dit : « pourquoi pas aller chercher ailleurs dans le dos de ma copine au lieu de lui en parler telle la personne responsable que je suis ? », et tout ça parce que ça t'arrangeait !

Une brise de libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant