Wherever I Go - OneRepublic
***Nous repartons cet après-midi avec Shay et Casey. Après quatre jours passés en compagnie de mes parents, j'ai un peu retrouvé la joie de vivre et ça fait du bien. J'ai l'impression que d'être revenue m'a permis de me retrouver et de me ressourcer. C'est agréable, vraiment. Et puis, comme le dit si bien Shay : au diable les connards ! Le fait de changer d'air, de voir différents paysages et de prendre des photos de la ville m'apaise et me permet de penser à autre chose.
La tête de Henry posée sur mes jambes, je caresse son poil aussi doux que celui qu'il avait lorsqu'il n'était encore qu'un chiot. Je gratte frénétiquement son dos et le vois se lécher les babines tant mes gratouilles lui font plaisir. Il lâche un grognement de plaisir qui me fait rire. Attendrie face à la mignonnerie que mon chien m'offre, je décide de capturer cet instant en le prenant en photo. Je la mets en story sur mon compte Instagram et verrouille mon téléphone, le sourire aux lèvres. Mon père apparaît dans mon champ de vision et vient s'asseoir à mes côtés, une tasse de café fumant dans les mains.
— Comment va ma puce aujourd'hui ? demande-t-il.
— Tu parles de Henry ou de moi ? dis-je en gloussant.
Il lève les yeux au ciel, une lueur d'amusement traversant son regard.
— De toi voyons !
— Alors ça va un peu mieux.
Il me caresse tendrement la joue d'une main et Henry de l'autre. Puis ce dernier décide de bouger et de s'allonger à mes pieds, sur le tapis.
— Je veux que tu sois heureuse Hanae.
— Merci papa. Merci pour tout.
Alors qu'il s'apprête à me répondre, ma meilleure amie accompagnée de son fiancé et de ma mère débarquent dans le salon et viennent s'installer à côté de moi. Ma mère tient une enveloppe et a les yeux rougis. Je ne comprends pas ce qu'il se trame mais la voir dans cet état me désole. J'interroge Shay du regard mais cette dernière se contente de me sourire chaleureusement. Lorsque ma mère me tend l'enveloppe en reniflant, je commence à comprendre. J'hésite et la tension est palpable.
— Ouvre-la, me dit-elle d'une voix chevrotante.
— Mais je—
— Ouvre-la Hanae, insiste Casey.
Sous les regards impatients de mes proches, je retiens mon souffle et déchire le papier. Ce que je trouve à l'intérieur me laisse sans voix : un billet d'avion pour Paris accompagné d'un autre en direction de Auckland. Les deux sont prévus pour la semaine prochaine. Abasourdie, je me fige un instant en croyant faire face à une farce, à un rêve, voire à un mirage. Je lève les yeux vers ma famille et réalise que non, tout est vrai. Je fonds en larmes, touchée. Mon cœur cogne contre ma cage thoracique mais il bat fort grâce à l'amour qu'ils me donnent. Nous nous mettons debout puis leurs bras m'entourent, leurs larmes se joignent aux miennes et nous passons un moment tous ensemble. Je les remercie encore et encore en sanglotant jusqu'à mouiller la chemise de mon père. Ils s'écartent tous pour me permettre de respirer et de reprendre mes esprits. À vrai dire, nous avons tous besoin de prendre le temps de souffler.
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Une brise de liberté
RomanceAprès des années passées à mener une vie sans saveur dans la grisaille écossaise, Hanae décide sur un coup de tête de tout quitter pour la Nouvelle-Zélande, attirée par l'idée d'une vie plus authentique et sauvage. À peine arrivée, elle se plonge da...