🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿 Chapitre 6 🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿

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Circles - Wildes
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Hanae

En route pour aller chez mes parents, je colle mon front contre la vitre de la voiture et pousse un long soupir. Installée seule à l'arrière, je ne prête ni attention à ma meilleure amie qui parle avec Casey ni à la radio qui résonne dans l'habitacle. J'observe par la fenêtre les paysages défiler sous mes yeux : les nuages sont bas et gris, la pluie n'est pas loin et un épais brouillard s'installe. Casey conduit prudemment tout en écoutant Shay parler de son travail épuisant. Je ferme les yeux et retiens un sanglot en repensant au dernier message que Allan m'a envoyé avant que je ne bloque son numéro pour de bon : il est désolé. J'ai besoin de tourner la page, d'arrêter de penser à lui et sa Charlotte. Je m'en contrefiche de savoir qu'il est navré, qu'il regrette ou je-ne-sais-quoi. Ce n'est qu'un connard de plus dans ce monde.

— Hanae ? m'appelle Casey. Tout va bien ?

Je tourne la tête vers lui et croise brièvement son regard dans le rétroviseur. Ses yeux aux nuances chocolat me fixent et une pointe de chagrin traverse ceux-ci.

— Oui, merci.

Shay me jette un coup d'œil inquiet et je la gratifie d'un petit sourire sincère qui a pour but de la rassurer.

— Tu es sûre ? me demande-t-elle.

— Certaine.

Je cale ma tête contre la portière et m'endors. Je me réveille lorsque nous arrivons, la nuit est tombée et le croissant de lune éclaire Glasgow. Casey se gare devant la maison de mes parents, sur une place de parking qui leur est réservée. Mes amis déchargent la voiture et je leur viens en aide. Alors que nous prenons chacun nos affaires, la porte d'entrée s'ouvre sur ma mère qui nous sourit. Ses yeux vert foncé se posent sur moi tandis qu'une once de compassion les traverse. Sa longue chevelure rousse est retenue par une pince à l'arrière de son crâne et quelques mèches blanches se démarquent de cet océan cuivré dont j'ai hérité. Elle écarte les bras pour que je vienne m'y lover.

— Ma fille, viens là.

Je me blottis contre elle et l'enlace fort en enfouissant mon nez dans son cou. Les effluves de son parfum mêlant amande et vanille me titillent les narines et me font sourire : j'adore cette odeur. Ça me rappelle mon enfance lorsqu'on faisait des gâteaux sucrés de Noël aux arachides. J'adorais la saveur qu'avait le dessert. Même encore maintenant, lorsque la famille se réunit, nous en cuisinons un pour le plaisir de tous et c'est toujours succulent.

— Bonsoir maman.

Elle me serre affectueusement contre elle en me frottant le dos.

— Comment est-ce que tu vas ?

— Ça pourrait aller mieux.

Nous nous détachons et elle vient caresser ma joue du bout des doigts. Je ferme les yeux et apprécie son toucher réconfortant. Sa paume se pose contre ma pommette et la chaleur qui émane de cette dernière se propage dans l'intégralité de mon corps.

Une brise de libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant